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- ÉCHAPPEMENT IMMUNOLOGIQUEÉtat d’une personne dont le taux de CD4 diminue après avoir été stable ou en augmentation pendant un certain temps.
- ÉCHAPPEMENT VIROLOGIQUEÉtat d’une personne dont la charge virale plasmatique augmente après avoir été indétectable ou même stable pendant un certain temps.
- ÉCHEC THÉRAPEUTIQUEL’échec d’un traitement anti-VIH peut se traduire de plusieurs manières suivant le critère retenu : échec virologique si la charge virale augmente, échec immunologique si les CD4 diminuent, échec clinique si des infections opportunistes apparaissent.
- ÉCHOGRAPHIETechnique d’imagerie médicale non-invasive permettant d’explorer un organe à l’aide des ultrasons.
- ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUEC’est un processus continu, intégré dans les soins et centré sur le/la malade. L’éducation thérapeutique comprend des activités organisées de sensibilisation, d’apprentissage et d’accompagnement psychosocial concernant la maladie, le traitement prescrit, les soins, l’hospitalisation… Elle a pour but de maintenir et d’améliorer la qualité de vie du/de la malade en l’aidant, ainsi que ses proches, à comprendre la maladie, les traitements et à avancer avec les professionnelLEs de santé. Voir l’article Votre suivi.
- ÉLECTRONParticule constitutive de l’atome avec les neutrons et les protons. L’électron porte une charge d’électricité négative. Voir oxydo-réduction.
- ÉLECTROPHORÈSETechnique qui permet d’évaluer individuellement la quantité des différentes protéines (albumine et globulines) du sérum ou d’un liquide biologique.
- ÉPIDÉMIOLOGIEDiscipline médicale qui étudie la fréquence, la répartition et les éléments déterminants des états de santé et des maladies dans les groupes humains et les populations, afin d’en améliorer la prise en charge. Elle est plus qu’un simple recueil de chiffres, car elle relève aussi la distribution géographique et socio-économique des phénomènes morbides liés à toutes les maladies, et pas seulement aux infections. Voir FHDH.
- ÉPISSAGEChez les organismes supérieurs, l’épissage ou épissure, est un processus par lequel les ARN transcrits à partir de l’ADN génomique peuvent subir des étapes de coupures et de ligatures qui conduisent à la suppression de certaines régions de l’ARN final. Les segments conservés s’appellent des exons et ceux qui sont éliminés s’appelle des introns. Les gènes sont donc constitués d’une suite d’exons et d’introns alternés. Ceci s’observe principalement dans les gènes codant pour les protéines mais aussi dans certains gènes d’ARN non-codant. Des études sont en cours pour obtenir une nouvelle classe d’antirétroviraux qui ciblerait ce processus.
- ÉPITHÉLIUMRevêtement constituant toutes les surfaces externes de l’organisme, il est constitué de cellules de taille et de forme très variables, sans substance intra-cellulaire ni vaisseaux (épithélium de revêtement) ou comprenant des formations sécrétantes (épithélium glandulaire).
- ÉPITOPEElément porté par un micro-organisme (virus, bactérie, etc.) qui induit la sécrétion d’un anticorps spécifique ou une réponse cellulaire spécifique.
- ÉRADICATIONSuppression totale et définitive d’une affection transmissible, en agissant soit sur l’agent causal soit sur ses vecteurs. Dans le domaine du VIH, l’objectif d’éradication existe d’une part, au niveau épidémiologique et consiste à trouver le moyen de supprimer l’épidémie en arrêtant la transmission, d’autre part au niveau clinique où l’on tente d’éliminer totalement le VIH chez unE sujet porteurSE. Dans les deux cas, ces objectifs font l’objet de nombreuses recherches telles que celles promues par l'initiative HIV cure.
- ÉRYTHÈMERougeur de la peau, qui disparaît à la pression du doigt et s’accompagne parfois de vésicules.
- ÉRYTHROCYTESGlobules rouges également appelés hématies.
- ÉRYTHROPOÏÉTINE (EPO)Glycoprotéine plasmatique, secrétée principalement par le rein. Elle stimule la production des érythrocytes principalement au niveau de la moelle osseuse.
- ÉRYTHROPOÏÉTINE (HUMAINE RECOMBINANTE)L’érythropoïetine humaine recombinante (ou époïetine b) est utilisée en cas d’anémie (baisse des érythrocytes et de l’hémoglobine). Elle est commercialisée par laboratoire Roche sous l’appellation Neorecormon®.
- ÉTIOLOGIEEnsemble des causes à l’origine d’une affection.
- ÉTRAVIRINE (TMC 125)Antirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH de nouvelle génération, développé sous le nom d’Intelence®.
3
- 3TCVoir lamivudine.
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- AÉROSOLUn aérosol est formé de particules liquides ou solides en dispersion stable dans un gaz. Les aérosols médicamenteux inhalés par le nez ou par la bouche permettent d’apporter certains principes actifs jusqu’aux alvéoles pulmonaires (exemple : aérosol de pentamidine pour les pneumocystose.
- AAHAllocation Adulte Handicapé. Elle est versée par la Caisse d’Allocations Familiales, sous conditions de ressources, aux personnes reconnues handicapées par la MDPH.
- ABACAVIRAntirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Ziagen®.
- ABCEn anglais Abstinence, Be faithful, Condom : abstinence, fidélité, préservatif. Stratégie de prévention largement développée en Afrique par l’Administration des États-Unis, dans le cadre du programme PEPFAR. Ce type d’intervention est très éloignée de la réalité et du terrain, la partie Condom étant la moins financée. En 2009, 90 % de la population mondiale n’a pas accès aux préservatifs.
- ABSORPTIOMÉTRIEVoir ostéodensitométrie.
- ACÉTYL L-CARNITINEForme biologiquement active de la L-carnitine, elle facilite le transport des acides gras à travers la membrane des mitochondries, lesquelles fournissent à la cellule l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Le muscle est l’organe qui en contient le plus, le tissu adipeux et le foie beaucoup moins. L’apport en carnitine se fait d’une part par l’alimentation (viande et laitages) et d’autre part via une synthèse in vivo par le foie. Une supplémentation sous forme d’acétyl L-carnitine existe en cas de déficit reconnu.
- ACCÈS COMPASSIONNELL’accès ou octroi compassionnel concerne habituellement les médicaments disponibles avant AMM, dans le cadre de programmes bien définis, pour des personnes en situation d’échec thérapeutique. Les ATU nominatives et de cohorte permettent un accès de ce type pour les nouvelles molécules.
- ACICLOVIRMédicament antiviral utilisé dans le traitement des virus du groupe herpès. Existe sous forme de solution injectable, de comprimés, de solution buvable pédiatrique et de crème contre l’herpès génital et labial. Commercialisé sous le nom de Zovirax® ou Activir® (ce dernier est une crème contre l’herpès labial).
- ACIDE FOLIQUEVitamine B9, elle est prescrite le plus souvent en association avec d’autres vitamines, en cas de carence, malnutrition et anémie. Elle est essentielle pendant la grossesse. Voir vitamines.
- ACIDE HYALURONIQUEMolécule de haut poids moléculaire, synthétisée principalement par les fibroblastes. Son taux dans le sang est augmenté lors des pathologies hépatiques, particulièrement s’il y a un processus de fibrose.
- ACIDE NUCLÉIQUEEnsemble constitué par l’enchaînement d’un grand nombre de nucléotides. Il en existe deux types : les ARN et les ADN.
- ACIDE POLYLACTIQUEProduit de comblement utilisé en injection par les dermatologues pour remédier à la lipoatrophie du visage (au niveau des joues et des tempes) chez les personnes séropositives. Il est commercialisé sous le nom de New Fill® dans cette indication (remboursé) et de Sculptra® dans les indications de soins esthétiques (non remboursé). Sa prise en charge par l’assurance maladie est effective depuis décembre 2004, grâce au travail de lobby des associations de lutte contre le sida.
- ACIDES AMINÉSComposés organiques fondamentaux qui se combinent entre eux pour former les protéines.
- ACIDES GRASMolécules plus ou moins grosses, qui peuvent être saturées ou insaturées : les acides gras saturés sont des molécules très solides, difficiles à découper en unités plus petites, les acides gras insaturés présentent des zones permettant leur rupture et une utilisation plus facile. Ils se divisent en acides gras mono-insaturés et en poly-insaturés (familles linoléique et alpha-linoléique). Certains ne sont pas synthétisés par l’organisme, ils sont pourtant indispensables et sont dits « essentiels », notamment pour des raisons diététiques. Voir maxépa® et oméga 3.
- ACIDE VALPROÏQUEAntiépileptique. Il est à l’étude dans des essais visant la purge des réservoirs. Il est commercialisé sous le nom de dépakine®.
- ACIDOSE LACTIQUEElle correspond à une augmentation du taux d’acide lactique (sous forme de lactates) dans le plasma sanguin, accompagnée d’une baisse du PH et du CO2 total. Certains médicaments, tels que les analogues nucléosidiques, peuvent être à l’origine d’une acidose lactique en raison de leur toxicité mitochondriale. Les symptômes sont : douleurs abdominales, vomissements, perte d’appétit, troubles hépatiques et pancréatiques, douleurs musculaires. Voir mitochondrie et Votre suivi.
- ACTGAIDS Clinical Trials Group. Réseau de centres médicaux assurant, dans chaque région des États-Unis, l’organisation et la sécurité des essais thérapeutiques sur les traitements expérimentaux de l’infection à VIH et du SIDA. Le promoteur des essais ACTG est le NIAID.
- ACTITEST®Voir fibromax® et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ACTIVIR®Voir aciclovir. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- ACTIVITÉTerme employé pour définir l’état inflammatoire des cellules hépatiques. Au cours d’une hépatite chronique, d’importants phénomènes de nécrose et d’inflammation apparaissent. Ils sont ainsi définis et quantifiés, après une biopsie du foie : A0 (absence d’activité), A1 (activité minime), A2 (activité modérée), A3 (activité sévère). L’activité est distincte de la fibrose. Voir Métavir et Knodell et Votre suivi.
- ADÉNOPATHIEInflammation chronique des ganglions lymphatiques.
- ADEFOVIR DIPIVOXIL (ADV)Analogue nucléotidique, actif contre le VHB. À l’initiation, du traitement il peut provoquer une hausse transitoire et sans conséquence des transaminases. À haute dose, il peut aussi provoquer une toxicité rénale. Il est commercialisé sous le nom d’Hepséra®.
- ADHÉRENCEAngliscisme. Le terme anglais "adherence" se traduit en français par adhésion ou observance. Voir observance.
- ADIPOCYTECellule ronde du tissu adipeux (graisse) qui contient une volumineuse gouttelette lipidique. Elle joue un rôle essentiel dans la synthèse des lipides (lipogénèse), dans leur stockage et dans leur libération (lipolyse). Elle sécréte différentes hormones appelées adipokines dont la leptine et l’adiponectine. Il est vraisemblable qu’elles fassent parties des cellules contaminées.
- ADIPONECTINEHormone sécrétée par les adipocytes, elle interfère dans l’utilisation de l’insuline par l’organisme. Sa sécrétion est ralentie par certains antirétroviraux, ce qui provoque une insulino-résistance.
- ADJUVANTSubstance minérale, huileuse ou dérivée de certains micro-organismes, ajoutée pour améliorer la réponse immune à l’antigène spécifique d’un vaccin. Se dit aussi d’un traitement dont le but est de renforcer une thérapeutique principale.
- ADNAcide DésoxyriboNucléique. Cette molécule, support de l’information génétique, est formée de deux chaînes de nucléotides enroulées en double hélice et dont le sucre est le désoxyribose. C’est le constituant principal des chromosomes, situés dans le noyau de chaque cellule vivante. Le VIH, dont le matériel génétique est constitué d’ARN, peut, à l’aide de sa transcriptase inverse, s’introduire dans l’ADN de la cellule contaminée, et en détourner le mécanisme pour sa propre réplication.
- ADN CIRCULAIREADN disposé en molécules ouvertes dites « déroulées » et en molécules fermées (sans extrémité libres). Ce type d’adn se rencontre dans les leucocytes lors d’un traitement par les anti-intégrases. Des recherches sont à prévoir pour en évaluer l’importance.
- ADN DU VHBLe matériel génétique du virus de l’hépatite B est constitué d’ADN. Sa recherche dans le sang, par technique de biologie moléculaire, permet une mesure (quantification) de la charge virale, exprimée en Unité Internationales (UI/mL) de ADN-VHB. Sa présence permet de confirmer, si nécessaire, le diagnostic d’une hépatite B évolutive.
- ADN PROVIRAL DU VIHL’ADN proviral résulte de la copie de l’ARN viral grâce à la transcriptase inverse et peut ainsi s’intégrer au génome de la cellule hôte (lymphocytes ou macrophages) avec l’aide d’une autre enzyme virale, l’intégrase. La recherche et la quantification de l’ADN proviral intracellulaire, par technique de biologie moléculaire, permettent de constater la présence latente du VIH dans certains réservoirs, alors que la charge virale plasmatique est devenue indétectable.
- ADPICAspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce. Voir licence obligatoire.
- AESAccident avec exposition au sang. Cette appellation définit aussi un accident avec exposition à un liquide biologique contenant du sang. Suite à ce genre d’incident, il peut être proposé une prophylaxie d’urgence. Voir APE et prophylaxie.
- AFSSAPSAgence française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé. Voir ANSM.
- AGÉNÉRASE©Il a obtenu son AMM le 20.10.2000. Il est distribué par le laboratoire Glaxo-SmithKline. Voir amprénavir.
- Agence nationale de santé publiqueC'est l'une des agences françaises de sécurité sanitaire (AFSS). Elle est plus connue sous l'appellation de Santé Publique France.
- AGUEUSIEPerte totale de la sensation du goût. Ces troubles peuvent être provoqués par la prise de médicaments et sont alors réversibles à l’arrêt du traitement.
- AIDSAcquired Immuno-Deficiency Syndrome. Appellation anglaise du sida.
- ALATALanine Amino-Transférase. Voir transaminases et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ALBUMINEProtéine produite par le foie et présente dans le sérum, le lait, les muscles. Elle constitue avec les globulines l’essentiel des protéines du sang. Un taux inférieur à 40 g/L peut traduire une insuffisance hépatique, d’où son importance dans le suivi. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ALCOOLL’unité d’alcool correspond à 10 g d’alcool pur. - 75 cL de champagne ou de vin = 7 unités - 33 cL de bière = 1,5 unité - 70 cL de whisky ou de cognac = 22 unités - 70 cL de pastis = 25 unités - 75 cL de porto = 12 unités Un seuil de consommation de 4 UAI (Unité d’Alcool Internationale) par jour (3 verres/jour pour les hommes, 2 verres/jour pour les femmes) serait suffisant pour augmenter sensiblement le risque de développer une cirrhose chez une personne porteuse chronique du VHC. Il est fortement recommandé, en cas d’hépatite, et à plus forte raison en cas de coinfection par une hépatite et le VIH, un arrêt de toute consommation de boisson alcoolisée. L’aide d’unE médecin traitantE est nécessaire.
- ALDAffection longue durée. Ce sigle désigne, notamment, l’ensemble des 30 affections, dont le VIH, qui sont prises en charge à 100% par l’assurance maladie. Pour cela un protocole de soins doit être établi par votre médecin traitantE et envoyé à la Sécurité sociale. Voir le site de l’assurance maladie
- ALGORITHMESDans l’infection à VIH, il s’agit d’établir les règles d’interprétation des tests génotypiques. C’est un travail très long et très difficile, sans cesse remis à jour. Les algorithmes doivent ensuite être validés cliniquement pour être pertinents et permettre une mise sous traitement avec l’obtention d’une réponse virologique efficace.
- ALLÈLESe dit de chacun des gènes occupant la même position sur une paire de chromosomes déterminée, et ayant des effets différents sur un même caractère. Ils dérivent les uns des autres par mutation.
- ALLERGIEHypersensibilité, parfois immédiate, d’une personne vis-à-vis d’un antigène. Un médicament peut être à l’origine d’une allergie, exemple Ziagen®. Voir hypersensibilité.
- ALPHA-FOETOPROTÉINEGlycoprotéine sécrétée par le foie. Elle disparaît naturellement dans les semaines qui suivent la naissance. Elle réapparaît dans un nombre important de carcinomes hépato-cellulaires (CHC) et devient un marqueur après ablation de la tumeur. Elle est utile pour le suivi des personnes atteintes par le VHB et pour celles atteintes par le VHC en stade cirrhose. Voir fibrotest et l’article Votre suivi.
- ALTAsymptomatique à Long Terme. Voir NPLT.
- ALUVIA©Il est distribué par le laboratoire Abbott. Voir lopinavir/r.
- AMÉNORRHÉEAbsence des règles menstruelles. Elle peut être due à un trouble hormonal, à une grossesse ou à un état général déficient.
- AMANTADINEMolécule dont l’activité antivirale est connue depuis longtemps, mais dont l’intérêt reste à prouver. Elle réduirait la production de nouvelles particules virales en diminuant la libération de l’acide nucléique de la cellule infectée. Elle est utilisée, dans des essais thérapeutiques en trithérapie contre le VHC, avec la combinaison ribavirine-interféron alpha-2b chez des personnes infectées par le VHC. Elle permettrait, dans certains cas, en raison de son effet psycho-stimulant, de réduire la fatigue et l’état dépressif induits par l’interféron, mais il existe des risques d’insomnies et d’hyperactivité. Elle est commercialisée sous le nom de Mantadix®.
- AMBULATOIRESe dit d’une prise en charge (traitements et soins) qui laisse au ou à la malade la possibilité de se déplacer et de vaquer à ses occupations. Dans le cas d’un acte chirurgical, l’opéréE regagne son domicile dans un laps de temps très court.
- AMEAide médicale de l’État. Elle permet la prise en charge des dépenses liées aux soins des étrangèrEs sans-papierEs (sous conditions de ressources) qui n’ont pas droit à la Sécurité sociale.
- AMMAutorisation de mise sur le marché. Procédure administrative qui autorise un laboratoire pharmaceutique à commercialiser une molécule selon des indications préalablement définies. Dans l'Union européenne, les AMM sont délivrées par l’EMA. L'AMM est ensuite validée en droit français par l'ANSM. Mais pour pouvoir être pris en charge par l'assurance maladie, le médicament doit être évalué par la HAS afin d'en déterminer l'intérêt thérapeutique, puis son prix doit être fixé par le comité économique des produits de santé du Ministère de la Santé. C'est seulement à l'issue de ce parcours qu'un médicament est disponible en France et remboursable par l'assurance maladie.
- AMM CONDITIONNELLEC’est une AMM européenne octroyée sous conditions, pour une durée de un an sur des données d’évaluation encore incomplètes. Elle est accordée si le rapport bénéfices/risques est positif et en l’absence de médicaments équivalents. Les critères d’octroi sont assez stricts. L’EMEA est tenue de rendre public la liste des obligations qui s’imposent au titulaire de l’AMM conditionnelle (essais à terminer, études complémentaires à mettre en œuvre, etc.). La demande de renouvellement doit être accompagnée d’un rapport prouvant le respect des obligations du laboratoire.
- AMPAssistance médicale à la procréation. Elle regroupe l’ensemble des techniques médicales permettant aux couples stériles d’avoir unE enfant. Les techniques d’AMP permettent de réaliser ce souhait tout en diminuant, voire en supprimant, le risque de transmission virale (VIH et/ou VHC et/ou VHB) à la femme séronégative lorsque l’homme est séropositif et inversement. Suivant les cas, on aura recours à une insémination artificielle, une fécondation in vitro (FIV) ou une micro-injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovule (ICSI). Depuis le 10 mai 2001, un arrêté ministériel fixe les modalités de la prise en charge en matière d’AMP des personnes à risque viral, aussi bien VIH que VHC et/ou VHB. En 2008, la prise en charge par l’Assurance maladie du remboursement du lavage du sperme de l’homme séropositif a été établie. Voir aussi transmission materno-foetale.
- AMPHÉTAMINEUne amphétamine est un psychostimulant administré par voie buccale ou parentérale qui a une action sur le système nerveux central (SNC). Elle augmente la volonté et la construction des idées (idéation), elle diminue la fatigue, le sommeil et l’appétit. Elle peut donner lieu à une très forte dépendance physique et psychique. Toute une série de molécules dont la structure est proche de l’amphétamine ont été synthétisées au cours du temps.
- AMPRÉNAVIRAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Agénérase®.
- AMSAssemblée Mondiale de la Santé.
- AMYLASEEnzyme secrétée par le pancréas et les glandes salivaires. Elle permet la digestion de l’amidon. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ANÉMIEDiminution de la concentration sanguine en hémoglobine. Elle s’accompagne parfois d’une baisse du nombre des globules rouges. Elle peut être combattue par la prise d’un facteur de croissance, l’érythropoïétine-alpha (EPO).
- ANAESAgence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé. Depuis le 1er janvier 2005, elle a été intégrée à la Haute autorité de santé (HAS), chargée de l’état des connaissances en matière de stratégies médicales, diagnostiques et thérapeutiques.
- ANALGÉSIEAbolition de la douleur.
- ANALGÉSIQUESubstance qui supprime la douleur, sans modification importante de la conscience. Exemple : la morphine.
- ANALOGUES NON NUCLEOSIDIQUES INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSEClasse thérapeutique d’antirétroviraux (INNTI) agissant au niveau de la transcriptase inverse du VIH, mais différemment des analogues nucléosidiques. Ils bloquent la transcriptase en se fixant sur le site actif de cette enzyme et l’empêchent de fonctionner. Molécules disponibles en 2009 : la delavirdine, la névirapine, l’efavirenz et plus récemment l’étravirine.
- ANALOGUES NUCLEOSIDIQUES ET NUCLEOTIDIQUES INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSEEncore dénommés analogues nucléosidiques ou nucléotidiques, cette classe thérapeutique d’antirétroviraux (INTI) agit au niveau de la transcriptase inverse du VIH. Les analogues nucléosidiques et nucléotidiques sont des composés de synthèse, utilisés dans les traitements contre le VIH et les hépatites. Ils ressemblent aux nucléosides (ou nucléotides) naturels, lesquels s’associent pour former l’ADN de chaque cellule. L’AZT comme la D4T sont des analogues de la thymidine (T), tandis que la ddC et le 3TC sont des analogues de la cytidine ©. Pour être actifs, les analogues nucléosidiques doivent être transformés en dérivés triphosphorylés intracellulaires (nucléotides). Les analogues nucléosidiques et nucléotidiques bloquent la transcriptase inverse l’empêchant de s’intégrer dans l’ADN cellulaire. Ils perturbent également le métabolisme cellulaire. Leur toxicité, en particulier au niveau des mitochondries, a été mise en évidence chez l’adulte et l’enfant. Molécules disponibles en 2009 : l’abacavir, la didanosine, l’emtricitabine, la lamivudine, la stavudine, le ténofovir, la zidovudine. Voir nucléotides.
