À 17h, aujourd’hui, l’assemblée nationale a voté la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe.
Au-delà de l’aspect politique de cette mesure, demandée de longue date par l’ensemble des associations de lutte contre le sida et par les associations Lesbiennes, gays, bi et trans’, il faut rappeler son impact potentiel en termes de prévention.
Dans un article récent, on a vu comment les politiques reconnaissant des droits aux homosexuel-le-s pouvaient influer sur leur estime de soi, et, on le suppose, sur leurs éventuelles prises de risques.
On sait également combien les législations favorables aux homosexuel-le-s sont la condition nécessaire de campagnes et actions de prévention efficaces.
Par ailleurs, le mariage étant pour certain-e-s un rempart contre la précarité, il est aussi à ce titre un élément d’une politique de prévention globale.
Si les débats autour de la loi qui vient d’être votée ont malheureusement donné lieu à des violences envers les homosexuel-le-s, on peut donc espérer pour l’avenir que la loi aura un impact positif sur la prévention et se traduira en un recul des prises de risques.
Ainsi, au-delà de l’avancée en terme de droits et de reconnaissance des homosexuel-le-s, il s’agit vraisemblablement d’une avancée de santé publique, dont on ne peut qu’espérer une traduction épidémiologique, c’est-à-dire une baisse du nombre de contaminations due à un contexte légal plus favorable.