- ANALYSE INTERMÉDIAIREExamen des données partielles recueillies au cours d’un essai thérapeutique pour apprécier, avant la fin de celui-ci, l’efficacité et la toxicité du traitement proposé, et éventuellement pour décider de la poursuite ou non de l’essai.
- ANDROPAUSEPériode durant laquelle on constate une baisse du taux de testostérone, ralentissement de l’activité sexuelle, troubles d’ordre général lié au vieillissement chez l’homme.
- ANESTHÉSIEPerte locale ou générale de la sensibilité, en particulier de la douleur. Anesthésie générale : sommeil artificiel ou narcose. Anesthésie locale : par injection ou application d’un anesthésique local. Exemple : la lidocaïne.
- ANGIOMEProlifération pathologique d’un amas de vaisseaux sanguins qui se présente sur la peau comme une tâche de couleur lie de vin. Un angiome stellaire est formé d’un point rouge vif central entouré d’un fin réseau de vaisseaux sanguins. Voir Kaposi.
- ANOREXIEPerte partielle ou totale de l’appétit.
- ANRAgence nationale de la recherche. Créée en février 2005, elle a pour mission de soutenir le développement des recherches fondamentales et appliquées, l’innovation, le partenariat entre le secteur public et le secteur privé, et de contribuer au transfert technologique des résultats de la recherche publique vers le monde économique. Site : www.agence-nationale-recherche.fr.
- ANRSEn 1988, le Pr Claude Got, dans un audit sur la lutte contre le sida en France demandé par le ministre de la Santé, Claude Evin, recommande la création d’une agence nationale de recherches sur le sida. L’ANRS, est ainsi créée en décembre 1988 par le ministère de la Recherche et de la technologie dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre le sida. L’ANRS reçoit pour mission d’évaluer, stimuler, coordonner et financer les recherches sur le sida et les infections rétrovirales humaines, en collaboration avec toutes les institutions participant à la recherche biologique et médicale en France et tout particulièrement le CNRS, l’Inserm, l’Institut Pasteur, les Universités et les Hôpitaux. Son premier directeur est le Professeur Jean-Paul Lévy. En 1998, le Pr Michel Kazatchkine lui succède. Il s’emploie à développer les recherches au bénéfice de et dans les pays à ressources limitées. Au 1er janvier 1999, l’ANRS s’est vue confier l’animation et le financement des recherches cliniques, thérapeutiques et en santé publique sur l’hépatite C. En 2005, le Pr Jean-François Delfraissy est nommé directeur de l’agence. En 2012, l'ANRS change de statut et devient une agence autonome de l'Inserm. En mars 2017, Le Pr François Dabis est nommé directeur de l'ANRS. En 2020, alors que la pandémie de Covid-19 engendre une crise sanitaire majeure, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation exprime la volonté d'intégrer l'ANRS et le consortium de l’Inserm REACTing en une nouvelle agence afin d'optimiser la réponse française aux crises pandémiques. Le 1er janvier 2021, l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes est créée, sous le statut d’agence autonome de l’Inserm. Le Pr Yazdan Yazdanpanah en devient le directeur. Site internet de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes
- ANSMANSM, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. L'ANSM est un établissement public français qui a pour mission principale d’évaluer les risques sanitaires présentés par les médicaments et produits de santé destinés à l'être humain. Elle est aussi l'autorité unique en matière de régulation des recherches biomédicales. Elle exerce en France l'autorité de l'agence européenne, l'EMA. Elle garantit l’indépendance, la compétence scientifique, le bon fonctionnement des études et des contrôles concernant la fabrication, le développement, l’évaluation des propriétés thérapeutiques et l’usage des médicaments, dans un soucis de la protection de la santé publique, la sécurité des personnes et d’accompagner la recherche pharmaceutique. C’est aussi l’agence qui délivre les ATU. Depuis mai 2009, elle permet l’accès sur internet du répertoire des essais cliniques réalisés en France.Créée en 1993 sous le nom d'agence du médicament, elle est devenue l'Afssaps en 1998 puis ANSM en 2012. Voir aussi le site de l'ANSM.
- ANTAGONISTEAu sens étymologique, signifie celui ou celle qui est en lutte, en opposition avec quelqu’unE. Se dit, par exemple, d’un médicament qui inhibe l’action d’un autre médicament.
- ANTALGIQUESubstance qui calme la douleur (différent de analgésique), équivalent de calmant. Exemple : le paracétamol.
- ANTIBIOTIQUEMolécule qui stoppe le développement d’un micro-organisme. En médecine, les antibiotiques sont utilisés préférentiellement contre les affections bactériennes.
- ANTI-CCR5Voir co-récepteur, CCR5 et inhibiteurs d’entrée.
- ANTICORPSProtéines plasmatiques produites par les lymphocytes B pour identifier et éventuellement neutraliser les antigènes. Les anticorps, ou immunoglobulines, font partie des alpha-globulines. La propriété essentielle d’un anticorps est de se lier spécifiquement avec l’antigène qui a induit sa production, dans le but de le rendre reconnaissable par des cellules de l'immunité capables de détruire l'antigène mais aussi de neutraliser l'antigène. Dans ce dernier cas, on les qualifie d'anticorps neutralisant. À chaque antigène correspond un anticorps spécifique qui persistera plus ou moins longtemps dans le sang ; il peut servir de marqueur d'immunité spécifique et peut être détecté (exemple : les anticorps anti-VHB anti-CMV, etc.). La présence d’un anticorps anti-VIH présent dans le sang d’une personne signifie que celle-ci est infectée par le VIH. Les tests ELISA et Western Blot recherchent des anticorps spécifiques et, dans le cas de tests VIH signent une infection à VIH. Voir l’article Votre suivi.
- ANTIDÉPRESSEURSMédicaments utilisés en psychiatrie ayant des propriétés curatives dans les états dépressifs (état psychique associant une modification pénible de l’humeur et un ralentissement de l’activité intellectuelle et motrice).
- ANTIGÈNETout élément (bactérie, virus, médicament, particules inertes, etc.) pénétrant dans l’organisme et pouvant déclencher une réponse immunitaire avec production d’anticorps spécifiques.
- ANTIGÈNE P24L’apparition de cet antigène dans le sang précède celle des anticorps spécifiques au VIH, eux-mêmes mis en évidence par un test ELISA ou par un Western Blot, lorsqu’il y a contamination récente. Cette recherche permet de réaliser un diagnostic précoce de l’infection. La présence de l’antigène p24 dans le sang est transitoire, elle apparaît 2 à 3 semaines après la contamination et disparaît dans les semaines qui suivent, mais il peut réapparaître ultérieurement de façon aléatoire. Cet antigène correspond aux protéines dont est constituée la capside virale. _ Voir VIH et l’article Votre suivi.
- ANTI-INTÉGRASEVoir inhibiteurs d’intégrase.
- ANTIOXYDANTSSubstances qui neutralisent les produits du métabolisme capables de provoquer une oxydation et d’inactiver les radicaux libres. Elles peuvent être produites par l’organisme, mais sont apportées quotidiennement par l’alimentation. En cas de carence, une supplémentation peut être nécessaire. On classe parmi les anti-oxydants : les vitamines A, C, E, le sélénium, le zinc et les acides gras oméga 3.
- ANTIPROTÉASESVoir inhibiteurs de la protéase.
- ANTIRÉTROVIRALAntiviral agissant sur les virus à ARN ou rétrovirus, tels que le VIH, en inhibant un mécanisme spécifique du virus permettant sa reproduction. Parmi les classes d'antirétroviraux on peut citer les analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse et analogues non nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse.les inhibiteurs de l'intégrase, les inhibiteurs de la protéase, les inhibiteurs d'entrée, les inhibiteurs de maturation, les inhibiteurs de fusion, et d'autres.....
- ANTISENSLes oligonucléotides, dits « antisens » sont de courts fragments de nucléotides synthétiques qui se fixent sur une zone de l’ARN messager d’un virus. On espère ainsi en inhiber et bloquer la réplication. Cette piste qui semblait être intéressante pour le VIH, s’est révélée être une impasse ; en 2009, elle est à l’étude pour le VHB et le VHC.
- ANTISEPTIQUESSubstances chimiques ayant une action bactériostatique ou bactéricide, applicables sans dommage sur les tissus vivants.
- ANTIVIRALSubstance ou médicament destiné à lutter contre un virus.
- ANXIOLYTIQUESClasse de médicaments utilisés en psychiatrie destinés à réduire l’anxiété (angoisse réelle ou imaginaire). Ils sont sédatifs à faibles doses, hypnotiques à doses élevées.
- APEAccident post exposition. Il existe 3 types d’expositions : - exposition au sang ou à un liquide biologique (AES) contenant éventuellement du sang - exposition sexuelle - exposition par manipulation de matériel d’injection (usagèrEs de drogues, médecins, infirmièrEs). Après évaluation du risque, un traitement antirétroviral de prophylaxie doit être envisagé, si possible dans les 4 heures qui suivent et avant 48 heures après exposition. Les accidents d’exposition au sang avec risque de contamination par le VHB et le VHC sont à prendre en compte également. Tous ces accidents nécessitent la mise en place de procédures particulières, de matériel adapté et de formation des personnels médicaux. Voir TPE.
- AP-HPAssistance Publique-Hôpitaux de Paris. site : www.aphp.fr.
- APO-LIPOPROTÉINESProtéines sériques qui transportent le cholestérol.
- APOPTOSEC’est la mort programmée d’une cellule. Elle permet d’éliminer les cellules vieillissantes sans déclencher de réaction inflammatoire et prépare leur remplacement. Le dérèglement des programmes de suicide cellulaire pourrait avoir un rôle essentiel dans l’évolution de nombreuses maladies telles que les cancers, l’infection à VIH, les maladies neurodégénératives.
- APTIVUS©Il a obtenu son AMM le 25.10.2005. Il est distribué par le laboratoire Boerhinger Ingelheim. Voir tipranavir.
- ARCAIDS Related Complex. Terme anglo-saxon non officiel pour définir un ensemble de symptômes qui peuvent se manifester chez une personne infectée par le VIH comme de la fièvre, une perte de poids inexpliquée, une mycose chronique de la bouche ou des organes génitaux, une augmentation de volume des ganglions. Dans cette terminologie, le syndrome ARC précède en gravité le stade sida.
- ARHAgence Régionale de l’Hospitalisation. Ancien dispositif. Il s’agssaitt de Groupement d’Intérêt Public (GIP) associant l’État et l’Assurance maladie. Elles mettent en œuvre au niveau régional la politique hospitalière définie par le Gouvernement, analysent et coordonnent l’activité des établissements de santé publics et privés. Les ARH ont laissé la place le 1er avril 2010 aux agences régionales de santé (ARS) voulues par la loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires.
- ARNAcide RiboNucléique.Il s’agit d’une longue molécule formée par un grand nombre de nucléotides, en une seule chaîne en hélice. L’ARN est une empreinte (copie) partielle de l’ADN qui permet l’expression des gènes et exerce diverses fonctions dans la cellule : ARN messager, ARN de transfert, ARN ribosomial, etc. L’information génétique de certaines familles de virus est contenu dans une chaîne d’ARN (VIH, VHA, VHC, VHD, VHE) : ce sont des rétrovirus. La recherche qualitative et quantitative de ces virus est possible par les techniques de biologie moléculaire. Voir l’article Votre suivi.
- ARN-VHCLe génome du virus de l’hépatite C est constitué d’une chaîne d’ARN. Sa recherche dans le sang, par technique de biologie moléculaire, permet une mesure (quantification) de la charge virale, exprimée en ARN-VHC et une caractérisation du ou des génotypes VHC. Elle permet de confirmer un diagnostic ou de suivre l’efficacité d’un traitement. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ARN-VIHVoir charge virale et VIH
- ARSAgence Régionale de Santé. Une agence régionale de santé est un établissement public administratif de l'État français chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans sa région. Créées le 1ᵉʳ avril 2010, les agences régionales de santé sont régies par le titre III du livre IV de la première partie du code de la santé publique. Les ARS ont remplacé les agences régionales de l’hospitalisation ainsi que la partie sanitaire des DRASS, des DDASS et des CRAM. Elles coordonnent à l’échelon régional l’ensemble des politiques de santé (hôpital, médecine de ville, santé publique et prévention).
- ARTHRALGIEDouleur articulaire.
- ARVAbréviation de Antirétroviral
- ASATASpartate Amino-Transférase. Voir transaminases et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- ASCITEAccumulation de liquide dans l’abdomen en raison d’une hypertension portale. C’est un des aspects de la décompensation de la cirrhose du foie.
- ASMREn France, l'amélioration de service médical rendu (ASMR) est une évaluation utilisée par la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé pour évaluer l'intérêt d'un nouveau médicament dans l'amélioration du service médical rendu dans une stratégie thérapeutique. Un médicament efficace pour une pathologie dans laquelle de nombreux traitements sont déjà efficaces pourra avoir un service médical rendu (SMR) important mais une amélioration du service médical rendu (ASMR) faible voire nulle. A contrario, un médicament efficace pour une pathologie dans laquelle il n'existe pas de médicament efficace aura une amélioration du service médical rendu (ASMR) important et bien sûr un service médical rendu (SMR) également important. Le niveau d’ASMR intervient dans la fixation du prix des médicaments remboursables. Les différents niveaux d'ASMR : - ASMR I, amélioration majeure, - ASMR II, amélioration importante, - ASMR III, amélioration modérée, - ASMR IV, amélioration faible, - ASMR V, amélioration inexistante, absence de progrès thérapeutique
- ASTÉRIXISMouvements involontaires de flexion ou d’extension dus à de brusques et brèves interruptions du tonus musculaire. Signe d’insuffisance hépatique sévère, ils peuvent précéder un coma hépatique.
- ASTHÉNIEDiminution des forces, affaiblissement général, fatigue intense et persistante.
- ASYMPTOMATIQUEAdjectif utilisé pour désigner l’état des personnes chez lesquelles une maladie évolue sans aucune manifestation apparente, c’est-à-dire sans symptôme clinique. L’évolution de l’infection à VIH peut correspondre à une longue période asymptomatique, rendant difficile la connaissance de la date exacte de la contamination.
- ATAZANAVIRAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Reyataz®.
- ATHÉROGÈNEQui génère ou qui facilite l’apparition de lésions de la paroi des artères (lésions accompagnées de dépôts lipidiques, les plaques d’athérome).
- ATHÉROMELésion très fréquente, rencontrée surtout au niveau des artères (aorte et gros vaisseaux). Elle correspond à une altération de la paroi interne avec dépôts lipidiques en plaques et sclérose.
- ATHÉROSCLÉROSEObstruction plus ou moins importante des artères par des dépôts lipidiques. La principale localisation de l’athérosclérose est la paroi des artères irriguant le cœur.
- ATRIPLA©Combinaison de ces trois antirétroviraux : deux analogues nucléosidiques et un analogues non nucléosidiques, inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH regroupés en un seul comprimé. Il a obtenu son AMM le 13.12.2007. Il est distribué par les laboratoires BMS et Gilead. Voir efavirenz, emtricitabine et ténofovir.
- ATTACHEMENTAction de lier, de fixer une chose à une autre, une cellule à une autre, une molécule à une autre, etc.
- ATUAutorisation temporaire d’utilisation. Elle permet aux malades d’avoir un accès précoce aux médicaments avant ou hors AMM.
- ATU nominative : elle est demandée par un médecin pour une personne donnée, pour un médicament qui n'a pas d'AMM. La demande est adressée par le ou la pharmacienne de l’hôpital à l’ANSM qui transmet la réponse. La durée de l’ATU nominative est limitée (entre 1 jour et 1an) renouvelable et correspond en général à la durée du traitement.
- ATU de cohorte : elle est accordée par l'ANSM à un fabricant de médicament à sa demande. C'est en général, pour un médicament, l'étape qui succède à une ATU nominative et précède l'AMM. Pour son utilisation, la demande d'ATU de cohorte se fait par l'intermédiaire d'un formulaire spécifique à chaque médicament ou laboratoire que le médecin transmet à la pharmacie à usage intérieur de son établissement qui, après contrôle et validation de la demande, transmet celle-ci au laboratoire concerné qui l'évalue et décide ou non de l'accorder. L'accord est donné par la cellule ATU du laboratoire pharmaceutique pour un patient nommément désigné pour une durée illimitée et un numéro d'identification est assigné à l'ATU de cohorte octroyée pour le patient.
- AUTOTESTSKits d’auto-analyse disponibles par Internet, permettant à partir de la salive ou d’une très petite goutte de sang, obtenue par micro-piqûre de type glycémie, de connaître sa séropositivité en quelques minutes. Ces tests posent des problèmes de fiabilité. Ils peuvent donner de faux positifs plus souvent que de faux négatifs. Leur utilisation en dehors de tout contexte médical rend leurs résultats d’autant plus dangereux qu’ils se déroulent sans soutien psychologique et sans prise en charge thérapeutique. Il existe aussi un risque important d’utilisation à l’insu des personnes. Voir dépistage, tests rapides et l’article Votre suivi.
- AVANDIA®Voir rosiglitazone.
- AVEUGLE ou DOUBLE AVEUGLEVoir essai ouvert.
- AZOOSPERMIEAbsence de spermatozoïdes dans le sperme. Une faible production de spermatozoïdes au niveau des testicules peut persister.
- AZTAZidoThymidine. Voir zidovudine.
b
- BACTÉRIEVient du grec baktêrion : petit bâton. Terme générique pour désigner un micro-organisme, généralement unicellulaire, sans noyau et à multiplication rapide. Suivant leur forme, on distingue : les coques (en arrondi), les bacilles (en bâtonnet), les spirilles (en spirale), etc.Les bactéries peuvent être à l’origine d’infections.
- BACTÉRIOSTATIQUE et BACTÉRICIDEQui interrompt le développement des bactéries et les détruit. À distinguer des virucide.
- BACTRIM®Voir cotrimoxazole. Il est distribué par le laboratoire Roche.
- BANQUE D’ADNAussi dénommée DNAthèque. Ensemble d’échantillons d’ADN recueillis auprès de personnes ayant donné leur accord en vue d’études précises, au sujet desquelles une information concernant les résultats scientifiques obtenus doit être délivrée.
- BARACLUDE®Nom commercial de l’entécavir aux États-Unis, employé pour le traitement de l’hépatite B chronique.
- BARBITURIQUESFamille de médicaments hypnotiques dérivés de l’acide barbiturique (ou malonylurée). Par voie intraveineuse (IV) au cours d’une anesthésie, ils ont une action immédiate et brève. Certains sont utilisés comme hypnotiques, sédatifs ou comme anticonvulsivants, selon l’intensité et la durée de leur action.
- BARRIÈRE GÉNÉTIQUESensibilité d’un traitement aux variations génétiques de sa cible. Ainsi, le VIH est capable de devenir totalement résistant aux INNTI avec seulement deux mutations ; la barrière génétique de ces médicaments est faible, contrairement à certains inhibiteurs de protéase actifs même en présence de 6 à 8 mutations, sous réserve de concentrations plasmatiques suffisantes.
- BDNATechnique de biologie moléculaire, dite de l’ADN branché ou bDNA (pour branched DNA), utilisée par la firme Chiron pour déterminer une charge virale.
- BEHBulletin Epidémiologique Hebdomadaire. Il est produit par Santé Publique France. C’est un outil de publication des données épidémiologiques en France, dont celles qui concernent le VIH/SIDA.
- BENZODIAZÉPINESGroupe de substances dont l’action est essentiellement anxiolytique. À doses élevées, elles sont utilisées comme hypnotiques et anticonvulsivants. Elles peuvent perturber la vigilance et la mémoire. Leur usage peut conduire à des actes automatiques et inconscients. La durée de leur prescription est limitée car elles peuvent provoquer une forte dépendance physique et psychique.
- BEVERIMAT(PA-457)Antirétroviral, inhibiteur de maturation bloquant l’action de la protéase, le virus reste à l’état immature. Un test avant la mise sous traitement serait nécessaire pour vérifier la sensibilité du virus. Il est en cours de développement par la Panacos Compagny.
- BHBiopsie Hépatique. Voir biopsie.
- BHFVIHBase de données Hospitalière Française du VIH. Nouvelle appellation du DMI-2, depuis 2004. Voir aussi FHDH, plus fréquemment employé.
- BIDDu latin : bis in die, qui signifie deux fois par jour.
- BILAN LIPIDIQUEListe d’examens sanguins nécessaires pour mettre en évidence les dyslipémies ou troubles métaboliques lipidiques. Ces analyses comprennent essentiellement la détermination du taux de cholestérol, du HDL cholestérol et LDL cholestérol, des triglycérides, des apo-lipoprotéine A1 et B. Les traitements anti-VIH sont souvent liés à une hypercholestérolémie (taux sanguin de cholestérol trop élevé) et une hypertriglycéridémie (taux de triglycérides trop élevé). Cette dernière peut être liée à une pancréatite. Voir l'article Votre suivi.
- BILELiquide jaune verdâtre, sécrété par le foie, stocké dans la vésicule biliaire, puis déversé dans l’intestin. La bile contient des sels biliaires, du cholestérol, elle joue un rôle essentiel dans la digestion des graisses, dans l’élimination et l’excrétion de nombreux médicaments.
- BILIRUBINEPigment provenant de la dégradation de l'hémoglobine, exclusivement éliminé dans la bile à laquelle il donne sa couleur. En cas d’ictère, on trouve de la bilirubine dans les urines, le sang et les tissus. La peau et le blanc des yeux se colorent en jaune, les urines en brun foncé. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- BIODISPONIBILITÉC’est la vitesse et le taux d’absorption d’une molécule. Elle dépend du type de préparation pharmaceutique utilisée. Elle conditionne la disponibilité et donc l’efficacité de la molécule au niveau du ou des organes cibles. Voir pharmacocinétique et pharmacodynamie.
- BIOJECTOR®Dispositif de santé permettant, par une pression suffisamment forte, la diffusion d’un produit à travers la peau. Ce mode d’utilisation évite d’avoir à recourir à une injection sous-cutanée. En 2009, le Biojector® est toujours dépendant des autorités sanitaires françaises (évaluation, autorisation, diffusion et remboursement).
- BIOPSIEPrélèvement sur une personne d’un fragment d’organe, de tissu ou d’une tumeur pour un examen histologique. Elle peut se faire sous anesthésie locale. La biopsie hépatique est effectuée pour diagnostiquer l’état du foie, connaître le stade d’évolution des lésions hépatiques et conclure à la nécessité ou non d’un traitement. Son résultat s’exprime à l’aide de la classification métavir ou du score de Knodell. Elle nécessite une anesthésie locale ou générale. Le fragment prélevé est examiné au microscope de façon à définir l’activité (nécrose et inflammation) et la fibrose (les cicatrices). La petite taille et la localisation du prélèvement peuvent rendre les résultats d’une biopsie aléatoires. Voir l'article Votre suivi.
- BIOTHÈQUEBanque de prélèvements biologiques (plasma sanguin, cellules sanguines, etc.) conservés à très basse température –80°c à des fins de recherche.
- BITHÉRAPIETraitement d’une affection à l’aide de deux médicaments.
- BKBacille de Koch. Mycobacterium tuberculosis. Bacille responsable de la tuberculose.
- BLENNORRAGIEIST due au gonocoque (gonococcie ou « chaude pisse ») qui se traduit par une inflammation des organes génitaux et urinaires.
- BLIPSDe l’anglais : spots. Aussi appelés virémies intermittentes. Périodes pendant lesquelles la charge virale plasmatique, habituellement indétectable, s’élève transitoirement, sans cause apparente, pour ensuite retrouver sa valeur initiale. Ils peuvent être dus à une simple variation technique dans le rendu de la charge virale. Leur interprétation reste délicate.
- BMIBody mass index. Voir indice de masse corporelle.
- BOOSTERTerme emprunté à l’anglais qui signifie : augmenter. Certaines molécules augmentent l’efficacité d’autres molécules en retardant leur élimination par voie hépatique et en augmentant ainsi leur concentration sanguine (exemple : le ritonavir est souvent utilisé pour booster d’autres inhibiteurs de protéase). Cela peut permettre de diminuer le nombre de prises quotidiennes et d’augmenter l’efficacité d’une molécule.
- BOSSE DE BISONDe l’anglais : buffalo hump. Accumulation de graisse au niveau de la nuque. Voir lipodystrophie
- BPCBonnes pratiques cliniques. Ensemble de dispositions qui garantissent la qualité dans la conduite d’un essai thérapeutique, le recueil des résultats, les droits et la sécurité des personnes participantes, ainsi que la confidentialité des informations.
- BRASSe dit aussi groupe, à propos d’un ensemble de personnes participant à un essai thérapeutique et qui sont regroupées suivant la nature du traitement prescrit ou suivant les critères d’admission, âge, sexe, nature de l’infection, passé thérapeutique, etc.
- BREVETTitre de propriété délivré à l’inventeur d’un produit nouveau et qui, sous certaines conditions, lui confère un droit exclusif d’exploitation pour un temps déterminé. Cette problématique est particulièrement d’actualité sur l’accès aux traitements dans les pays du Sud. Voir générique.
- BRINTerme employé pour décrire la structure d’un génome, en particulier la chaîne d’ADN ou d’ARN qui le constitue. Cet ADN ou ARN peut exister soit sous forme d’une chaîne unique (simple brin), soit d’une chaîne double (double brin).
- BUFFALO HUMPSignifie bosse de bison. Voir lipodystrophie.
- BUPRÉNORPHINETraitement substitutif ambulatoire de la dépendance aux opiacés, dans le cadre d’une prise en charge médicale, sociale et psychologique. La buprénorphine est commercialisée sous le nom de subutex® (ou temgésic® quand elle est utilisée contre la douleur). Une surveillance du bilan hépatique est nécessaire. Voir substitution.
c
- CÉCOSCentre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain.
- CÉPHALÉEDésigne toute douleur localisée à la tête. L’usage réserve cette dénomination aux sensations douloureuses de la voûte crânienne et non de la face ou de la région cervicale.
- CACHEXIEÉtat d’amaigrissement extrême et de fatigue généralisée. Cet amaigrissement peut être dû à une insuffisance d’apport alimentaire ou d’origine pathologique. Dans l’infection à VIH, la cachexie fait l’objet d’une classification du CDC sous le terme de wasting syndrome.
- CANCERDu grec karkinos : crabe. Tumeur liée à la prolifération anarchique et indéfinie d’une lignée cellulaire avec pour conséquence la destruction du tissu originel et l’extension locale puis généralisée (métastases) de la tumeur.
- CANDIDOSEAffection due à un champignon du groupe Candida (principalement Candida albicans) siégeant au niveau de la bouche, du pharynx, du tube digestif, du vagin, des plis de la peau et des ongles. La candidose est une mycose.
- CAPOTETerme populaire pour préservatif. Voir Préservatif.
- CAPSIDEEnveloppe du virus qui entoure et protège l’acide nucléique, elle est antigénique, c’est-à-dire qu’elle possède les propriétés d’un antigène.
- CARCINOME HÉPATO-CELLULAIRE (CHC)Cancer qui se développe à partir des cellules du foie (hépatocytes). ce cancer primitif, qui peut-être dû à une cirrhose, doit être distingué d’un cancer secondaire dû à une métastase provenant d’une autre tumeur. Son diagnostic se fait par échographie, une IRM et/ou une biopsie hépatique. si le diagnostic est précoce, une chimiothérapie est possible. Un traitement par interféron alpha et ribavirine peut en freiner l’évolution. la recherche de l’alpha-fœtoprotéine sanguine est importante pour un dépistage précoce et tout au long du suivi thérapeutique. Voir Votre suivi.
- CARNITINEProtéine synthétisée par le foie, cette co-enzyme est un facteur indispensable au transfert des acides gras dans la mitochondrie, sous forme d’acétyl L-carnitine.
- CASTELMAN (MALADIE DE)Prolifération de cellules (hyperplasie) lymphoïdes, située au niveau du médiastin (zone du thorax contenant le cœur, les gros vaisseaux, la trachée, les bronches et l’œsophage et le thymus). Des formes multiples apparaissent au cours de l’infection à VIH. Comme le sarcome de Kaposi, elle est associée au virus HHV-8. Voir herpès virus.
- CATALYSERéaction physico-chimique permettant à des substances dites « catalyseurs » d’accélérer la vitesse des réactions chimiques. Ils agissent à des concentrations infinitésimales et ne sont pas consommés au terme de la réaction chimique. Les enzymes sont des catalyseurs biochimiques.
- CATHÉTERPetit tuyau souple de vinyle destiné à être implanté dans une veine, une artère ou une cavité pour effectuer un prélèvement, administrer un médicament ou permettre un écoulement, sans avoir besoin de piquer plusieurs fois.
- CAUCASIEN (TYPE)Expression politiquement correcte, employée aux États-Unis seulement, pour définir les individus à peau claire.
- CCPPRBComités de consultation pour la protection des personnes se prêtant à la recherche biomédicale. Ils ont été remplacés par les CPP par la réforme de la loi sur la recherche clinique 2005. Voir CCP
- CCR5Chemokine CC motif receptor 5. Voir co-récepteurs et inhibiteurs d’entrée.
- CCR5 DELTA 32Mutation du gène codant pour le CCR5 qui le rend inactif y compris pour l’entrée du VIH dans les cellules. La présence de ce gène semble ralentir la progression de l’infection à VIH.
- CD4Protéine de surface, caractéristique de certaines cellules sanguines, tels que les macrophages et surtout les lymphocytes T CD4+, lesquels ont un rôle important dans le fonctionnement du système immunitaire. Cette protéine est le récepteur pour lequel le VIH a le plus d’affinité au moment de la pénétration dans la cellule hôte. On emploie les termes CD4, T4, lymphocytes CD4 ou lymphocytes T4 pour désigner les lymphocytes T CD4+.
- CD8Protéine de surface, caractéristique des lymphocytes T CD8+ souvent appelés aussi lymphocytes T8 ou lymphocytes CD8.
- CDAGCentre de dépistage anonyme et gratuit Ils ont été remplacés par les CEGIDD.
- CDCCenter for Diseases Control. Organisme fédéral américain de surveillance épidémiologique situé à Atlanta qui a repéré le premier, en 1981, l’infection à VIH et a proposé, en 1986, une classification pratique des stades de la maladie à l’intention des professionnelLEs de santé. Cette classification comprend les groupes I, II, III et IV par ordre de gravité croissante. site : www.cdc.gov
- CEGIDDLes centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par les virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles (IST) ont été créés par l'arrêté du 1er juillet 2015. Ce sont des établissements de santé, des centres, des associations, des services et organismes, des groupements de coopération qui ont été habilités. Les CeGIDD remplacent de facto les CDAG (consultations de dépistage anonyme et gratuit) et les CIDDIST (centres d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles). Dans un CeGIDD les dépistages du VIH, des hépatites et des IST sont gratuits et sont anonymes si vous le souhaitez. Par la suite, si une infection est découverte, l’anonymat peut être levé pour un meilleur suivi médical. On peut aussi y rencontrer un.e assistant.e sociale, un.e psychologue ou un.e sexologue, se faire prescrire une contraception ou se faire vacciner contre les hépatites A et B, le papillomavirus, le MPOX… Pour trouver un CeGIDD près de chez vous le plus simple est de consulter l'annuaire de Sida Info Service
- CELLULEÉlément de base des tissus vivants, doté d’une vie propre. Elle est composée d’un cytoplasme limité par une membrane, contenant le noyau et les mitochondries. Un être vivant peut être unicellulaire, c’est-à-dire constitué d’une seule cellule (avec un noyau : les protozoaires, sans noyau : les bactéries) ou pluricellulaire, c’est-à-dire constitué d’un nombre considérable de cellules.
- CELSENTRI®Il a obtenu son AMM le 24.09.2007. Il est distribué par le laboratoire Pfizer. Voir maraviroc.
- CERVARIX®Vaccin destiné à prévenir le cancer du col de l’utérus lequel est associé à une infection due aux papillomavirus humain (HPV) de types 16 et 18, de transmission essentiellement sexuelle. Il est produit par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- CESESCentre européen pour la surveillance épidémiologique du sida. Site : www.eurohiv.org (désormais hors ligne / remplacé par le site du European Centre for Disease Prevention and Control).
- CHÉMOKINESAussi appelées chimiokines. Molécules proches des cytokines dont le rôle est d’attirer les cellules chargées de la défense de l’organisme sur les sites de la réponse immune et de la réaction inflammatoire. Il existe plusieurs familles de chémokines.
- CHÉMORÉCEPTEURSRécepteurs insérés dans la membrane de certains globules blancs réagissant à la présence de chémokines. Chaque type de récepteur réagit à plusieurs chémokines, comme chaque chémokine sensibilise plusieurs types de récepteurs.
- CHANCREUlcération de la peau et des muqueuses. Il traduit la première manifestation de la syphilis.
- CHARGE VIRALEUne charge virale correspond au nombre de particules virales contenues dans un échantillon biologique. Dans le cas du VIH, la charge virale plasmatique est utilisée comme marqueur afin de suivre la progression de la maladie et mesurer l’efficacité des traitements. Elle s’évalue à l’aide de techniques de biologie moléculaire, PCR en temps réel la plupart du temps en France, et s’exprime en nombre de copies d’ARN-VIH par millilitre de plasma. On exprime souvent également la charge virale en logarithmes du nombre de copies/mL (LOG en abrégé). La mesure de la charge virale spermatique, très souvent différente de la charge virale plasmatique est maintenant couramment utilisée dans les procédures des AMP. Lorsqu’elle est indétectable durablement, la personne porteuse du VIH ne transmet plus le virus (voir TASP). Dans le cas des hépatites, la mesure de la charge virale plasmatique quantitative est exprimée en UI/mL d’ARN-VHC ou en LOG d’UI/mL pour l’hépatite C et en ADN-VHB pour l’hépatite B (techniques de PCR). Les valeurs exprimant l’évolution de la charge virale de l’hépatite D sont très différentes de celles rencontrées dans le VIH, ainsi que l’usage qui en est fait au moment du diagnostic et du suivi de l’infection. Les quantités moyennes de virus sont retrouvées dans les proportions de 1 pour le VIH, 10 pour le VHC, et 100 pour le VHB qui réplique le plus fortement. Voir l’article Votre suivi.
- CHCVoir carcinome hépato-cellulaire.
- CHEMSEXUsage de la combinaison de produits psychoactifs avant ou pendant une relation sexuelle entre hommes. Cette définition de 2010 a tendance à évoluer au fil du temps et de la diversité des pratiques. Concerne aussi les relations sexuelles autres que entre hommes.
- CHILD-PUGH (CLASSIFICATION DE)Cette classification définit la gravité d’une cirrhose à l’aide d’un score clinico-biologique. Elle permet de différencier le stade A (insuffisance hépatique légère), le stade B (insuffisance hépatique modérée) et le stade C (insuffisance sévère avec cirrhose décompensée). Elle est très peu utilisée aujourd’hui. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- CHIMIOKINESAujourd’hui on utilise plutôt le terme chémokines.
- CHIMIOTHÉRAPIETout traitement visant, à l’aide d’un ou plusieurs agents chimiques, à traiter une pathologie est défini comme une chimiothérapie. Ce terme s’applique plus particulièrement à certains traitements anti-cancéreux et anti-infectieux. On peut l’employer aussi pour une polythérapie anti-VIH.
- CHLAMYDIAMicro-organisme, parasite intracellulaire, responsable de certaines infections génito-urinaires (Maladie de Nicolas-Favre ou LGV) et d’infections oculaires (trachome). Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- CHLORYDRATESel de l’acide chlorydrique.
- CHOLESTÉROLConstituant essentiel des membranes cellulaires et élément de base à partir duquel sont synthétisés plusieurs sorte d’hormones (sexuelles, surrénales) et les sels biliaires. Le cholestérol lié aux HDL (lipoprotéines de haute densité) quitte les organes pour aller vers le foie où il est détruit et éliminé. Le cholestérol lié aux LDL (lipoprotéines de basse densité) est transporté du tube digestif vers les organes, et en particulier vers les parois des artères, où il peut s’accumuler. Voir l’article Votre suivi.
- CHOLESTASEAussi appelé cholostase . Ensemble des manifestations liées à la diminution ou à l’arrêt de la sécrétion biliaire. Elle peut être due à une obstruction des voies biliaires ou à une atteinte des hépatocytes.
- CHROMOSOMESLes chromosomes existent chez tous les êtres vivants. Ils sont présents dans le noyau cellulaire sous forme de paires homologues. L’espèce humaine en possède 23 paires par cellule. Les chromosomes sont constitués de longues molécules d’ADN liées à des protéines. Ils sont le support de l’hérédité.
- CI50 / CI90Voir concentrations inhibitrices.
- CICLOSPORINEImmunosuppresseur employé dans les greffes d’organes, de tissus, de moelle osseuse pour éviter les phénomènes de rejet. Il est commercialisé sous le nom de Néoral® ou Sandimmun®.
- CIDOFOVIRAntiviral, analogue nucléosidique actif contre le CMV, en particulier dans les rétinites. Il est prescrit par voie intra-veineuse (IV). Il est commercialisé sous le nom de Vistide®.
- CINÉTIQUEDu grec kinetikos : mobile. Étude de la vitesse des réactions chimiques. Ce terme peut être employé pour caractériser l’évolution dans le temps de marqueurs virologiques, pharmacologiques ou immunologiques.
- CIRCONCISIONExcision totale ou partielle du repli cutané qui recouvre plus ou moins complètement le gland (prépuce), c’est-à-dire l’extrémité du pénis. Elle peut être rituelle ou sur prescription médicale. Des études internationales ont montré que la circoncision a un impact sur la transmission du VIH lors de rapports hétérosexuels et homosexuels. Il semble que celle-ci permette une réduction significative de la transmission de cette infection de la femme à l’homme. Elle a été recommandée par l'OMS comme un moyen de lutter contre l'épidémie dans des zones de forte endémie comme l'Afrique du Sud. Ne pas confondre avec l’excision.
- CIRE
Pour réaliser ses missions en région, Santé publique France dispose, sous son autorité, de Cellules d’intervention en région (Cire) placées au plus près du terrain, au sein des Agences Régionales de Santé (ARS). La Cire assure une mission opérationnelle dans le champ de la veille, de la surveillance et de l’alerte.
Au nombre de 12 en métropole et 3 en outre-mer (Antilles, Guyane et Océan Indien), les 15 Cire sont l’unique représentant de Santé publique France en région. Elle apporte une expertise scientifique indépendante nécessaire à la décision des politiques de santé régionales. La Cire joue un rôle majeur dans la gestion locale des situations de crise sanitaire. - CIRRHOSEConséquence d’une maladie du foie, caractérisée par l’altération puis la destruction des cellules hépatiques (hépatocytes) associant un tissu cicatriciel fibreux (fibrose) à des nodules de prolifération. Elle se manifeste par des troubles gastro-intestinaux, parfois un ictère et un état de fatigue. Elle peut être d’origine alcoolique, virale ou liée à une dénutrition. Dans l’infection par le VHC, 20 % des hépatites chroniques actives évoluent vers une cirrhose au bout de 10 à 30 ans, de 5 à 15 ans en cas de coinfection.
- CIRRHOSE DÉCOMPENSÉECe terme s’emploie pour désigner une cirrhose accompagnée, d’une ascite, d’une rupture des varices œsophagiennes (hémorragie interne), d’une atteinte neurologique, d’une encéphalopathie, d’une hypertension portale ou d’une anémie. Il s’agit d’un stade irréversible de la maladie.
- CISIHCentre d’Information et de Soins de l’Immunodéficience Humaine. Ils ont été remplacés par les COREVIH par la loi de santé publique de 2005.
- CISMAConférence Internationale sur le sida et les Maladies sexuellement transmissibles en Afrique. Voir ICASA.
- CISSCollectif Inter-associatif Sur la Santé. Créé en 1996, pour suivre la mise en oeuvre de la réforme hospitalière et constituer une force de proposition en matière sanitaire et sociale, ce collectif tente de s’investir sur l’ensemble des problématiques concernant la santé. Il regroupe une association par pathologie. Le CISS a été remplacé par l'union nationale des associations agréées France Assos Santé en mars 2017.
- CITRASCentre inter-établissements de traitement et de recherche anti-sida.
- CLAIRANCEVient de l’anglais clearance. C’est le coefficient d’épuration, qui désigne le rapport entre la vitesse d’élimination d’une substance (par le foie ou les reins) et sa concentration dans le plasma (exemple : clairance rénale, rapport entre le débit urinaire d’une substance en minutes et la concentration dans le sang).
- CLINIQUEC’est la partie de la médecine qui comprend l’ensemble des connaissances acquises par l’observation directe des malades. UnE clinicienNE est unE médecin qui établit ses diagnostics prioritairement à l’aide de l’examen direct de ses malades, en milieu hospitalier ou en ville.
- CLIVAGESéparation de tout élément selon un plan naturel.
- CLONEEnsemble de cellules, toutes issues de la multiplication d’une seule et même cellule. Polyclonal se dit de ce qui se rapporte à plusieurs clones.
- CMAXVoir concentrations maximales et minimales.
- CMINVoir concentrations maximales et minimales.
- CMUCouverture Maladie Universelle. Elle permet l’accès à l’assurance maladie pour toutes les personnes résidant en France de manière stable et régulière depuis plus de trois mois, et qui n’ont pas droit à l’assurance maladie à un autre titre (activité professionnelle, etc.).
- CMU COMPLÉMENTAIRE (OU CMU-C)La Couverture Maladie Universelle Complémentaire permet d’avoir le droit à une protection complémentaire santé gratuite et donc un accès aux soins, sans dépense à charge et sans avance de frais. Elle est accordée pour un an sous conditions de ressources.
- CMVVoir cytomegalovirus
- CNAMTSCaisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés. Site : www.ameli.fr
- CNILLa Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés est l’autorité administrative indépendante, créée par la loi du 6 janvier 1978, qui a pour mission de s’assurer du respect des dispositions de la loi, en contrôlant l’utilisation des fichiers nominatifs, en veillant à ce que le recueil des données informatiques ne porte pas atteinte à la vie privée ou aux droits et aux libertés des individuEs. Son rôle est seulement consultatif. Site : www.cnil.fr.
- CNSConseil National du sida. Il a été mis en place en 1989. Il est composé de 23 personnalités des mondes religieux, philosophique, citoyen et scientifique. Il a pour mission de donner son avis sur l’ensemble des problèmes posés à la société par l’infection à VIH. Il peut être saisi par le Président de la République ou par lui-même. site : www.cns.sante.fr.
- COCAÏNEPrincipe actif de la plante Erythroxylon coca. Alcaloïde employé autrefois comme analgésique local. Elle existe sous deux formes : chlorhydrate et base. La première, aussi appelée crack est le plus souvent utilisée par voie nasale et peut faire l’objet d’une consommation occasionnelle et induire des comportements addictifs et être injectée. Chez des personnes vulnérables des troubles psychotiques de type paranoïa, peuvent apparaitre de façon transitoire mais être très angoissants, ainsi que de sérieux problèmes cardiaques.
- CODONUnité du code génétique formée par un triplet de nucléotides codant (c’est-à-dire induisant la synthèse) d’un acide aminé ou d’une protéine. Exemple le codon adénine-adénine-guanine code pour un acide aminé appelé lysine.
- COHORTEEnsemble de personnes incluses en même temps dans une étude d’observation. Ce type de suivi, parfois sur plusieurs années, permet un recueil important de données. Exemple : la cohorte APROCO de l’ANRS qui regroupe plus de 1 000 personnes depuis 1996, moment de l’introduction des inhibiteurs de la protéase dans le traitement contre le VIH. Elle se termine en 2009. Une vingtaine de cohortes existent actuellement en France, l’ANRS en est la promoteure.
- COINFECTIONTerme employé pour désigner l’état d’une personne porteuse de plusieurs agents pathogènes (exemple : hépatite et VIH). L’évolution de chacune des infections peut s’en trouver profondément modifiée, ainsi que les symptômes cliniques, les choix thérapeutiques et leurs contraintes. Ce terme est aussi employé pour désigner une contamination simultanée ou successive d’agents pathogènes proches, mais ayant lieu avant l’apparition d’anticorps spécifiques de la première infection. Voir l’article Votre suivi.
- COLEMAN (TECHNIQUE DE)Autogreffe de tissu adipeux. Technique chirurgicale qui consiste à réinjecter sous anesthésie, dans les endroits atrophiés, de la graisse excédentaire prélevée sur la personne.
- COMBIVIR®Combinaison de deux analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse en un seul comprimé. Il a obtenu son AMM le 18.03.1998. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline. Voir zidovudine et lamivudine.
- COMMUNAUTÉ DE BREVETSVoir patent pool.
- COMORBIDITÉDésigne l’effet conjugué d’un ou de plusieurs troubles graves dus à différentes pathologies associés à une maladie primaire.
- COMPARTIMENTSTerme utilisé pour définir certaines parties de l’organisme ayant peu de communication avec la circulation sanguine. Les virus peuvent y évoluer de façon relativement autonome (système nerveux central (SNC), sphère vaginale, sphère masculine, sperme).
- COMPLIANCEAussi appelée adhérence ou adhésion. Voir observance.
- COMPORTEMENTSLe terme comportement désigne les actions et réactions d'un être humain face à des situations données. LE comportement est l'objet d'une science et donc un domaine de recherche.
- CONCENTRATIONS INHIBITRICESC’est la concentration d’une substance médicamenteuse, nécessaire pour réduire la croissance d’un virus ou d’une bactérie in vitro de 50% (CI50) ou de 90% (CI90).
- CONCENTRATIONS MAXIMALES ET MINIMALES (CMAX ET CMIN)Valeurs obtenues au moyen de dosages plasmatiques d’un médicament pour cibler sa concentration la plus forte ou pic (CMAX) et sa concentration la plus faible (CMIN) afin de modifier ou non sa posologie.
- CONDYLOMETumeur rosée, ressemblant à une verrue, située sur les muqueuses génitales ou le pourtour de l’anus. Parmi les condylomes, les crêtes de coq sont des formations, à l’aspect de chou-fleur, elles sont extensives et contagieuses, parfois très douloureuses et peuvent évoluer en tumeurs cancéreuses. Il s’agit d’une IST provoquée par le papillomavirus.
- CONFÉRENCESRéunion de personnes autour d'un thème. Le terme anglais "conference" se traduit en français par congrès. L'usage de "conference" est souvent un anglicisme. On utilise aussi colloque ou séminaire selon le format et l'organisation. Voir aussi IAS et CROI.
- CONISATIONBiopsie du col de l’utérus en forme de cône permettant d’étudier toute la muqueuse cervicale.
- CONSENSUS (CONFÉRENCE DE)Accord et consentement du plus grand nombre parmi un jury nommé, d’une assemblée réunie autour d’un thème particulier et devant répondre à un certain nombre de questions d’actualité. En 2005, s’est tenue la première conférence de consensus de la coinfection VIH-hépatites. _ Voir recommandations.
- CONSENTEMENT ÉCLAIRÉAccord de participation remis obligatoirement à chaque personne avant son inclusion à un essai ou une étude pour l’informer du but de la recherche, de ses modalités, de sa durée, des bénéfices et des risques possibles ainsi que des autres traitements disponibles. Ce texte doit être parfaitement adapté en formulation et langage, et longuement expliqué. Il doit mentionner que la personne peut se désister quand elle le désire, sans dommage pour sa prise en charge. Enfin, il doit être signé par le/la participantE et par le/la médecin investigateur/trice.
- CONTAGEMoment où la contamination s’effectue, où le virus entre en contact avec l’organisme.
- CONTAMINATIONElle correspond à l’envahissement d’un milieu ou d’un organisme par des germes, pathogènes ou non. Si le terrain est favorable au développement de ces micro-organismes, il y a alors infection (les deux termes ne sont pas synonymes).
- CONTRACEPTIONUtilisation de procédés temporaires et réversibles en vue d’éviter une grossesse. On distingue la contraception mécanique de la contraception hormonale. Actuellement sont accessibles en France : - Le préservatif masculin : il protège aussi du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST). - Le préservatif féminin ou Fémidom® : il est en polyuréthane et non en latex, ce qui est important en cas d’allergie à ce dernier (des préservatifs masculin en polyuréthane existe aussi). Il est distribué par le laboratoire Terpan et protège du VIH et des IST. - Les spermicides. - Le stérilet (dispositif intra-utérin). La contraception hormonale peut exister sous plusieurs formes, soit les pilules œstroprogestatives (les plus utilisées en France), soit les progestatifs purs. Elle fonctionne par voie orale, intramusculaire, intra-utérine ou sous forme d’implant (Implanon®). Ce dernier est un progestatif pur qui bloque l’ovulation. La contraception hormonale d’urgence doit être prise dans les 72 heures qui suivent un rapport non protégé.
- COPÉGUS®Voir ribavirine.
- CO-RÉCEPTEURS (CCR5 ET CXCR4)La pénétration du VIH à l’intérieur de la cellule nécessite au préalable une étape qui est la reconnaissance par l’enveloppe virale (GP120) de molécules de surface de la cellule ciblée appelées récepteurs et co-récepteurs. Leur fonction habituelle est de reconnaître des substances solubles connues sous le nom de chémokines (substances chimio-attractantes). Le récepteur ayant la plus haute affinité pour le VIH est la molécule CD4. Un co-récepteur est également nécessaire à la pénétration du virus, ce peut être soit la molécule CXCR4, reconnue seulement par les VIH-1 qui se répliquent dans les lignées de cellules T en induisant une fusion cellulaire (virus inducteurs de syncytium ou SI), soit une autre molécule nommée CCR5, exprimée surtout par les lymphocytes T mémoires et les macrophages, utilisée par les VIH-1 lymphotropes et aussi par les virus monocytotropes Non Inducteurs de Syncitium (NSI). La découverte de ces récepteurs a permis la mise au point de substances (dérivées des chémokines) capables de bloquer l’entrée du virus dans la cellule hôte en empêchant la reconnaissance d’un ou des co-récepteurs par le VIH. Ils ont également une action favorable sur la restauration immunitaire. Voir SI/NSI et chémokines.
- COREVIHCOordination RÉgionale de lutte contre l’infection à VIH. Ils sont des instances de coordination de lutte contre le sida à l’échelle des régions (soins, prévention et prise en charge extra-hospitalière). Depuis 2006, ils remplacent les CISIH, avec une fonction élargie, et une composition de leurs membres plus diversifiée : des acteurs/actrices de la recherche et des soins, de la prévention et du dépistage, internes ou externes aux hôpitaux et des représentantEs d’associations de malades et d’usagerEs du système de santé.
- CORONAROGRAPHIEExamen radiologique des artères coronaires (du cœur) à l’aide d’un produit de contraste iodé.
- CORONAVIRUSLes coronavirus (CoV) constituent la sous-famille Orthocoronavirinae de la famille Coronaviridae. Le nom « coronavirus », du latin signifiant « virus à couronne », est dû à l'apparence des virions sous un microscope électronique, avec une frange de grandes projections bulbeuses qui évoquent une couronne solaire. Voir Coronavirus sur Wikipédia.
- CORPS JAUNEGlande endocrine, temporaire et cyclique, développée après l’ovulation, sécrétant de la progestérone. En l’absence de fécondation, le corps jaune disparaît à la menstruation suivante, c’est le début d’un nouveau cycle. Si l’œuf fécondé fait sa nidation, le corps jaune persiste pendant les 2 ou 3 premiers mois de la grossesse.
- CORTICOTHÉRAPIETraitement à base d’hormones identiques à celles sécrétées par les glandes surrénales, la cortisone notamment, ou ses dérivés synthétiques, afin de stimuler les défenses de l’organisme.
- COTOREPCOmmission Technique d’Orientation et de REclassement Professionnel, remplacé depuis 2005 par les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
- COTRIMOXAZOLEMédicament utilisé fréquemment au cours de l’infection à VIH pour la prévention de certaines infections opportunistes, principalement la pneumocystose et la toxoplasmose. Il associe deux principes actifs : la triméthoprime et le sulfaméthoxazole (TMP/SMX). Dans les pays du Sud où les antirétroviraux sont plus difficiles d’accès et les germes plus nombreux, la mise sous cotrimoxazole est fortement recommandée. Il est commercialisé sous le nom de Bactrim®.
- COUPLEDéfinit l'entité formée de deux personnes unies par amour ou par un lien de droit. En droit civil et en sociologie, le couple représente deux personnes unies, dont le statut peut être le mariage, le partenariat enregistré (tel que le PACS en France), le concubinage ou l'union libre.
- CPCRACommunity programs for clinical research on aids. Correspond à une branche de la division sida du NIH pour la mise en place d’essais réalisés, aux Etats Unis, par des praticienNEs régionaux. Ceux et celles-ci collectent les informations concernant les personnes incluses dans des essais thérapeutiques.
- CPKVoir créatinine phosphokinase.
- CPMPCommittee for Proprietary Medicinal Product. C’est l’équivalent européen du comité des spécialités pharmaceutiques de l’Afssaps en France. Il est basé à Londres.
- CPPComités de Protection des Personnes, anciennement CCPPRB. Ces comités émettent un avis à chaque fois qu’un essai thérapeutique est mis en place, ils s’assurent que l’essai ne nuit pas aux participantEs, ni sur le plan éthique, ni sur le plan médical. Ces comités existent dans chaque département.
- CRÉATINE PHOSPHOKINASE (CPK)Enzyme musculaire dont le taux sanguin augmente à la suite de la prise d’hypolipidémiants et d’antirétroviraux (par toxicité mitochondriale). Elle est utilisée également dans le diagnostic de l’infarctus du myocarde.
- CRACKVoir cocaïne.
- CRAMCaisse Régionale d’Assurance Maladie.
- CRIPSCentre régional d’information et de prévention du sida. Site : www.lecrips.net
- CRITÈRES D’INCLUSIONCe sont les critères auxquels il faut répondre pour être admisE à participer à un essai thérapeutique, en terme d’âge, de sexe, de durée de l’infection, de nombre de CD4, de charge virale, de traitements antérieurs, etc. Ces critères sont définis en fonction de la nature de l’essai et de la question à laquelle on souhaite répondre. Ils sont détaillés dans la notice d’information qui accompagne chaque protocole de recherche.
- CRIXIVAN®Il a obtenu son AMM le 04.10.1996. Il est distribué par le laboratoire Merck Sharp & Dohme. Voir indinavir.
- CROIConference on Retrovirus and Opportunistic Infections. Conférence scientifique internationale mais américaine crée en 1995 en réaction au boycott des États-Unis par l'IAS en raison des règles d'immigration discriminatoires à l'encontre des étrangers séropositifs. Les organisateurs ont tout fait pour que la CROI devienne la conférence incontournable de haut niveau. C'est une obscure fondation américaine qui est à l'origine de cette conférence. Elle a été remplacée par l'IAS-USA en 2013, qui est donc l'organisateur actuel.
- CRYOTHÉRAPIEMéthode de traitement utilisant le froid, produit par de la glace, de la neige carbonique ou de l’azote liquide. Dans le sarcome de Kaposi, par exemple, ce moyen permet de résorber les plaques d’angiomes caractéristiques de cette maladie.
- CRYPTOCOCCOSEMaladie parasitaire due à une levure cryptococcus neoformans. Elle peut provoquer une méningite ou une encéphalite à évolution rapide, ainsi qu’une infection des poumons et de la peau. La cryptococcose est une infection opportuniste fréquente chez les personnes séropositives très immunodéprimés. Elle fait partie des critères définissant le sida.
- CSSTCentres de soins spécialisés aux toxicomanes. Ils sont plus communément appelés centres méthadone.
- CVVoir charge virale
- CXCR4Chemokine -CXC motif- receptor 4. Voir CCR5 et co-récepteurs.
- CYCLISERTransformer une chaîne d’atomes ouverte en une chaîne d’atomes fermée.
- CYMÉVAN®Il est produit par le laboratoire Roche. Voir ganciclovir.
- CYTOCHROMESLes cytochromes appartiennent à une famille de protéines colorées contenant du fer. Ils peuvent intervenir dans la chaîne d’oxydation cellulaire mitochondriale (cytochromes b, c, a). Les cytochromes P (CYP) participent au métabolisme oxydatif de nombreux médicaments et contribuent ainsi à leur l’élimination. Il en existe plusieurs familles. On a constaté que plus de la moitié des médicaments utilisés en thérapeutique humaine sont métabolisés par une famille appelée cytochromes P450. Ils sont présents au niveau intestinal et au niveau hépatique. Une substance, dont la voie d’élimination est également le cytochrome P450, qui augmente la vitesse du métabolisme du médicament associé sera dite inductrice et, inversement, inhibitrice une substance qui la diminue. Il est important de connaître ces interactions chaque fois que plusieurs médicaments sont associés, car leur action peut s’en trouver augmentée ou diminuée selon les cas.
- CYTOKINESCes glycoprotéines solubles sont produites en réponse à un signal activateur, elles assurent la communication entre les différentes cellules de l’organisme, elles ont un rôle de stimulation ou d’inhibition, c’est-à-dire de régulation des phénomènes immunitaires. On rencontre principalement : - les cytokines Th1 : ensemble de cytokines produites par des cellules T auxilliaires de type Th1, favorisant l’immunité cellulaire : essentiellement IL-2 et IFN-alpha ; - les cytokines Th2 : ensemble de cytokines, produites par des cellules T auxilliaires de type Th2, favorisant la production d’immunoglobulines, IL-4, IL-5 et IL-10. Les interleukines et les interférons sont des cytokines.
- CYTOLOGIEScience étudiant la morphologie, la structure physique, chimique et physiologique de la cellules vivante ou fixée sur plaque pour un examen microscopique.
- CYTOLYSEDissolution ou destruction d’une cellule.
- CYTOMÉGALOVIRUS (CMV)Virus de la famille des herpès virus. Le CMV peut se transmettre par rapport sexuel et pendant une grossesse de la mère à l’enfant. Chez les malades immunodépriméEs, il peut provoquer une rétinite (avec un décollement de la rétine) et conduire à la cécité. Il est aussi la cause de diarrhées, de douleurs d’estomac, de toux et de troubles nerveux. Il fait partie de la classification du CDC pour le stade sida.
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- DÉCOMPENSATIONStade très avancé d’une maladie, qui ne peut plus être réversible. Voir cirrhose décompensée.
- DÉFENSINESFamille de peptides antimicrobiens naturels largement impliqués dans une immunité non spécifique, ou innée. Ces petits peptides possèdent un large spectre d’activité. Ils jouent un rôle prépondérant dans toutes les pathologies infectieuses, mais modulent la réponse inflammatoire.
- DÉPISTAGERecherche systématique chez une personne ou un groupe de personnes d’une affection latente. Dans l’infection par le VIH, le test sérologique classique est le suivant: un premier test permet de rechercher les anticorps anti-VIH par une technique dite ELISA, un autre prélèvement permet de confirmer le premier et de lever les risques d'erreur. En cas de positivité, il est procédé à un test de confirmation, normalement un test Western Blot. . Le test sérologique de dépistage est généralement pratiqué par les laboratoires de biologie sur prescription médicale, dans les CEGIDD et dans les services hospitaliers. Pour faciliter l'accès simplifié au dépistage, plusieurs autres solutions existent :
- Les tests rapides d'orientation diagnostic (TROD) peuvent être pratiqués par des professionnels ou des associations habilitées. Leur avantage est qu'ils permettent de disposer d'un résultat en quelques minutes.Ce sont des tests détectant la présence d'anticorps.
- Les autotests sont des tests sur le même mode que les TROD mais dont l'utilisation a été simplifiée pour être opérée par une personne inexpérimentée. Ils sont vendus en pharmacie et disponibles auprès d'associations.
- Depuis le 1er janvier 2022, il est possible de faire pratiquer un test sérologique VIH dans un laboratoire de biologie sans ordonnance et gratuitement.
- DÉSENSIBILISATIONTechnique destinée à atténuer ou à supprimer l’hypersensibilité d’une personne à un médicament en lui administrant, sous surveillance médicale, des doses croissantes de ce produit. Par exemple la désensibilisation au cotrimoxazole (responsable de fréquentes allergies) permet d’augmenter la tolérance du produit lors d’une prophylaxie de la pneumocystose ou de la toxoplasmose. Cette technique ne peut pas être transposée à certaines molécules, comme par exemple l’abacavir).
- DÉSOXYRIBOSEVoir sucre.
- D4TVoir stavudine.
- DAPIVIRINEAntirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. En 2009, il est à l’étude pour une utilisation en microbicide.
- DARUNAVIRAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Prezista®.
- DCIDénomination commune internationale. Désigne le nom utilisé par tous les pays pour désigner un médicament. À la DCI est associé un nom de marque, qui peut changer d’un pays à l’autre, voire dans le même pays. Enfin, pour désigner un médicament, on utilise aussi une dénomination chimique (exemple : AZT, 3TC, ddI, etc.), ou un codage souvent élaboré en début de processus par le laboratoire producteur (exemples : GS 01-927, BMS 488 043, MK 0518, etc.). Ce choix se fait d’une façon indépendante des marques commerciales, en utilisant uniquement le nom de la molécule contenue dans celui-ci. Exemple pour l’AZT, la DCI est zidovudine, le nom de marque en France est Rétrovir®.
- DDASSDirection Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales. Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, les DDASS ont été supprimées le 1er avril 2010.Les questions sanitaires et de sécurité sociale sont confiées, depuis leur création en avril 2010, aux nouvelles agences régionales de santé (ARS).
- DDCVoir zalcitabine.
- DDIVoir didanosine
- DELAVIRDINEAntirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est disponible en ATU nominative uniquement. Il est commercialisé sous le nom de Rescriptor®.
- DELTA 32 (CCR5)Voir CCR5 delta 32.
- DEMI-VIETemps nécessaire pour que la quantité d’une substance contenue dans un système biologique soit diminuée de la moitié de sa valeur initiale (par exemple la teneur d’un médicament dans le plasma sanguin). La connaissance de la demi-vie d’une molécule est essentielle pour l’étude de ses propriétés pharmacologiques et pour la détermination de la posologie . Voir clairance .
- DENDRITIQUE (CELLULE)Aussi appelée cellule Langerhans. C’est une cellule ramifiée, rencontrée souvent au niveau des muqueuses, impliquée dans la présentation des antigènes aux lymphocytes. Issues, comme les macrophages, de la différenciation des monocytes circulant dans le sang, les cellules dendritiques peuvent aussi être infectées par le VIH. Elles servent de vecteur à la propagation du VIH dans l’organisme.
- DEPAKINE®Il est produit par Sanofi Aventis France. Voir acide valproïque.
- DEXADual-energy x-ray absoptiometry. Technique non-invasive employée en imagerie médicale permettant de mesurer la densité des tissus. Elle permet notamment de mesurer la masse graisseuse intra-abdominale péri-viscérale, ainsi que la densité osseuse dans le dépistage des ostéopénies/ostéoporoses.
- DGOS
Direction Générale de l'Offre de Soins
- DGSDirection Générale de la Santé. C'est, avec la Direction Générale de l'Offre de Soins, une des grandes directions du Ministère en charge de la Santé et de la prévention. La DGS comporte outre un secrétariat général, plusieurs sous-directions :
- la sous-direction « Santé des populations et Prévention des maladies chroniques » qui comporte parmi ses bureaux, le SP1 "infection par le VIH, IST, hépatites et tuberculose" ;
- la sous-direction « Politiques de santé et Qualité des pratiques et des soins » ;
- la sous-direction « Prévention des risques liés à l'environnement et à l'alimentation » ;
- la sous-direction « Veille et sécurité sanitaire » ;
- DHEADéhydroepiandrostérone. Hormone naturelle sécrétée par le cortex des glandes surrénales et dont le taux sanguin diminue avec l’âge. Un apport complémentaire serait susceptible de ralentir les effets du vieillissement. Son efficacité pour lutter contre la fatigue et la dépression, reconstituer la masse musculaire ou améliorer le métabolisme lipidique reste à confirmer.
- DHOSDirection de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins. Elle a pour mission principale d’organiser l’offre de soins en liaison avec la Direction Générale de la Santé, la Direction Générale de l’Action Sociale et la Direction de la sécurité sociale. Elle est compétente à l’égard de l’ensemble des établissements de santé (publics et privés). Elle assure la prise en charge globale du/de la malade, la qualité, la sécurité, la continuité et la proximité du système de soins. Elle conçoit et met en oeuvre la politique de tarification et de régulation financière des établissements de santé.
- DIABÈTEDésigne un trouble du métabolisme, parfois corrélé à la présence de glucose dans les urines, correspondant à une augmentation du taux de glucose dans le sang (hyperglycémie). Il existe deux sortes de diabètes : - le diabète de type I, insulino-dépendant, qui correspond à une insuffisance de sécrétion d’insuline par le pancréas, au cours duquel il est nécessaire de pratiquer quotidiennement des injections sous-cutanées d’insuline ; - le diabète de type II, non-insulino-dépendant ou gras, qui correspond à une mauvaise utilisation de l’insuline. Il se traite par voie orale : la metformine est le type de médicament indiqué dans ce cas. Un régime alimentaire, de l’exercice physique et une modification du mode de vie s’imposent. Voir insulino-résistance et l’article Votre suivi.
- DIDANOSINEAntirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Videx®.
- DISCRIMINATION1. Action de discerner, de distinguer les choses les unes des autres avec précision. 2. Fait de séparer un groupe humain des autres en le traitant plus mal.
- DMI-2Dossier épidémiologique, médical et économique de l’immunodéficience humaine dans sa version 2. Voir BHFVIH et FHDH
- DODéclaration obligatoire. Anciennement Déclaration obligatoire de sida (DOS), cette déclaration concerne certaines maladies listées par décret, par exemple : la séropositivité au VIH. C’est sur cette déclaration qu’est fondé le système de surveillance épidémiologique actuel. Auparavant, seul le sida avéré faisait l’objet d’une déclaration obligatoire. La DO est en vigueur depuis 2003. Voir le site de Santé Publique France
- DON DU SANGUn don de sang est un processus par lequel un donneur de sang est volontaire pour se voir prélever du sang qui sera gardé dans une banque du sang avant de transfuser une personne malade lors d'une transfusion sanguine. Ce don du sang implique le respect de contraintes biologiques, immunologiques, médicales, mais aussi réglementaires et législatives encadrant cette pratique.
- DOPAPrécurseur des mélanines et de la dopamine. La L-DOPA est utilisée dans la maladie de Parkinson.
- DOPAMINEMétabolite de la dopa, elle-même précurseur de la noradrénaline et de l’adrénaline. Par voie intraveineuse (IV), elle sert à traiter les états de choc, elle augmente le débit cardiaque et le fonctionnement rénal. Les neuroleptiques agissent en bloquant les récepteurs dopaminergiques.
- DOPPLERExamen utilisant les ultrasons, qui permet l’étude de la circulation sanguine (veineuse et artérielle).
- DOSAGE PLASMATIQUEExamen par lequel on évalue la concentration d’un médicament présent dans le sang. Un dosage peut être pratiqué afin de corriger une trop faible ou trop forte concentration du produit, en cas d’intolérance, de toxicité, et également pour contrôler la régularité des prises. Le dosage plasmatique trouve sa place chaque fois que des interactions médicamenteuses sont possibles, lors de l’initiation d’un traitement, ainsi qu’en cas d’échec thérapeutique. À la demande des associations, ce type d’examen est remboursé par la Sécurité sociale depuis le 31.12.2004.
- DRASSDirection Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales. Les DRASS ont été supprimées en 2010 et remplacées par les ARS et d'autres services sociaux régionaux.
- DROGUEVient de l’anglais : drug qui désigne la matière première de médicaments vendus ou préparés en officine. C’est aussi une substance dotée de propriétés pharmacologiques utilisables en thérapeutique, mais dont il peut aussi être fait un usage dans un but récréatif ou addictif. Suivant leur effet physique et/ou psychique, ces substances se répartissent en 3 catégories : - les stimulants (cocaïne, amphétamines, nicotine) ; - les sédatifs (opiacés type morphine, héroïne, benzodiazépines) ; - les hallucinogènes (LSD et cannabis). Certaines substances ont un effet mixte : l’alcool, d’abord excitant puis sédatif, la MDMA à la fois stimulante et empathique. Toutes les drogues ont des effets indésirables. Voir aussi barbituriques, dopa, dopamine, GHB, THC.
- DSSLa direction de la Sécurité sociale (DSS) assure la tutelle de l’ensemble des organismes de Sécurité sociale : caisses du régime général, caisses du régime de base des professions indépendantes autres qu’agricoles, ou caisses des régimes spéciaux. Elle participe également à la surveillance des organismes de protection complémentaire et de la mutualité et travaille en interface avec ces organismes.
- DTCADirect to consumer advertising. En français, publicité directe au consommateur. Elle est interdite en France, autorisée aux États-Unis.
- DYSGUEUSIEAnomalie de la perception du goût. Ces troubles peuvent être provoqués par la prise de médicaments et sont alors réversibles à l’arrêt du traitement.
- DYSLIPÉMIETroubles du métabolisme des lipides. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- DYSMÉNORRHÉESTroubles des règles. Elles peuvent faire partie des effets indésirables des traitements antirétroviraux.
- DYSPEPSIETroubles digestifs, en particulier gastriques.
- DYSPLASIEDésigne toutes lésions liées à une anomalie de développement d’un tissu, d’un organe ou d’une partie d’organe, pouvant aboutir à un état précancéreux. Il est possible de les caractériser en dysplasies légères, modérées ou sévères suivant le grade reconnu (Haut grade : niveau 3 sur 3).
e
- EATGEuropean aids treatment group. Regroupement de militantEs de 31 pays européens, concernés par les traitements et la recherche sur le sida. Site : www.eatg.org.
- EBMDExamen de Biologie Médicale Délocalisée
- EBVVoir virus d’Epstein-Barr.
- ECGElectrocardiogramme.
- ECS (ENSEMBLE CONTRE LE SIDA)Voir sidaction.
- ECSTASYVoir MDMA.
- EFAVIRENZAntirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé en Europe sous le nom de Sustiva®, et aux États-Unis, dans certains pays du Sud et en Russie sous le nom de Stocrin®.
- EFFECTIVITÉExprime la qualité de l’adéquation entre ce que l’on fait effectivement et ce que l’on voulait faire.
- EFFET NOCÉBOEffet nuisible, de nature psychologique, considéré comme distinct des effets secondaires d’un médicament.
- EFFETS INDÉSIRABLESAussi appelés effets secondaires ou « effets intolérables ». Il s’agit de toute réaction nocive et non recherchée (éruptions, diarrhées, vertiges, fatigue, etc.) survenant de façon fortuite chez certaines personnes soumises à un traitement par un ou plusieurs médicaments à des fins thérapeutiques, prophylactiques ou diagnostiques (définition de l’OMS). Au cours d’une affection de longue durée, les effets indésirables doivent toujours être pris en compte afin de permettre aux personnes la meilleure observance possible. En 2005, l’échelle de cotation de la gravité des événements indésirables chez l’adulte établie par l’ANRS tend à devenir une référence internationale. Ils sont classés par grade de 1 à 4 : - Grade 1, anomalie légère (effet sans conséquence) : gêne légère ou transitoire, sans limitation de l’activité quotidienne habituelle ; ne nécessite pas d’intervention médicale ou de traitement correcteur. - Grade 2, anomalie modérée : limitation partielle de l’activité quotidienne habituelle ; une intervention médicale ou un traitement correcteur ne sont pas obligatoirement nécessaires. - Grade 3, anomalie sévère : limitation de l’activité quotidienne habituelle ; nécessite une intervention médicale et un traitement correcteur, hospitalisation possible. - Grade 4, menace vitale (pouvant entraîner le décès) : activité très limitée ; nécessite une intervention médicale ou un traitement correcteur, presque toujours en milieu hospitalier.
- EFFICACITÉExprime la qualité de l’adéquation entre ce que le résultat et les moyens utilisés.
- EFFICIENCEPrésence et mise en oeuvre optimales des ressources pour atteindre un résultat escompté. Capacité de rendement, d’une performance.
- EHPADÉtablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
- ELISAEnzyme-Linked Immuno-Sorbent Assay. Technique utilisée pour détecter des anticorps antibactériens ou antiviraux. Elle sert notamment à détecter les anticorps anti-VIH au moment de la séroconversion et sert également au diagnostic des hépatites.
- ELSIVIRINEAntirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH, dit de seconde génération. En 2009, il est en phase II, il est développé par le laboratoire Pfizer.
- ELVITEGRAVIRAntirétroviral inhibiteur d’intégrase. Il est développé par le laboratoire Gilead.
- EMAEuropean Medicines Agency en anglais ou Agence européenne du Médicament. C'est une agence de l'Union européenne créée en 1995. Elle évalue, coordonne et supervise le développement des nouveaux médicaments à usage humain et vétérinaire dans l'Union européenne. C'est elle qui délivre pour l'ensemble de l'Union Européenne lesautorisations de mise sur le marché des médicaments ou AMM. Son autorité s'exerce au niveau français à travers l'ANSM notamment (produits humains). De 1995 à 2004, l'EMA porte le nom d'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments (en anglais : European Agency for the Evaluation of Medicinal Products ou European Medicines Evaluation Agency ; EMEA). Voir aussi le site de l'EMA.
- EMEAEuropean medical evaluation agency. Voir EMA.
- EMISEuropean MSM Internet Survey. EMIS est un projet d'étude européen conjoint entre recherche académique, pouvoirs publics et organisations privées et médias en ligne de 35 pays européens et limitrophes destiné à étudier et informer un groupe fortement affecté par l'infection à VIH et les autres infections sexuellement transmissibles, les gays, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH ou, en anglais MSM). Le projet EMIS a réalisé deux enquêtes, l'une en 2010, l'autre en 2017.
- EMTRICITABINE (FTC)Antirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Emtriva®. Proche par sa structure de la lamivudine, il est également actif contre le VHB.
- EMTRIVA®Il a obtenu son AMM le 24.10.2003. Il est distribué par le laboratoire Gilead. Voir emtricitabine
- ENCÉPHALEEnsemble des centres nerveux contenus dans la boîte crânienne. Il est constitué par le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral.
- ENCÉPHALITEAffection cérébrale de caractère inflammatoire.
- ENCÉPHALOPATHIEEnsemble de troubles du fonctionnement cérébral. Une encéphalopathie peut être provoquée par une infection virale (VIH, CMV, etc.), ou par un dysfonctionnement hépatique grave, pouvant aller jusqu’au coma.
- ENDÉMIESituation caractérisant la persistance d’une maladie dans un territoire ou une région déterminé. Cette maladie peut être latente ou non.
- ENDOCOLPartie intérieure du col de l’utérus.
- ENDOCYTOSEProcessus comprenant différents modes de capture et de pénétration dans une cellule de tout élément extérieur (virus, microbes, bactéries, etc.) et qui aboutit à la formation d’un endosome.
- ENDORPHINES (ALPHA, BÊTA, GAMMA)Substances présentes dans le système nerveux central (SNC). Elles ont des propriétés semblables à la morphine, elles seraient les médiateurs naturels de l’analgésie.
- ENDOSOMEStructure intracellulaire résultant de l’endocytose.
- ENFUVIRTIDE (T20)Antirétroviral, inhibiteur de la fusion entre la membrane cellulaire et l’enveloppe du virus. Il est commercialisé sous le nom de Fuzéon®.
- ENTÉCAVIRAntiviral actif contre le VHB développé par le laboratoire Bristol Myers Squibb, commercialisé sous le nom de Baraclude®.
- ENTÉRALDu latin : intestinum (entrailles). Qui emprunte la voie digestive. On se sert de la voie entérale lorsqu’on apporte les aliments à l’aide d’une sonde, directement dans l’estomac. Voir parentéral.
- ENTROPIEL’entropie caractérise le désordre d’un système.
- ENVPour enveloppe. Gène qui constitue avec les gènes GAG et POL, la majeure partie du génome du VIH. Les protéines synthétisées par ENV sont les protéines GP41 et GP120 insérées dans la membrane du virus.
- ENZYMEProtéine permettant la catalyse des réactions biochimiques. Les virus sont porteurs des enzymes nécessaires à leur réplication. Une co-enzyme est une molécule dont la présence est nécessaire à la fonction d’une enzyme.
- EPFEnquête périnatale française. Créée en 1986, c’est l’une des cohortes VIH mère-enfant les plus anciennes et numériquement la plus importante avec plus de 10 000 couples mère-enfant inclus depuis son ouverture. Les buts initiaux de ce travail étaient d’étudier le risque de transmission du virus de la mère à l’enfant, d’en identifier les principaux facteurs de risque, de décrire la maladie de l’enfant de façon prospective, dès la naissance, sans biais d’analyse.
- EPI-PHARECréé fin 2018 par l’ANSM et la Cnam, EPI-PHARE réalise, pilote et coordonne des études de pharmaco-épidémiologie à partir des données complexes et massives du Système National des Données de Santé (SNDS). Le Groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE a pour but d’apporter une expertise publique, autonome, indépendante et réactive en matière de pharmaco-épidémiologie et de sécurité sanitaire. L’objectif premier d’EPI-PHARE est d’éclairer les pouvoirs publics pour une prise de décision indépendante, éclairée et rapide dans le domaine de la sécurité du médicament et autres produits de santé. EPI-PHARE est totalement indépendant de l’industrie pharmaceutique. La conduite des études, la rédaction des rapports et l’analyse des résultats est par ailleurs indépendante de l’ANSM, de la Cnam et de l’ensemble des pouvoirs publics.
- EPIVIR®Il a obtenu son AMM le 08.08.1996. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline. Voir lamivudine.
- EPSTEIN-BARR VIRUS (EBV)Virus de la famille des virus herpès, responsable de la mononucléose infectieuse. Il serait associé à certains lymphomes (lymphome de Burkitt).
- EPZICOM®Voir Kivexa®.
- ESCALADE DE DOSESTechnique de recherche permettant à terme le bon usage d’un médicament. Au début du développement d’une molécule, une faible dose de celle-ci est testée sur un petit groupe de personnes. En cas de bonne tolérance et d’efficacité constatée, un autre groupe sera autorisé à tester une dose supérieure, ainsi de suite jusqu’à connaître la dose maximale tolérée.
- ESSAI CLINIQUEÉtude visant à évaluer l’efficacité d’un traitement en étudiant des critères dits « cliniques », notamment le maintien ou l’amélioration de l’état de santé des personnes. Bien que les critères cliniques soient essentiels, les critères immunologiques ou virologiques sont importants. Sa durée est souvent plus longue que celle d’essais aux critères purement immunologiques ou virologiques.
- ESSAI COMPARATIFEssai au cours duquel le traitement à évaluer est comparé à un traitement de référence ou à un autre traitement en cours d’évaluation. Il s’agit de démontrer la supériorité de l’un ou l’autre des traitements.
- ESSAI EN PRÉVENTIONEssai visant à tester une technique ou un dispositif destiné à la prévention.
- ESSAI OUVERTEssai thérapeutique dans lequel les investigateurs/trices et les participantE ont connaissance du traitement prescrit. A contrario, un essai est dit en « aveugle », lorsque le/la participantEs ne sait pas quel produit lui est administré et en « double aveugle » lorsque ni le/la participantEs ni le/la médecin ne connaissent la nature du traitement.
- ESSAI RANDOMISÉEssai dans lequel les personnes sont réparties en différents groupes par randomisation, c’est-à-dire par tirage au sort.
- ESSAI THÉRAPEUTIQUEMéthode d’étude d’un nouveau traitement par comparaison avec un traitement classique de référence ou par comparaison avec un placebo (ce dernier type est souvent remis en cause pour des raisons éthiques). Les études chez l’humain sont divisées en quatre phases : - Phase I : étude de tolérance biologique et clinique, de la toxicité, à différentes doses. - Phase II : étude d’efficacité thérapeutique et recherche des doses optimales. - Phase III : étude qui regroupe souvent à plusieurs essais comparatifs pour apprécier l’effet thérapeutique et les effets indésirables à moyen terme. Cette phase débouche éventuellement sur une autorisation de mise sur le marché (AMM). - Phase IV ou post-AMM : étude permettant d’affiner les connaissances sur un médicament, de mieux préciser les modalités de son utilisation à plus long terme, de recueillir le plus d’informations possible sur la tolérance du produit, l’apparition d’une toxicité ou d’effets indésirables non identifiés préalablement. C’est la phase dite de pharmacovigilance, elle correspond aux conditions habituelles de prescription.
- EVA (SCORE)Echelle Visuelle Analogique. Indice permettant la mesure de la « satisfaction » des personnes à partir d’une échelle visuelle analogique. Score 0 : insatisfaction totale, score 10 : satisfaction totale. Ce score permet une évaluation des techniques réparatrices des lipodystrophies et des traitements adjuvants ou complémentaires.
f
- FÉCONDATION IN VITROVoir FIV
- FÉMIDOM®Voir préservatif, prévention et contraception.
- FACTEURS DE COAGULATIONEnsemble de substances présentes dans le sang (pour la plupart des protéines de type enzymes) permettant la constitution du caillot de fibrine. On en dénombre une quinzaine. Citons : le fibrinogène (facteur I), la prothrombine (facteur II), thromboplastine (facteur III), etc. Une insuffisance hépatique entraîne une diminution de la synthèse de certains facteurs de coagulation et, à terme, un risque d’hémorragie. Voir l’article Votre suivi.
- FDAFood and drug administration. Equivalent de l'EMA aux États Unis.
- FENÊTRE SÉROLOGIQUEElle correspond au délai de séroconversion. Il s’agit de la période située entre la contamination et l’apparition des anticorps plasmatiques spécifiques (du VIH par exemple) élaborés par l’organisme. Ces anticorps, devenus détectables, signent la séropositivité d’une personne. Pour le VIH cette fenêtre sérologique peut être comprise entre 2 et 5 semaines.
- FERÉlément métallique, présent dans la molécule d’hémoglobine. Voir hémochromatose et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- FERRITINEGrosse molécule protéique permettant le stockage du fer (essentiellement dans le foie, la rate et la moelle osseuse). Le taux de ferritine augmente lors d’une hémochromatose, d’hépatites ou encore au cours d’un infarctus du myocarde.
- FHDHFrench Hospital Database on HIV.est une étude de cohorte (ANRS CO04) qui est sensée rassembler les données de suivi des personnes vivant avec le VIH à des fins de suivi des personnes, d'organisation des soins et de recherche. Elle a été créée à partir d'un arrêté du ministre en charge de la santé du 27 novembre 1991 après avis de la CNIL qui instaure la collecte des données dans un dispositif informatique dénommé dossier médico-économique et épidémiologique de l'immunodéficience humaine (DMI-2). La collecte est faite par les CISIH et les établissements hospitaliers habilités pour servir localement au suivi des personnes et transmettre les données épidémiologiques au ministère de la santé et pour la constitution d'une base de données dans un centre de recherches de l'INSERM (Groupe d'épidémiologie clinique). Depuis lors, l'arrêté a été mis à jour, la base de données alimente un groupe de recherche et sert à de très nombreux projets de recherche, les COREVIH ont remplacé les CISIH et le système DMI-2 a été remplacé par le DOMEVIH.
- FIABILITÉQualité d’une technique à laquelle on peut se fier en termes de reproductibilité (même qualité de résultats) dans le temps, quelque soit le nombre d’échantillons.
- FIBRATESFamille de médicaments utilisés pour abaisser le taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang (exemples : Fénofibrate®, Lipanthyl®, Lipur®). La réduction du cholestérol est due à l’abaissement des fractions athérogènes de faible densité (VLDL et LDL) responsables des dépôts d’athérome (graisse) à l’intérieur des artères. Le rapport cholestérol total/cholestérol HDL s’en trouve diminué. Des interactions médicamenteuses avec les traitements anti-VIH sont probables, leur prescription dans ce cadre doit être très suivie. Les fibrates et les statines (autre famille de médicaments hypolipidémiants) montrent une efficacité similaire et significative dans le traitement d’une hyperlipidémie résistant à un régime alimentaire bien observé. Voir statines.
- FIBRINEProtéine insoluble, élément principal du caillot, formée à partir du fibrinogène, lui-même synthétisé par le foie. Voir facteurs de coagulation et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- FIBROBLASTESCellules du foie à l’origine du processus de fibrose. Voir aussi hépatocytes.
- FIBROMAX®Test global qui permet en une seule prescription et en une seule prise de sang de déterminer le profil d’une personne par l’utilisation des 5 indicateurs suivants : Fibrotest® évaluation de la fibrose, Actitest® évaluation de l’activité nécrotico-inflammatoire des hépatites virales, Stéatotest® évaluation de la stéatose hépatique, Ashtest® et Nashtest® évaluation des stéato-hépatites chez les consommateurs excessifs d’alcool (ASH) et chez les personnes en surpoids et non alcooliques (NASH), résistantes à l’insuline, diabétiques ou hyperlipémiques.
- FIBROSCAN®Technique d’évaluation employée pour quantifier la fibrose hépatique à la place ou en complément d’une biopsie. Elle consiste à générer des ondes sonores de basse fréquence se propageant dans le foie. Leur vitesse de propagation est liée à l’élasticité du foie. Plus il est fibrosé, plus la vitesse augmente. Technique rapide, non-invasive, est développée et commercialisée par la firme Echosens.
- FIBROSELésion cicatricielle d’un tissu à la suite d’une inflammation chronique. Une fibrose hépatique peut apparaître au cours de l’évolution d’une hépatite (B ou C). Elle peut aboutir, par son extension, à une cirrhose. Son importance s’exprime en 5 stades dans le score Métavir. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- FIBROTEST®Indicateur de fibrose hépatique obtenu par calcul à partir de certains résultats biologiques. Ce test correspond au dosage de 5 marqueurs indirects de la fibrose avec un ajustement en fonction de l’âge et du sexe, ceci dans le but de diminuer, si possible, le nombre de biopsies hépatiques (acte invasif et délicat). Les marqueurs choisis sont l’a2 micro-globuline, l’haptoglobine, l’apo-lipoprotéine A, la bilirubine totale et la gamma glutamyl transpeptidase ou yCT. On ajoute les transaminases pour l’actitest (évaluation de l’activité nécrotico-inflammatoire de la maladie). Le fibrotest et l’actitest sont l’objet de brevets exclusifs de la firme Bio Predictive. D’autres tests existent aujourd’hui : l’Hépatoscore® et le Fibromètre®. Voir l’article Votre suivi.
- FITNESSVient de l’anglais et signifie aptitude, terme utilisé pour qualifier la capacité réplicative d’un virus et pour caractériser l’effet de certaines mutations de résistance sur son pouvoir infectieux.
- FIVFécondation in vitro. Technique d’assistance à la procréation. Après stimulation hormonale, il est réalisé un prélèvement d’ovules, puis une mise en contact avec les spermatozoïdes. Les embryons ainsi obtenus sont transferés dans l’utérus. Voir AMP.
- FIVETEFécondation in vitro et transfert d’embryon. Voir AMP.
- FLUCONAZOLEAntifongique actif contre les champignons responsables de mycoses (candidose, aspergillose, cryptococcose). Il est commercialisé sous le nom de Triflucan®.
- FONDS MONDIAL CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LA MALARIALe Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a été créé en 2001 par l’ONU pour intensifier la lutte contre les trois pandémies les plus meurtrières au monde. Le Fonds mondial est un mécanisme financier qui a pour objectif de collecter des fonds et de les redistribuer afin de mettre en œuvre des projets de prise en charge et de prévention. Aujourd’hui, c’est le premier financeur multilatéral. Site web: theglobalfund.org
- FORFAIT DE 1 EURODepuis le 1er janvier 2005, une contribution forfaitaire de 1 euro reste à la charge des assuréEs sur tous les actes médicaux et actes de biologie. Cette somme est déduite des remboursements de l’assurance maladie obligatoire. Les mutuelles ne peuvent pas le prendre en charge. Sont exemptéEs de ce forfait : les moins de 18 ans, les femmes enceintes de plus de 6 mois, les bénéficiaires de la CMU complémentaire et de l’Aide médicale d’Etat (AME).
- FORTOVASE®Il a obtenu son AMM le 20.08.1998 et a été retiré du marché en 2005. Voir saquinavir.
- FOSAMAX®Acide alendronique (sous forme d’alendronate). Utilisé pour la prévention et le traitement de l’ostéoporose. Il est produit par le laboratoire Merck Sharp Dohme.
- FOSAMPRÉNAVIRProdrogue de l’amprénavir. antirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Telzir®, et aux États-Unis sous le nom de Lexiva®.
- FOSCARNETMédicament antiviral, prescrit dans le traitement des infections à cytomégalovirus (CMV), utilisé par voie intraveineuse. Il est actif sur tous les virus du groupe herpès et sur le VHB. Il est commercialisé sous le nom de Foscavir®.
- FOSCAVIR®Il est produit par le laboratoire Astra Zénéca. Voir foscarnet.
- FRAMINGHAM (ÉQUATION DE)Résulte d’une méthode de calcul de risque cardio-vasculaire intégrant l’âge, le sexe, le tabagisme, le taux de cholestérol, un diabète éventuel, la pression artérielle.
- FRANCE ASSOS SANTEFrance Assos Santé ou Union Nationale des Associations Agréées du Système de Santé est une organisation interassociative créée en mars 2017 à la suite de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 relative à la modernisation du système de santé. A remplacé le CISS. site web: france-assos-sante.org
- FRANCHISELa franchise médicale s’applique sur les boîtes de médicaments (0,50 euro), les actes paramédicaux (0,50 euro) et les transports sanitaires (2 e). Le plafond global annuel est de 50 euros. Cette somme est déduite au fur et à mesure des remboursements effectués par les caisses d’assurance maladie. Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire, les enfants et les femmes enceintes en sont exonéréEs.
- FROTTIS CERVICO-VAGINALExamen effectué au cours du suivi gynécologique. Il s’agit d’un prélèvement indolore réalisé par frottement au niveau des muqueuses vaginales et cervicales. Les cellules prélevées sont examinées en laboratoire, permettant de mettre en évidence certaines infections (mycoses, parasitoses et microbiennes) et la présence de cellules cancéreuses ou précancéreuses. Les femmes séropositives doivent faire pratiquer régulièrement des frottis (tous les six mois). Voir l’article Votre suivi.
- FTCVoir emtricitabine.
- FUSIONCe terme s’emploie pour définir l’étape de liaison entre la membrane d’une cellule CD4 (porteuse d’un récepteur CD4) et l’enveloppe du VIH, lui permettant ensuite de pénétrer dans la cellule. Il peut s’agir aussi d’un processus biologique très courant qui consiste en la création, à partir de deux ou de plusieurs cellules mononucléées, de nouvelles cellules mono ou plurinucléées. Voir syncytium, inhibiteur de fusion et enfuvirtide (fuzéon®).
- FUZÉON®Il a obtenu son AMM le 27.05.2003. Il est distribué par le laboratoire Roche. Voir enfuvirtide.
g
- GÉNÉRIQUEUn médicament dit générique est la copie exacte d’un médicament de marque, dont il conserve la DCI. Ce médicament peut en effet être reproduit lorsque son brevet arrive à échéance, à condition d’en respecter la composition chimique, la biodisponibilité, l’efficacité et la présentation. Le générique est en général vendu moins cher. Aujourd’hui, la fabrication et la mise sur le marché des médicaments génériques dans les pays pauvres reste un problème politique et économique mondial d’importance capitale.
- GÉNÉTIQUEScience de l’hérédité.
- GÉNOMEEnsemble du support matériel de l’hérédité soit environ 20 000 gènes pour le génome humain. Le génome d’une cellule est formé de tout l’ADN qu’elle contient. Le génome du VIH est composé d’ARN.
- GÉNOTYPAGECorrespond à la réalisation, en laboratoire, de <a href="http://www.reactup.fr/glossaire/tests-genotypiques/">tests génotypiques</a>.
- GÉNOTYPECaractéristique de tout ou partie du matériel génétique d’une personne. Il correspond aussi au matériel génétique d’un virus comme le VIH ou le VHC. Lorsque des mutations se produisent sur un génotype, elles peuvent induire des résistances à certains antiviraux. Des tests génotypiques permettent alors de les mettre en évidence et deviennent une aide à la décision thérapeutique. Voir tests de résistance.
- GÈNESSegments d’ADN portés par les chromosomes, ils conservent et transmettent les caractères héréditaires des êtres vivants. Chez l’être humain on évalue leur nombre à environ 20 000. La présence d’un gène détermine soit la régulation de l’expression d’autres gènes, soit la synthèse de protéine cellulaire, on dit alors qu’un gène « code » pour une protéine particulière.
- GAGPour Group AntiGen. Gène qui constitue, avec les gènes POL et ENV, la majeure partie du génome du VIH. La protéine synthétisée par le gène GAG est la protéine p24 d’où sont issues les protéines de la capside et de la matrice.
- GALÉNIQUEDu nom du médecin grec Gallien. Mise en forme des médicaments (sirop, comprimé, crème, suppositoire, formes injectables, etc.) avec un conditionnement adapté à l’âge.
- GAMMA-GLOBULINES (OU G-GLOBULINES)Fraction des globulines du sérum. Elles jouent un rôle essentiel dans la défense de l’organisme contre les agents infectieux. Voir anticorps et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- GAMMA GLUTAMYL TRANSPEPTIDASE (G-GT OU GAMMA GT)Enzyme hépatique qui intervient dans le métabolisme du glutathion. Son taux augmente dans les cancers primitifs et secondaires du foie. Son dosage est aussi employé pour surveiller l’observance d’un régime sans alcool, après une période d’alcoolisme récent. C’est un marqueur hépatique important. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- GANCICLOVIRNucléoside prescrit par voie intraveineuse (IV) ou par voie orale dans les infections à CMV, en particulier les rétinites. Un traitement par injections intraoculaires est possible. Il est commercialisé sous le nom de Cymévan®. Le valganciclovir est une prodrogue anti-CMV (forme phosphorylée du nucléoside) plus active.
- GARDASIL®Vaccin destiné à prévenir le cancer du col de l’utérus, lequel est associé à une infection due aux papillomavirus humains (HPV) de types 6, 11,16 et 18, de transmission essentiellement sexuelle. Il est produit par le laboratoire Sanofi Pasteur MSD.
- GHBGamma HydroxyButyrate. Encore appelé ecstasy liquide. Associé à l’alcool, il provoque ivresse et somnolence.
- GHRHGrowth hormone Releasing hormone. Hormone d’origine hypothalamique qui stimule et régule la sécrétion de l’hormone de croissance.
- GIRGroupe Iso-Ressources. Index qui permet de définir le niveau d’autonomie des personnes âgées. Il est défini par la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) qui classe les personnes en six niveaux de perte d’autonomie à partir du constat des activités ou gestes de la vie quotidienne réellement effectués ou non par la personne.
- GLOBULESCellules de forme sphérique. Le sang contient des globules blancs (leucocytes) et des globules rouges (hématies). Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- GLOBULINESGroupe de protéines de fort poids moléculaire. Les globulines sériques ou sérum-globulines comprennent toutes les protéines du sérum à l’exception de l’albumine. Une technique d’analyse permet de distinguer quatre classes de globulines : - alpha1-globulines - alpha2-globulines - bêta-globulines - gamma-globulines
- GLUCIDESSubstances naturelles ou synthétiques composées d’oxygène, d’hydrogène et de carbone. Le glucose en fait partie. C’est un aliment énergétique capital. Il est la forme principale sous laquelle les sucres peuvent être utilisés par l’organisme. Ils constituent, avec les lipides et les protéines, l’essentiel de notre alimentation.
- GLUTATHIONPeptide contenant de la cystéine (acide aminé soufré) jouant un rôle important dans le transfert de l’hydrogène pour l’équilibre d’oxydo-réduction.
- GLYCÉMIETaux de glucose dans le sang. Les normes sont comprises entre 0,7 g/L et 1,1 g/L (soit une moyenne de 0,85 g/L). Au delà de 1,26 g/L, on parle d’hyperglycémie (trop de sucre dans le sang). L’hypoglycémie correspond à un taux insuffisant de sucre dans le sang (en dessous de 0,70 g/L) associé à d’autres symptômes. Ces deux état peuvent être des signes de diabète.
- GLYCOPROTÉINEProtéine associée à une partie glucidique. Parmi les glycoprotéines, on trouve l’haptoglobine et l’alpha2-microglobuline. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- GLYCOPROTÉINE-P (PGP)La glycoprotéine-P (abrégée en anglais en PGP) est une protéine de transport. Située à la surface des cellules, elle peut expulser les substances étrangères à l’organisme (par exemple les médicaments ou les bactéries) ce qui peut protéger contre une éventuelle toxicité, mais aussi limiter l’efficacité d’un médicament. Elle peut moduler l’action de certains antirétroviraux en réduisant de manière importante leur absorption.
- GONADESGlandes génitales (testicules chez l’homme, ovaires chez la femme).
- GONADOTROPHINESTerme employé pour désigner un groupe d’hormones dotées d’un pouvoir stimulant sur les glandes génitales (testicules et ovaires). Les gonadotrophines hypophysaires sont sécrétées par le lobe antérieur de l’hypophyse. Il s’agit de la FSH ou hormone folliculino-stimulante (produite en permanence chez la femme pour contrôler les ressources des ovaires, et de façon cyclique chez l’homme où elle intervient sur la formation du sperme) et la LH ou hormone lutéinisante (qui est responsable, chez la femme, des modifications cycliques des ovaires et qui stimule, chez l’homme, la sécrétion de la testostérone par les testicules).
- GONOCOQUENeisseria gonorrhoeae, également appelé gonocoque, est la bactérie gram négative responsable chez l'Homme de la gonococcie (ou gonorrhée, ou encore blennorragie).
- GONORRHÉEIST. Voir gonocoque.
- GP 120Glycoprotéine 120. Voir membrane et inhibiteur de fusion.
- GP 41Glycoprotéine 41. Voir membrane et inhibiteurs de fusion.
- GRADEVoir effets indésirables.
- GREFFETransfert d’un tissu, d’un fragment d’organe, ou d’un organe complet, d’une personne à une autre, parfois chez une même personne d’un point à un autre. Voir transplantation.
- GREFFONTissu prélevé en vue d’une greffe.
- GRIPPEMaladie infectieuse, très contagieuse, due à Myxovirus influenza. Trois types principaux sont connus : A, B, C ainsi que de nombreux variants. Elle évolue sous la forme de grandes pandémies entrecoupées de petites épidémies saisonnières de gravité variable. La grippe A/H1N1 est une infection humaine par un virus grippal qui infecte habituellement les porcs. Ce n’est pas une grippe porcine. Le nom H1N1 indique que le virus présente à sa surface la combinaison de deux antigènes : l’Hémagglutinine de type 1 et la Neuraminidase de type 1. La grippe aviaire est une maladie de l’être humain provoquée par un virus grippal d’origine aviaire, qui se transmet difficilement de l’oiseau aux humainEs. Elle survient lors d’un contact direct et répété avec un oiseau infecté (notamment par le virus H5N1).
- GS 9350Code donné par le laboratoire développeur. Nouveau booster du laboratoire Gilead.
h
- HÉMATIESGlobules rouges, cellules sanguines contenant l’hémoglobine, transportant l’oxygène nécessaire à l’organisme. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- HÉMOCHROMATOSEAffection caractérisée par une surcharge en fer, en particulier au niveau du foie. Les hémochromatoses héréditaires sont liées à une perturbation du métabolisme du fer. Les hémochromatoses secondaires sont liées à une surcharge en fer (cirrhoses, hémopathie, transfusions sanguines répétées). Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- HÉMOGLOBINEProtéine de couleur rouge, présente dans les globules rouges qui contient du fer, dont la fonction principale est de transporter l’oxygène vers les tissus. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- HÉMOGRAMMEVoir NFS et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- HÉMOLYSECorrespond à une destruction des hématies et de la libération de l’hémoglobine dans le sang circulant ou au niveau d’un organe.
- HÉMOPHILIEAnomalie constitutionnelle de la coagulation sanguine, en rapport avec un déficit de facteurs de coagulation (XII, XI, IX VIII) ou la présence d’anticoagulants. Les manifestations cliniques sont des hémorragies pouvant atteindre les articulations et même les muscles. Il existe plusieurs types d’hémophilie, l’hémophilie A, dite classique, qui correspond à la mutation du gène du facteur VIII, c’est la plus fréquente. L’hémophilie B qui correspond à la mutation du gène du facteur IX et la C qui correspond à la mutation du gène du facteur XI, la mutation du gène du facteur XII est plus rare. Elles se traitent par administration du facteur déficient, en IV.
- HÉMORRAGIEÉcoulement important de sang hors des vaisseaux sanguins.
- HÉMOSTASEEnsemble des phénomènes physiologiques permettant l’arrêt d’un saignement ou d’une hémorragie. Il y a normalement un équilibre harmonieux entre la coagulation (formation du caillot) et la fibrinolyse (destruction du caillot). L’ensemble des facteurs de coagulation, dont beaucoup sont synthétisés par le foie, et le taux de plaquettes sanguines sont détaillés dans Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- HÉPATITEAffection inflammatoire du foie. Terme employé pour désigner toutes les atteintes du tissu cellulaire hépatique, qu’elles soient de nature infectieuse, toxique, médicamenteuse ou immunologique. On connaît actuellement 6 principaux virus d’hépatites : - le VHA pour l’hépatite A, la plupart du temps à évolution bénigne ; - le VHB pour l’hépatite B, dont 10 % des cas évoluent vers la cirrhose et parfois un cancer ; - le VHC pour l’hépatite C, dont 80 % des cas évoluent vers des formes chroniques (cirrhose et cancer) ; - le VHD pour l’hépatite D ou Delta (n’existe qu’en cas d’hépatite VHB), extrêmement grave ; - le VHE pour l’hépatite E, moins répandue en Europe, mais grave chez la femme enceinte ; - et le VHG pour l’hépatite G, de découverte récente, apparemment bénigne.
- HÉPATITE AIGUËForme symptomatique d’une affection du foie, accompagnée d’une élévation rapide et élevée des transaminases, de la bilirubine, avec une fatigue importante, nécessitant une prise en charge immédiate.
- HÉPATITE CAffection inflammatoire du foie due au virus éponyme, le VHC. Voir hépatite. Voir aussi le dossier Hépatite C
- HÉPATITE CHRONIQUEOn parle d’hépatite chronique lorsque le bilan hépatique reste perturbé après une hépatite aiguë (plus de 6 mois) : et d’hépatite chronique active si une réplication virale persiste et que des lésions du foie apparaissent lors d’une biopsie.
- HÉPATITE FULMINANTEForme exceptionnelle d’hépatite (A, B, D, E) d’apparition brutale, s’accompagnant en quelques jours d’une destruction rapide de tout le tissu hépatique et d’une atteinte cérébrale conduisant au coma. Le seul recours est alors la greffe du foie. Cette forme existe particulièrement dans le cas d’une hépatite B, accompagnée d’une hépatite Delta.
- HÉPATOCYTECellule volumineuse qui constitue le tissu du foie. Elle assure les fonctions hépatiques de synthèse et d’élimination.
- HÉPATOPATHIE MÉDICAMENTEUSEIl s’agit d’une pathologie accompagnée d’anomalies des tests biologiques hépatiques, en particulier les transaminases, souvent liée à la prise de médicaments hépatotoxiques, comme par exemple certains antirétroviraux.
- HÉPATOTROPE VIRUSVirus qui se multiplie sélectivement dans le foie et provoque des lésions hépatiques (exemple : le VHA, VHB, VHC, etc.).
- HÉROÏNEChlorhydrate de diacéthylmorphine. C’est un dérivé semi-synthétique de l’opium, ayant des propriétés analgésiques et euphorisantes. Elle n’est plus utilisée en thérapeutique en raison de risques importants de dépendance.
- HAARTHighly active antiretroviral therapy.Signifie, en français, traitement antirétroviral hautement actif. Terme employé pour désigner une multithérapie destinée à obtenir une diminution maximale de la charge virale.
- HADHospitalisation à domicile.
- HALLUCINOGÈNESubstance à l’origine d’hallucinations, phénomène pathologique qui résulte d’une désorganisation psychique, accompagnée d’une perception sans objet. La conduite hallucinatoire est caractérisée par une pseudo-perception, laquelle est prise comme une réalité visuelle, auditive ou tactile. Le stupéfiant hallucinogène le plus connu est le LSD.
- HASLa Haute autorité de santé a été créée afin de contribuer au maintien d’un système de santé solidaire et au renforcement de la qualité des soins, au bénéfice des malades. Elle est chargée d’évaluer scientifiquement l’intérêt médical des médicaments, des dispositifs médicaux et des actes professionnels et de proposer ou non leur remboursement par l’assurance maladie ; de promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnelLEs de santé et des usagerEs de santé ; d’améliorer la qualité des soins dans les établissements de santé et en médecine de ville ; de veiller à la qualité de l’information médicale diffusée ; de développer la concertation et la collaboration avec les acteurs et actrices du système de santé en France et à l’étranger. Le site : www.has-sante.fr.
- HDLHigh density lipoprotein. Voir lipoprotéines.
- HEPSÉRA®Voir adéfovir.
- HERPÈS VIRUSGroupe de virus comprenant les : - Virus Herpès Simplex 1 (HSV-1) - Herpès Simplex 2 (HSV-2) - Cytomégalovirus (CMV) - virus d’Epstein-Barr (EBV) - virus du zona et de la varicelle (VZV) - virus de l’herpès labial (HHV-1 pour Herpes Human virus génotype 1) - virus de l’herpès sexuel (HHV-2) - virus de la maladie de kaposi et de Castleman (HHV-8)
- HHVVoir herpès virus.
- HICAbréviation de HIV controller
- HISTOCOMPATIBILITÉElle est définie par la similitude des antigènes des tissus d’unE donneurSE et ceux d’unE receveurSE éventuelLE, similitude nécessaire au succès d’une greffe, par exemple. Les antigènes de système érythrocytaire ABO et les antigènes du système HLA conditionnent les cas d’incompatibilité majeure. Ces derniers interviennent également dans la défense de l’organisme contre des cellules mutantes.
- HISTOLOGIETechnique scientifique qui étudie, à l’échelle microscopique la morphologie des cellules, des tissus et des organes. Elle renseigne sur leur composition chimique et leurs propriétés fonctionnelles. La ponction biopsie hépatique en fait partie. Ces examens sont interprétés par les anatomopathologistes.
- HISTONEProtéine basique, se trouvant dans le noyau des cellules. En s’associant à l’ADN elle forme la structure de base de la chromatine. Les histones jouent un rôle important dans l’empaquetage et le repliement de l’ADN. Elles sont donc associées à la double hélice de l’ADN.
- HIVHuman Immunodeficiency virus. Voir VIH.
- HIV CONTROLLERAppelé aussi HIC (HIV contrôleur), personne séropositive sans signes cliniques, ayant une charge virale inférieure à 400 copies/mL de manière prolongée et souvent un taux de CD4 élevé, l’infection remonte à plus de 10 ans, sans aucune prise de traitement antirétroviral. Cette situation, définie par un critère de charge virale, est différente de celles des NPLT dont la définition est immunologique.
- HIV cureVers 2010, a émergé un consensus mondial d’après lequel une intervention curative était une priorité majeure pour les PVVIH et serait nécessaire pour contribuer à la lutte contre la pandémie du VIH. Un traitement curateur permettrait de remédier aux insuffisances du TARV, de réduire le nombre de nouvelles transmissions de VIH, de réduire la stigmatisation et la discrimination, et de fournir une solution financière soutenable pour la lutte contre cette épidémie. L'IAS a lancé en 2011 un vaste programme appelé "Towards an HIV Cure" destiné à conduire des efforts concertés afin d'accélérer la recherche scientifique mondiale, le plaidoyer et la collaboration pour aboutir à une guérison du VIH.Cette initiative inclut :
- la promotion des échanges scientifiques et des collaborations et la diffusion des connaissances acquises
- le développement de programmes de formation thématique pour les chercheurs et les acteurs du plaidoyer dans les pays où les ressources pour une recherche sur HIV cure sont limitées
- le plaidoyer pour qu'une priorité soit donnée à HIV cure au niveau de l'agenda sur la santé mondiale en soutenant un réseau multidisciplinaire de qualité
- HIVID®Il a obtenu son AMM le 18.01.1994, mais a été retiré du marché en 2005 à cause des effets indésirables induits. Voir zalcitabine.
- HLAHuman leucocyte antigen. Ensemble des systèmes antigéniques portés par les leucocytes, dont le principal est constitué par les antigènes HLA présents sur toutes les cellules de l’organisme. Pour les personnes porteuses de l’allèle HLA-B57 01, l’abacavir est contre-indiqué en raison d’un risque d’hypersensibilité. Un test pour détecter cet allèle doit être pratiqué avant la prescription d’une association d’antirétroviraux comprenant de l’abacavir. Voir allèle et histocompatibilité.
- HOMÉOSTASIESignifie « stabilisation des différentes constantes physiologiques ». L’homéostasie, est le maintien, à un niveau constant, par les organismes vivants, de leurs caractéristiques internes : température, débit sanguin, pression artérielle, pH, volumes liquides, composition du milieu intérieur, fonctions immunitaires, etc.
- HOMA (INDICE)Homeostasis model assessment. Cet indice permet de calculer la résistance à l’insuline à partir des valeurs de la glycémie et de l’insuline à jeun. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- HORMONESubstance ayant une action spécifique d’activation ou de régulation. Elle est produite par une glande et déversée directement dans le sang afin qu’elle soit transportée vers l’organe cible ou le tissu où elle agira. Il existe plusieurs sortes d’hormones : les hormones stéroïdes (venant des glandes génitales et des glandes surrénales), thyroïdiennes, pancréatiques, etc. Les adipocytes sont aussi sécréteurs d’hormones.
- HORMONE DE CROISSANCEHormone somatropine, en anglais, growth hormone, GH. Aussi appelée somatropine , cette hormone naturelle est synthétisée et sécrétée par les cellules du lobe antérieur de l’hypophyse. Elle stimule la croissance corporelle. Elle est produite industriellement par une technique de recombinaison génétique. Son évaluation dans le cadre du wasting syndrome montrerait un effet bénéfique (reprise de masse musculaire). Son utilisation chez des personnes séropositives, porteuses d’anomalies métaboliques associées à un syndrome lipodystrophique et dues aux traitements antirétroviraux, est parfois recommandée (notamment aux Etats-Unis), en dépit d’effets indésirables certains. Elle n’est plus prescrite en France.
- HPVHuman Papilloma virus. Voir papillomavirus.
- HSHAbréviation de « Homme ayant des relations sexuelles avec des hommes ». Concept introduit par les épidémiologistes pour recenser de manière exclusivement factuelle tout homme qui a des relations sexuelles quelles qu'elles soient, avec d'autres hommes, sans distinction d'affirmation communautaire. C'est la traduction française de MSM, Men who have sex with men.
- HTAHyperTension Artérielle. Voir hypertension.
- HYDRÉA®Il est commercialisé par le laboratoire Bristol-Myers Squibb. Voir hydroxyurée.
- HYDROXYURÉEAnticancéreux, utilisé habituellement dans les maladies du sang (leucémies). Elle renforcerait l’action anti-VIH lorsqu’elle est prescrite avec la didanosine (comme un adjuvant). Elle agit en freinant la synthèse de l’ADN. Sa place dans le traitement du VIH est controversée en raison de sa fréquente toxicité sur les cellules sanguines. Elle reste commercialisée sous le nom de Hydréa®.
- HYPERPLASIEProlifération des cellules d’un tissu ou d’une lignée cellulaire.
- HYPERSENSIBILITÉLe syndrome d’hypersensibilité aux médicaments peut être observé particulièrement chez les personnes vivant avec le VIH. Des lésions viscérales, ainsi que des atteintes hépatiques, rénales et respiratoires lui sont souvent associées. Parmi les manifestations cutanées, on trouve le simple rash (éruption cutanée passagère), les syndromes de Stevens Johnson (érythème grave étendu à toutes les parties du corps) et de Lyell (forme foudroyante d’allergie médicamenteuse cutanée ou muqueuse, parfois mortelle). Voir HLA, rash et abacavir.
- HYPERTENSION (HTA)Augmentation de la pression du sang. Elle est reconnue comme maladie chronique. Lorsque la pression artérielle est trop élevée, les parois des artères s’épaississent, leur diamètre diminue et le sang circule moins bien.
- HYPERTENSION PORTALEAugmentation de la pression dans la veine porte qui irrigue le foie. Une fibrose étendue ou une cirrhose peuvent, en ralentissant le régime circulatoire hépatique, provoquer l’apparition d’une hypertension portale.
- HYPOLIPIDÉMIANTQui diminue le taux de lipides (cholestérol et triglycérides) dans le sang. Voir statines, fibrates et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
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- IASInternational Aids Society. Il s'agit d'une organisation internationale créée en 1988 par les organisateurs des conférences mondiales sur le sida dans le but de rassembler dans un type de collaboration multidisciplinaire tous les experts du monde afin d’accélérer le progrès scientifique contre le VIH. La première conférence « AIDS » s’est tenue à Atlanta/USA en 1985. Elles sont annuelles jusqu’en 1996. En 1992 la conférence est déplacée de Boston/USA à Amsterdam/Pays-Bas, pour faire face aux restrictions d’accès que les Etats-Unis opposent aux séropositifs et qui ont provoqué un appel au boycott de la conférence de San Francisco un an plus tôt. La conférence « AIDS 1996 » à Vancouver marque le début de l’ère des traitements efficaces contre le VIH. La « AIDS 2000 » de Durban, 13e conférence et première conférence mondiale en Afrique, est celle de l’avènement de la réponse mondiale. En 2001, l’IAS lance un nouveau cycle de conférence internationale scientifique avec la « IAS 2001 » à Buenos Aires/Argentine. Ces conférences se tiendront désormais en alternance avec les « AIDS ». La 19e conférence, « AIDS 2012 » a lieu à Washington/USA après la levée de l’interdiction d’accès aux Etats Unis et après 22 ans d’absence dans ce pays. En raison de la pandémie mondiale de COVID-19, la 23e conférence « AIDS 2020 » se tient entièrement en virtuel. Il en est de même pour la11e « IAS 2021 ». La 23e conférence « AIDS 2022 » est donc la première conférence de l’IAS hybride, en présence, à Montréal et sur le web, en virtuel. Le siège de l’IAS est à Genève, son site est IASociety.com
- ICASAInternational Conference on aids and STIs in Africa. Voir CISMA.
- ICSIIntracytoplasmic sperm injection. Technique d’assistance à la procréation, par fécondation in vitro. Il s’agit de l’injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovule. la congélation des embryons obtenus est possible. Voir AMP.
- ICTÈREEncore appelé « jaunisse » en raison de la coloration jaune de la peau et des muqueuses. Il est lié à une augmentation de la bilirubine dans le sang et les tissus. L’origine d’un ictère peut être infectieuse, toxique, cancéreuse, ou liée à une obstruction des voies biliaires.
- IDRIntradermo-réaction. Test cutané à la tuberculine, permettant de dépister les personnes porteurses de bacilles tuberculeux. Ce test doit être pratiqué dès la connaissance de la séropositivité au VIH.
- IDX 899Code donné par le laboratoire développeur. Antirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH, dit de seconde génération. En 2009, il est en phase II, il est développé par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- IGASInspection Générale des Affaires Sociales. Service administratif français créé en 1967 chargé d'assurer « le contrôle et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques publiques de la sécurité sociale et de la prévoyance sociale, de la protection sanitaire et sociale, du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle ».
- IL-2Voir Interleukine 2.
- IL-7Voir interleukine-7.
- IMIntra-musculaire. Se dit d’une injection faite dans un muscle, souvent le muscle fessier.
- IMCVoir indice de masse corporelle.
- IMMUNITÉEnsemble des facteurs humoraux et cellulaires qui protègent l’organisme contre toute agression infectieuse (microbienne ou virale). L’immunité peut être naturelle (innée) ou acquise. Lorsqu’elle est acquise, elle peut être active, à la suite soit d’une infection soit d’une vaccination, ou passive grâce à la présence d’immunoglobuline provenant d’une personne déjà immunisée.
- IMMUNODÉFICIENCEDiminution et parfois disparition des défenses immunitaires de l’organisme. L’infection à VIH aboutit à un état d’immunodéficience. Voir sida.
- IMMUNOGÉNICITÉCapacité d’un antigène d’induire une réaction immunitaire (de défense).
- IMMUNOGLOBULINEDéfinit toute globuline contenue dans le sérum, ayant des propriétés d’anticorps. On distingue 5 classes d’immunoglobulines : les IgG, IgM, IgA, IgE et IgD. Les IgM apparaissent les premiers au début d’une infection, les IgG plus tardivement, et ont un rôle protecteur.
- IMMUNOMODULATEURSe dit de toute substance capable soit d’augmenter (immunostimulant) soit de diminuer (immunosuppresseur) les réponses immunitaires d’un organisme.
- IMMUNOSUPPRESSEURSe dit de toute substance diminuant ou supprimant la réponse immunitaire de l’organisme. Ces produits (tels que la ciclosporine, les corticoïdes, le tacrolimus, les radiations ionisantes) sont utilisés, pour éviter le rejet des organes transplantés et dans certaines maladies où l’activité immunitaire est supposée excessive (psoriasis). Ils inhibent la formation des lymphocytes cytotoxiques responsables du rejet d’un greffon (hépatique ou rénal) ou, dans le cas de greffes de moelle osseuse, ils suppriment l’activation des lymphocytes T, la prolifération des lymphocytes B et la production des cytokines telles que l’interleukine-2 et l’interféron-gamma. Voir chimiothérapie.
- IMMUNOTHÉRAPIEMéthode thérapeutique qui consiste à moduler artificiellement le système immunitaire d’un organisme défaillant. L’emploi d’une technique analogue à la vaccination s’appelle immunothérapie active spécifique. Par contre, la stimulation de la réponse immunitaire à l’aide de cytokines (exemple : IL-2) s’appelle immunothérapie non-spécifique.
- IMPÉDANCEMÉTRIETechnique qui sert à évaluer la masse grasse, en déterminant la quantité d’eau du corps, puis, par déduction, la masse grasse (dont la normale est de 20 à 25 % chez la femme et de 10 à 15 % chez l’homme) et la masse maigre. Elle consiste à mesurer un courant de faible intensité qui, parcourant le corps, pénètre librement les fluides contenus dans le tissu maigre du fait de la teneur en eau et en électrolytes. En revanche, il lui est plus difficile de traverser les tissus adipeux, mauvais conducteurs.
- IMPASSE THÉRAPEUTIQUESituation d’unE malade n’ayant plus d’alternative dans le traitement de l’infection à VIH ou d’une infection opportuniste. La personne ne supporte plus les traitements existants en raison d’une intolérance, ou ceux-ci ne sont plus actifs sur la maladie en raison de l’apparition de résistances.
- IMPLANTÉlément introduit dans l’organisme pour une longue période, dans le but de remplacer un organe, de suppléer à une fonction ou de traiter une maladie. Exemple : l’implant contraceptif.
- IMPORTATIONS PARALLÈLESImportation de médicaments de marque (brevetés) auprès d’un pays tiers, plutôt que directement du laboratoire producteur, pour bénéficier des prix sensiblement plus bas que les compagnies pharmaceutiques concèdent à certains pays. Dans l’Union européenne, l’importation parallèle de produits est largement utilisée et considérée comme une manière très efficace de réduire les prix. Le gouvernement des Etats-Unis a une position très agressive contre les importations parallèles, alors que cette pratique est très utilisée par les Etats-Unis eux-mêmes.
- INCIDENCENombre de nouveaux cas d’une maladie (ou de personnes malades) pendant une période donnée et pour une population donnée. Voir aussi prévalence.
- INCLUSIONSignifie admission dans un essai thérapeutique. Le début des inclusions correspond à la date de l’entrée effective du/de la premièrE participantE dans l’essai. Les critères d’inclusion sont ceux qui définissent à quelles personnes s’adresse un essai (en termes d’âge, de nombre de CD4, de charge virale, d’un traitement antérieur ou non, etc.).
- INCUBATIONPériode s’écoulant entre l’entrée d’un agent infectieux dans l’organisme et l’apparition des premiers symptômes de la maladie.
- INDÉTECTABILITÉ OU INDÉTECTABLETerme définissant le seuil à partir duquel on ne détecte plus dans un milieu donné une substance, un germe ou un virus. Les techniques permettant de quantifier, par exemple, la charge virale VIH dans le sang, ont eu successivement un seuil de 400 copies/mL, 50 copies/mL, et actuellement de 2 copies/mL. En dessous de ce seuil, le virus est dit indétectable, mais il reste présent. Ces techniques peuvent être appliquées à d’autres liquides biologiques tels que le sperme. Voir réservoir.
- INDICE DE MASSE CORPORELLEDéfinition de l’OMS : c’est le rapport du poids, exprimé en kilogrammes (kg), sur la taille, exprimée en mètres carrés (m2). Les valeurs normales se situent entre 19 et 24 chez les femmes, et 20 et 25 chez les hommes. Un IMC entre 25 et 30 correspond à une surcharge pondérale. Au-delà de 30, on parle d’obésité.
- INDINAVIRAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Crixivan®.
- INFECTIONPénétration dans un organisme d’un agent étranger (bactérie, virus, champignon, parasite) capable de s’y multiplier et de provoquer un état pathologique, avec ou sans manifestation clinique. Une infection peut s’accompagner de signes cliniques tels que fièvre, douleurs, toux, diarrhée. Dans ce cas, elle est dite symptomatique. Voir primo-infection.
- INFECTIONS OPPORTUNISTESEnsemble de maladies pouvant apparaître chez les personnes dont les défenses immunitaires sont quasi-inexistantes. Citons la toxoplasmose, certaines mycoses, la pneumocystose, la cryptococcose, l’infection à CMV, la tuberculose, la maladie de Kaposi, les infections à mycobactéries. Leur apparition signifie l’entrée dans le stade sida. Voir CDC.
- INFERGEN®Il est produit par Chiesi SA. Voir interféron.
- INHIBITEURS DE FUSIONClasse thérapeutique d’antirétroviraux capables d’empêcher la fusion entre l’enveloppe du VIH et la membrane cellulaire. La fusion se fait entre le complexe de deux glycoprotéines de l’enveloppe virale (GP120/GP41), et les récepteurs des cellules cibles (CD4 et co-récepteurs CCR5 ou CXCR4). Molécule disponible en 2009 : l’enfuvirtide.
- INHIBITEURS DE LA TRANSCRIPTASE INVERSEAntiviraux ayant pour cible la transcriptase inverse, c’est-à-dire l’enzyme du VIH, qui lui permet de transcrire son ARN en ADN et de s’intégrer à la cellule vivante. Il existe deux types d’inhibiteurs de la transcriptase inverse : les INTI et les INNTI.
- INHIBITEURS DE MATURATIONClasse thérapeutique d’antirétroviraux en cours de développement, agissant à la fin du cycle de reproduction du VIH.
- INHIBITEURS D’ENTRÉEClasse thérapeutique d’antirétroviraux capables d’empêcher l’attachement du virus à la membrane cellulaire au niveau des récepteurs CD4, puis de fusionner et de pénétrer dans la cellule. Ils se divisent en trois groupes : - les inhibiteurs de la liaison au récepteur CD4, - les inhibiteurs des co-récepteurs CCR5 et CXCR4 (voir chémorécepteurs) - les inhibiteurs de fusion tels que l’enfuvirtide. Ces différentes étapes font actuellement l’objet d’études en vue d’empêcher la pénétration du virus. Molécules disponibles en 2009 : le maraviroc et l’elvitegravir.
- INHIBITEURS DE PROTÉASE (IP)Aussi appelés antiprotéases. Classe thérapeutique d’antirétroviraux ayant pour cible la protéase du VIH, (enzyme qui participe à la synthèse des protéines virales à l’intérieur de la cellule). Lorsque celle-ci est bloquée, les nouveaux virus produits sont défectueux et ne peuvent plus infecter de nouvelles cellules. Molécules actuellement disponibles en 2009 : l’amprenavir, l’atazanavir, le darunavir, le fosamprénavir, l’indinavir, le lopinavir/r, le nelfinavir, le ritonavir, le saquinavir et le tipranavir.
- INHIBITEURS D’INTÉGRASENouvelle classe thérapeutique d’antirétroviraux capable d’inhiber une enzyme spécifique du VIH, appelée intégrase, nécessaire à sa réplication. Cette molécule agit sur une cible différente des autres médicaments antirétroviraux actuellement disponibles. Première molécule de cette classe : le raltégravir.
- INNTIVoir analogues non nucléosidiques, inhibiteurs de la transcriptase inverse.
- INSERMInstitut national de la santé et de la recherche médicale. Organisme d’État dont dépend l’ANRS. En 2009, dans un contexte de restructuration de la recherche en France, l’avenir de l’INSERM est en cours de discussion. Site : www.inserm.fr
- INSUFFISANCE HÉPATIQUEEnsemble des manifestations cliniques et biologiques liées à la diminution de l’activité des hépatocytes. Cette insuffisance peut se traduire par une fatigue, un ictère, des manifestations cutanées et endocriniennes, des syndromes hémorragiques, des infections et surtout une encéphalopathie hépatique. Les fonctions de synthèse et d’élimination du foie peuvent être plus ou moins affectées. Voir l’article Votre suivi.
- INSULINEHormone sécrétée par le pancréas. Son rôle est de réguler la glycémie (taux de glucose dans le sang). En cas de diabète, une insuline de synthèse, sous forme de médicament injectable, peut être utilisée. Voir diabète.
- INSULINO-RÉSISTANCEÉtat physiopathologique au cours duquel une augmentation du taux d’insuline est nécessaire pour maintenir la glycémie à une valeur normale. Au stade précoce de l’insulino-résistance, les taux d’insuline augmentent pour compenser la résistance, ce qui permet à la glycémie de rester normale. Avec le temps, la sécrétion pancréatique peut diminuer, une hyperglycémie et un diabète peuvent en résulter. L’insulino-résistance fait partie des troubles métaboliques constatés chez les personnes séropositives traitées par une association d’antirétroviraux ou chez des personnes atteintEs d’hépatites virales. Elle est sans doute le phénomène central de ces anomalies. Voir diabète.
- INTÉGRASEEnzyme virale, présente dans le VIH, produite par le gène POL dont le rôle est d’intégrer l’ADN provenant du virus (ADN proviral) dans l’ADN des chromosomes de la cellule infectée. Elle est aujourd’hui une cible privilégié dans le traitement de l’infection à VIH.
- INTELENCE®Il a obtenu son AMM le 28.08.2008. Il est distribué par le laboratoire Tibotec. Voir étravirine (TMC 125)
- INTERACTION MÉDICAMENTEUSEAction réciproque s’exerçant entre deux ou plusieurs médicaments prescrits simultanément à une personne. Il peut en résulter des modifications importantes en terme d’efficacité ou d’effets indésirables. La connaissance des interactions médicamenteuses est un domaine capital de la pharmacologie. Exemple : le ritonavir comme booster d’un inhibiteur de protéase est un mode d’interaction médicamenteuse utilisé en thérapeutique.
- INTERFÉRONGlycoprotéine qui joue un rôle important dans les mécanismes de défense non spécifiques de l’organisme. Il existe plusieurs variétés d’interféron (alpha, bêta, gamma), ils font partie des cytokines. L’activité antivirale de l’interféron-alpha a été montrée par plusieurs études. Il est utilisé sous forme recombinante dans le traitement de la maladie de kaposi, du CMV, de certaines hépatites et de certains cancers. L’interféron recombinant est commercialisé actuellement sous trois formes : interféron-alpha CON 1 (ou Infergen®), interféron-alpha2a (ou Roféron-A®) et interféron-alpha2b (ou Viraféron®). Pour rester plus longtemps actif dans le sang, il peut alors être pégylé.
- INTERFÉRON PÉGYLÉVoir PEG-interféron et pégylation.
- INTERLEUKINE-2L’IL-2 est une cytokine ayant un rôle important sur la régulation du système immunitaire. Elle est capable de stimuler la prolifération des CD4 et des CD8, l’activité des macrophages et la production d’anticorps par les lymphocytes B. Produite par des techniques de génie génétique, l’IL-2 recombinante fait l’objet d’essais thérapeutiques nombreux afin d’évaluer son efficacité en immunothérapie. Elle est disponible, en ATU de cohorte, sous le nom de Macrolin®, pour les personnes ayant moins de 200 CD4 et une charge virale inférieure à 5 000 copies/mL.
- INTERLEUKINE-7L’IL-7 comme l’interleukine-2 est une cytokine, activant le développement des lymphocytes T dont elle améliore la réponse T. Elle est en cours de développement par le laboratoire Cytheris dans le domaine de l’infection à VIH mais aussi VHC en synergie avec l’interféron-alpha.
- INTERLEUKINESGroupe de médiateurs chimiques sécrétés par les cellules de l’immunité, agissant positivement ou négativement sur d’autres cellules de l’immunité par l’intermédiaire de récepteurs spécifiques. Leur action se fait en cascade. Exemple : IL-1, IL-2, IL-6, IL-7, IL-12.
- INTERRUPTIONS DE TRAITEMENTDifféremment définies, ces pauses thérapeutiques prennent plusieurs formes : STI (Scheduled Therapeutic Interruption), wash out, vacances thérapeutiques. Ces interruptions des antirétroviraux peuvent être programmées au cours d’essais thérapeutiques, elle peuvent venir d’une décision prise entre le/la praticienNE et son/sa patientE dans une situation d’urgence (intolérance, effet indésirable grave) ou simplement par lassitude et besoin d’une pause. En cas d’interruption de traitement VIH, il faut arrêter impérativement les analogues non nucléosidiques, inhibiteurs de la transcriptase inverse 7 jours avant les autres car il y a un risque d’apparition de résistances. En 2009, les recommandations d’expertEs déconseillent l’interruption de traitement pour quelque durée que ce soit. Pourtant, dans le contexte d’une maladie que l’on ne sait pas guérir mais, dont le traitement actuel, par son efficacité, a changé le déroulement, l’intérêt des arrêts momentanés de la thérapeutique se posent de façon cruciale.
- INTIVoir analogues nucléosidiques, inhibiteurs de la transcriptase inverse.
- Intra-veineuseSe dit d’une injection faite dans une veine à l’aide d’une aiguille ou d’un petit cathéter.
- INVESTIGATEUR / INVESTIGATRICEDésigne toutE praticienNE (clinicienNE, virologue, etc.) qui participe à une recherche médicale suivie, dans le cadre d’un protocole thérapeutique.
- INVIRASE®Il a obtenu son AMM le 04.10.1996. Il est distribué par le laboratoire Roche. Voir saquinavir.
- IN VITROExpression latine faisant référence à des expériences conduites en laboratoire, dans un environnement artificiel, sur des cellules ou des germes en culture. _ S’oppose à in vivo.
- IN VIVOExpression latine faisant référence à des études conduites sur des humains ou des animaux vivants dans un contexte naturel. _ S’oppose à in vitro.
- INVSInstitut National de Veille Sanitaire. Cet organisme a pour missions : la veille sanitaire et l’observation de la santé en France, l’alerte et les recommandations des pouvoirs publics de toute mesure appropriée en cas de menace pour la santé publique, l’identification des causes d’une modification de l’état de santé de la population, notamment en situation d’urgence, la coordination des enquêtes épidémiologiques sur le terrain. Il a été intégré dans l'agence française de santé publique, Santé Publique France, le 1er mai 2016
- IOVoir infections opportunistes
- IPVoir inhibiteurs de la protéase.
- IPERGAYIntervention Préventive de l'Exposition aux Risques avec et pour les Gays. C'est l'acronyme du premier essai de PrEP « à la demande » chez les gays. Organisé en France par l'ANRS sous la direction du Pr. Jean-Michel Molina, il a débuté en 2012 et a rendu ses conclusions en 2014.
- IPPInhibiteurs de la pompe à protons. Molécules dont l’action principale est de réduire (de 18 à 24h) la production de l’acidité gastrique.
- IRISImmune Reconstitution Inflammatory Syndrome. Voir syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire.
- IRMImagerie par Résonance Magnétique. Technique d’imagerie médicale récente, dépourvue de risques. D’une sensibilité inférieure à celle des rayons X, mais beaucoup plus spécifique, elle permet d’obtenir une image visuelle en coupe du corps humain et d’étudier un organe dans tous les plans de l’espace.
- ISCHÉMIEDiminution ou même arrêt complet de la circulation artérielle au niveau d’un organe ou d’un territoire localisé du corps humain.
- ISENTRESS®Voir raltégravir. Il a obtenu son AMM le 20. 12.07. Il est commercialisé par le laboratoire Merck Sharp and Dohme.
- ISHAK (SCORE D’)Graduations de 1 à 6 caractérisant une altération hépatique allant de la fibrose à la cirrhose, utilisé aux USA. Voir score de knodell.
- ISOLATMatériel obtenu à partir d’organismes vivants à des fins d’examens ou en vue d’une culture. Exemple : recherche du bacille de Koch (BK) à partir des expectorations.
- ISTInfections sexuellement transmissibles. Cette nouvelle appellation des MST regroupe : la gonococcie de mycoses à Candida, la syphilis, les infections génitales à chlamydia et à mycoplasme, certains herpès, certains condylomes (verrues). Elles facilitent la contamination par le VIH.
- ITTIntent to treat analysis. Analyse en intention de traiter. À la fin d’un essai thérapeutique, les résultats sont rendus en fonction des données disponibles concernant toutes les personnes randomisées et incluses dans l’essai, même si elles n’ont jamais débuté le traitement ou si elles ont quitté l’essai, car ceci est considéré comme un échec. À l’inverse, l’analyse sous traitement (Observed Therapy ou OT) prend en compte les résultats des seules personnes qui ont suivi le traitement et correspond à une mesure de l’activité réelle de la molécule testée.
k
- KÉRATINEScléro-protéine fibreuse, présente dans les poils, les cheveux, les ongles.
- KÉRATINISATIONProcessus d’imprégnation par la kératine des cellules épidermiques, qui acquièrent ainsi une grande solidité (exemple : l’épiderme du gland après une circoncision).
- KALÉTRA®Il a obtenu son AMM le 20.03.2001. Il est distribué par le laboratoire Abbott. Voir lopinavir/r.
- KAPOSI (SARCOME DE)Appelée aussi maladie de Kaposi, cette prolifération constituée de vaisseaux sanguins dilatés provoque des taches ou des nodules pourpres sur la peau. Chez les personnes fortement immunodéprimées, il peut apparaître des localisations au niveau des poumons et des intestins. Un virus lui est associé, le KSHV ou Herpès Humain virus génotype 8 (HHV-8). La maladie de Kaposi est considérée comme une infection opportuniste, puisqu’elle régresse avec la restauration de l’immunité. Voir maladie de Castelman et herpès virus.
- KARNOFSKY (INDICE DE)Indice subjectif, exprimé en pourcentage et attribué à une personne par unE clinicienNE. Il correspond aux possibilités pour unE malade d’effectuer les gestes nécessaires à la vie quotidienne.
- KINASEEnzyme qui assure le transfert d’un ou de plusieurs groupements phosphates (phosphorylation) provenant de l’Adenosine-TriPhosphate (ATP) vers un substrat auquel ils procurent l’énergie nécessaire à son action.
- KIVEXA®Association comprenant de l’abacavir et de la lamivudine. Il a obtenu son AMM le 17.09.2004. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline. Il est commercialisé sous le nom de Epzicom® aux États-Unis.
- KNODELL (SCORE DE)Indice qui caractérise à la fois le degré d’activité de l’hépatite et son retentissement sur les tissus du foie, par évaluation histologique. Il exprime le résultat d’une biopsie hépatique, mais il est de moins en moins employé au profit de la classification Métavir. Le score d’Ishak est plutôt utilisé dans les pays anglo-saxons. Voir veine porte et l’article Votre suivi.
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- LÉTALUsuel : lethal. Qui entraîne la mort. Caractère d’un gène (ou de plusieurs gènes) entraînant la mort d’un embryon, du fœtus ou du nouveau-né à la naissance.
- LÉTALITÉRapport mortalité / morbidité d’une maladie ou d’une épidémie.
- LACTATESel de l’acide lactique, produit de la transformation du glucose par la cellule. Cette transformation est réalisée hors des mitochondries. Voir acidose lactique.
- LAMIVUDINE (3TC)Antirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom d’Epivir® dans la pathologie VIH. Également actif contre le VHB, il est alors commercialisé sous le nom de Zeffix®.
- LATENCEPériode pendant laquelle une maladie est asymptomatique. Période pendant laquelle un virus est présent dans une cellule et dans son génome sans qu’il y ait réplication. Le VIH peut être latent.
- LAVEMENTSLe lavage de l'intestin, lavement de l'intestin ou irrigation du colon (ou colonique) consiste en l'injection d'un volume d'eau ou d'un autre liquide dans le côlon, au moyen d'une pompe à lavement ou d'une canule insérée dans l'anus. Il peut être intégré à des pratiques sexuelles.
- LCRLiquide céphalo-rachidien. Compartiment liquide entourant le système nerveux central (SNC), lequel est une des sphères infectées le plus rapidement au cours de la primo-infection. Il est prélevé par ponction lombaire à la base de la colonne vertébrale à des fins de diagnostic. La capacité de pénétration dans ces sphères fait partie des propriétés indispensables qu’on attend des prochains antirétroviraux.
- LDLLow density lipoprotein. Voir lipoprotéines.
- LEEMLes entreprises du médicament. Ancien Syndicat national de l’industrie pharmaceutique (SNIP), c’est le regroupement des grands laboratoires multinationaux. Site : www.leem.org.
- LEMPLeuco-encéphalite multifocale progressive. D’origine virale, elle peut associer des troubles de la vue, des troubles moteurs, un état confus et démentiel évoluant en 3 à 6 mois vers la mort. Elle survient chez des personnes immunodéprimées. Elle est due à un papovavirus appelé virus JC. Il n’existe pas de traitement spécifique, la restauration immunitaire et le contrôle de la charge virale en seraient le meilleur traitement.
- LEPTINEHormone sécrétée par les adipocytes, principalement par le tissu adipeux sous-cutané. Elle intervient dans la régulation du poids, elle module la masse grasse en régulant la prise alimentaire, elle réduit la sensation de faim et la dépense d’énergie, elle régule la sécrétion de l’insuline au niveau du pancréas. On constate des taux élevés de leptine chez les personnes obèses.
- LEUCÉMIE OU LEUCOSECaractérisée par la présence excessive de leucocytes et de tous leurs précurseurs dans la moelle osseuse et le sang. Ils finissent par envahir totalement la circulation sanguine, la moelle osseuse, et différents organes comme les ganglions lymphatiques et la rate.
- LEUCOCYTESNom donné aux différents globules blancs présents dans le sang. Parmi les leucocytes, on trouve les polynucléaires, les lymphocytes et les monocytes. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- LEUCOPÉNIETaux anormalement bas de leucocytes circulants dans le sang.
- LEXIVA®Voir fosamprénavir.
- LGBTLGBT, LGBTQI+, LGBTQIA+, sont des sigles utilisés pour qualifier les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles, c'est-à-dire pour désigner des personnes non hétérosexuelles, non cisgenres et non dyadiques.
- LGVVoir lymphogranulomatose vénérienne.
- LICENCE OBLIGATOIREProcédure administrative légale (flexibilité des accords ADPIC) par laquelle un gouvernement a la possibilité d’émettre d’office une licence (autorisation) d’exploitation d’un brevet donné, autorisant la production, la vente et l’importation du produit sans la permission du détenteur du brevet. Ainsi, dans les pays pauvres, les licences obligatoires devraient permettre aux pays de produire des médicaments à bas prix. Malheureusement, les pays qui ont jusqu’ici (la Thaïlande par exemple) utilisé ce droit se sont vus menacer de rétorsions économiques par Bruxelles et Washington.
- LICENCE VOLONTAIREAutorisation de produire, de vendre ou d’importer un produit - médicament par exemple - accordé par le détenteur d’un brevet à une entreprise ou un gouvernement. La licence est en fait un contrat, négocié entre le détenteur du brevet et le demandeur, qui peut inclure toute obligation que le premier souhaite exiger, en particulier le versement d’une somme discrétionnaire pour l’achat de la licence. A ce jour, en matière de traitement anti-VIH, aucun laboratoire n’a accepté d’octroyer une licence volontaire à un pays demandeur.
- LIPASEEnzyme secrétée par le pancréas, qui libère les acides gras des lipides. Elle augmente au cours des atteintes pancréatiques. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- LIPIDESSubstance organique (ensemble de corps gras) constituant principal des structures cellulaires regroupant les acides gras, les glycérides et les phospholipides. Ils sont insolubles dans l’eau. Avec les glucides et les protéines, ils sont apportés dans l’organisme par l’alimentation. IIs jouent un rôle essentiellement énergétique.
- LIPOATROPHIEVoir lipodystrophie
- LIPODYSTROPHIECette appellation recouvre plusieurs syndromes qui peuvent coexister, lesquels correspondent à des troubles métaboliques des graisses. Les lipodystrophies sont dues à certains antirétroviraux (IP et INTI) agissant par des mécanismes différents. D’une part, on constate la perte de masse graisseuse ou lipoatrophie, affectant particulièrement le visage, les membres supérieurs et inférieurs, les fesses (elle ne doit pas être confondue avec le syndrome de dénutrition ou wasting syndrome). D’autre part on observe une obésité tronculaire ou lipohypertrophie avec graisse périviscérale, une hypertrophie mammaire et une masse graisseuse au niveau de la nuque (bosse de bison). Enfin, la dyslipémie (anomalies des lipides sanguins) est parfois incluse, à tort, dans le terme de lipodystrophie. Elle est mise en évidence par le bilan lipidique avec dosage du cholestérol et des triglycérides dans le sang. Voir EVA et l’article Votre suivi.
- LIPOHYPERTROPHIEVoir lipodystrophie.
- LIPOPÉPTIDESPeptides de synthèse utilisée dans la recherche vaccinale, mimant les protéines du virus, totalement inoffensifs pour l’organisme humain, auxquels on associe des groupements lipidiques qui en augmentent le pouvoir immunogène. Voir vaccins
- LIPOPROTÉINESMolécules formées par l’association de protéines et de lipides circulant dans le sang. Les lipoprotéines sériques sont classées en lipoprotéines de haute densité (HDL), High Density Lipoproteins et lipoprotéines de base densité (LDL, Low Density Lipoproteins). Le cholestérol sanguin entre dans la composition des lipoprotéines. Le cholestérol contenu dans les lipoprotéines lourdes (ou HDL cholestérol) protège contre les accidents cardio-vasculaires, par contre le LDL cholestérol est athérogène. Voir athérome et l’article Votre suivi.
- LOBULE HÉPATIQUEUnité de structure du foie de forme sensiblement hexagonale, à l’intérieur de laquelle les hépatocytes sont disposés en rangées qui convergent vers une veine centrale. Un fin réseau capillaire met chaque hépatocyte en contact avec la circulation sanguine générale.
- LOGARITHME ou LOGVient du grec logos : rapport et ariosos : nombre, couramment abrégé en LOG. Ce mot désigne la puissance à laquelle il faut élever une constante pour obtenir un nombre donné. Voir charge virale et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- LOI HURIETLoi n°88-1138 du 20 décembre 1988, dite loi Huriet-Sérusclat. Cette loi autorise les recherches biomédicales sur l’être humain en précisant les conditions dans lesquelles elles doivent être conduites. Elle a instauré l’obligation de demander le consentement écrit de toute personne participant à un essai thérapeutique. Elle a fait l’objet d’une révision dans le cadre de la loi de santé publique du 09.08.2004 afin de la mettre en conformité avec les directives européennes.
- LOPINAVIR/RAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Le symbole « /r » est utilisé pour indiquer que chaque gélule comporte, en plus du lopinavir, une petite quantité de ritonavir, afin d’en améliorer l’efficacité. Il est commercialisé sous le nom de Kalétra®, et sous le nom Aluvia® dans les pays du Sud.
- LSDLysergeSäureDiethylamid. Psychotrope hallucinogène puissant.
- LUTÉINISATIONTransformation du follicule ovarien rompu en corps jaune, ainsi appelé parce que les cellules lutéiniques qui constituent son enveloppe sont de couleur ocre pâle.
- LYELL (SYNDROME DE)Forme foudroyante d’allergie médicamenteuse, cutanée, souvent mortelle. Voir hypersensibilité.
- LYMPHOCYTESType de globules blancs, de petite taille, à un seul noyau, produits par les tissus lymphatiques et spécialisés dans la défense immunitaire de l’organisme. Il existe deux sortes de lymphocytes, les lymphocytes T responsables de l’immunité cellulaire (réponse des cellules aux antigènes) et les lymphocytes B, qui, eux, sont essentiellement producteurs d’anticorps, donc associés à l’immunité humorale. Voir l’article Votre suivi.
- LYMPHOCYTES B MÉMOIRESLes cellules stimulées lors d’une infection sont progressivement éliminées, elles disparaissent par apoptose. Quelques unes subsistent en devenant des cellules mémoire Elles constituent ce qu’on appelle un répertoire, représentant un catalogue des antigènes déjà rencontrés. Celui-ci est propre à chaque personne.
- LYMPHOCYTES B NAÏFSLes lymphocytes naïfs sont des cellules qui n’ont pas encore rencontré l’antigène qui les infectera. Elles deviendront alors des cellules actives qui se multiplient rapidement, produisant une réaction immunitaire (anticorps spécifique) contre l’antigène rencontré.
- LYMPHOCYTES TLes lymphocytes T sont des cellules de l’immunité qui ont subi une maturation au niveau d’une glande, le thymus, d’où leur appellation. Il en existe deux types : les lymphocytes T CD4 sont les coordinateurs des différentes réactions soit humorales (en favorisant la production d’anticorps) soit cellulaires (par stimulation des macrophages), ils sont la cible principale du VIH qui les détruit. Les lymphocytes T CD8 cytotoxiques, agissent en éliminant les cellules malades (cellules infectées, tumorales, etc.).
- LYMPHOCYTES T4Voir CD4.
- LYMPHOCYTES T8Voir CD8.
- LYMPHOGRANULOMATOSE VÉNÉRIENNE (LGV)Aussi appelée maladie de Nicolas-Favre. Maladie vénérienne due à une chlamydia, qui se traduit par un gonflement des ganglions à l’aine et une inflammation du rectum si la contamination est d’origine rectale.
- LYMPHOMETerme employé pour désigner les proliférations malignes des lymphocytes et de certains autres globules blancs. Un lymphome s’accompagne souvent d’une anémie et d’une augmentation du volume des ganglions. Parmi les lymphomes, on distingue d’une part la maladie de Hodgkin et d’autre part les lymphomes non hodgkiniens (lymphosarcomes et réticulosarcomes), fréquents chez les séropositifVEs. Le virus d’Epstein-Barr est sans doute un des co-facteurs responsables du lymphome de Burkitt, fréquent en Afrique.
m
- MÉDECIN TRAITANT·EDepuis le 1er janvier 2005, le choix d’unE médecin traitantE conditionne le taux de remboursement des soins par l’Assurance maladie. Cela remplace le système du/de la médecin référentE. Il/elle a pour mission de coordonner le parcours de soins.
- MÉDIATIONProcessus de création, de re-création du lien social et de gestion de conflits (prévention ou règlement) qui reposent sur l’autonomie des partenaires et dans lequel unE tiers, impartialE, indépendantE et sans pouvoir de trancher, le/la médiateur/trice, favorise par l’organisation d’entretiens confidentiels le rétablissement de la communication ou la solution du conflit.
- MÉNINGOCOQUENeisseria meningitidis, également connue sous le nom de meningococcus ou méningocoque, est une bactérie diplocoque gram-négative connue pour son rôle dans les méningites.
- MÉNOPAUSEEpoque de la vie d’une femme généralement entre 50 et 55 ans, caractérisée par l’arrêt des fonctions ovariennes et la disparition des règles. Un frottis vaginal montre alors l’apparition progressive d’une atrophie vaginale.
- MÉTA-ANALYSETechnique qui consiste à regrouper un certain nombre de résultats issus d’études portant sur des personnes comparables et à les interpréter à l’aide d’outils statistiques différents.
- MÉTABOLISMEEnsemble des réactions biochimiques catalysées par des enzymes spécifiques et aboutissant à la synthèse (anabolisme) ou à la dégradation (catabolisme) de molécules biologiques.
- MÉTASTASEApparition d’un ou plusieurs foyer morbides (la plupart du temps cellules cancéreuses) secondaires à un foyer primitif.
- MÉTAVIR (SCORE ET CLASSIFICATION)Le score Métavir, plus récent que le score de Knodell est employé pour évaluer la gravité d’une hépatite. Il nécessite une biopsie hépatique. Il associe 2 chiffres : le premier repéré par la lettre A (activité) est échelonné de 0 à 3. Il traduit l’activité de l’hépatite (inflammation et nécrose), donc sa rapidité d’évolution. Le second repéré par la lettre F (fibrose) caractérise les lésions fibreuses déjà existantes sur le foie. Il est gradué de 0 à 4 (absence de fibrose à présence d’une cirrhose). La classification se présente ainsi : - activité (grade) : _ A0 = sans activité _ A1 = activité minime _ A2 = activité modérée _ A3 = activité sévère - fibrose (stade) : _ F0 = sans fibrose _ F1 = fibrose portale sans septa _ F2 = fibrose portale et quelques septa _ F3 = fibrose septale pré-cirrhose _ F4 = cirrhose Voir l’article Votre suivi
- MÉTHADONE® (CHLORYDRATE DE)La méthadone est un dérivé de la morphine, utilisée dans le traitement substitutif de la dépendance aux opiacés dans le cadre d’une prise en charge médicale, sociale et psychologique. Des interactions médicamenteuses sont fréquentes entre le chlorhydrate de méthadone, les antirétroviraux et divers traitements. Il est important de les connaître pour obtenir des posologies efficaces. Elle est commercialisée par le laboratoire Bouchara.
- MÉTHODOLOGISTEStatisticienNE qui participe à la rédaction du protocole d’un essai thérapeutique, détermine le nombre de participantEs à inclure, en fonction des questions posées, et collabore au recueil des données ainsi qu’à leur analyse.
- MACMycobacterium avium complex. Infection due aux bactéries de la famille des mycobactéries atypiques, se trouvant dans l’eau, le sol et les aliments. Chez les personnes immunodéprimées, l’infection peut se situer au niveau des poumons, des ganglions, du foie ou des intestins, et s’accompagner de fièvre et d’amaigrissement.
- MACROLIN®Voir interleukine-2. Il est produit par le laboratoire Chiron.
- MACROPHAGESCellules dérivant des monocytes sanguins, ayant la capacité d’absorber et de digérer des virus, des bactéries ou des corps à éliminer (phagocytose). Comme les cellules dendritiques et les lymphocytes B, ils ont la capacité de présenter les antigènes détectés aux lymphocytes T CD4+ qui déclenchent alors une réaction immunitaire appropriée. Ils peuvent, comme les CD4, être infectés par le VIH.
- MALARIATerme anglais pour paludisme.
- MANTADIX®Voir amantadine. Il est produit par le laboratoire Bristol-Myers-Squibb.
- MARAVIROCAntirétroviral, inhibiteur d’entrée du VIH encore appelé anti-CCR5. Il est commercialisé sous le nom de Celsentri®. Voir co-recepteurs.
- MARQUEURS DE SUBSTITUTIONCe sont des paramètres biologiques, tels que CD4 ou charge virale, que l’on utilise en l’absence de données cliniques au cours de l’évaluation d’un nouveau médicament ou d’un suivi médical. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- MAXÉPA®Complément alimentaire à base de chair de poisson et d’huile naturelle contenant au moins 30 % d’acides gras oméga 3 poly-insaturés (18 % d’EPA ou acide eicosapentaénoïque et 12 % de DHA ou acide docosahéxaénoïque). L’EPA est un précurseur des prostaglandines, il inhibe in vitro et in vivo l’agrégation des plaquettes sanguines. Le Maxépa® est prescrit en cas d’hypertriglycéridémie. Il est produit par le laboratoire Pierre Fabre. Voir acides gras et oméga 3.
- MDMAMéthylèneDioxyMéthAmphétamine. Il s’agit du principe actif de l’ecstasy.
- MDO
Maladies à déclaration obligatoire
En 2021, 36 maladies sont à déclaration obligatoire (MDO). Parmi elles, 34 sont des maladies infectieuses et 2 sont non-infectieuses (mésothéliomes et saturnisme chez les enfants mineurs). Plus d'infos : Liste des maladies à déclaration obligatoire (santepubliquefrance.fr) - MDPHMaison départementale des personnes handicapées, ancienne COTOREP, c’est l’organisme qui permet un accès unique aux droits et prestations prévus pour les personnes handicapées. Elle accueille, informe, accompagne et conseille les personnes handicapées et leur famille. L’équipe pluridisciplinaire réunit des professionnelLEs ayant des compétences médicales ou paramédicales dans les domaines de la psychologie, du travail social, de la formation scolaire et universitaire et de l’emploi et de la formation professionnelle. La MDPH gère le fonds départemental de compensation du handicap, qui permet l’attribution d’aides financières complémentaires destinées aux personnes handicapées. Pour connaître la MDPH dont vous dépendez : www.handicap.gouv.fr.
- MECMoniteurE d’Études Cliniques. Médecin investigateur/trice, exerçant par délégation d’unE investigateur/trice principalE, sur un site de recherche clinique. Cette appellation désigne l’ensemble des médecins qui exercent les fonctions de médecins d’études cliniques.
- MELTREXDe l’anglais melt-extrusion. Technologie de fabrication d’un médicament où le principe actif est dissous dans un polymère sans solvant. La « pâte » obtenue est utilisée sous différentes formes. Cette formulation a permis de transformer la gélule de Kalétra® en cachet insécable et difficilement écrasable et de conservation améliorée à température ambiante. Ce procédé représente une amélioration importante en supprimant les contraintes de conservation à basse température de toutes les formulations comprenant du ritonavir.
- MEMBRANEStructure externe d’une cellule ou d’un virus. Elle joue un rôle important dans les transferts de matière et d’énergie nécessaires à la vie de la cellule. La membrane d’un virus est formée à partir d’un élément de la membrane de la cellule qui l’a constituée. Elle comporte aussi des protéines spécifiques au virus qui lui permettent de se lier aux récepteurs des cellules qu’il va infecter. Dans le cas du VIH, ce sont les protéines GP41 et GP120.
- METFORMINEMédicament utilisé dans le traitement du diabète, par voie orale. Son action s’exerce au niveau hépatique et musculaire. Indépendamment de son action sur la glycémie, la métformine a des effets favorables sur le métabolisme lipidique en réduisant le cholestérol total et le LDL-cholestérol, ainsi que celui des triglycérides. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- MICROBEVient du grec mikros : petit et bios : vie. Organisme très petit, microscopique et unicellulaire, souvent pathogène. Sous ce terme on englobe les bactéries, les champignons, les protozoaires et les virus.
- MICROBICIDETerme employé pour désigner les produits capables de détruire les microbes, et leurs formes médicamenteuses. Actuellement plusieurs formes (gels, ovules, crèmes, etc.) de microbicides sont à l’étude pour agir sur la transmission du VIH et de certaines IST. Voir spermicide.
- MITOCHONDRIEMicro-structure présente dans le cytoplasme de la cellule, ayant un rôle essentiel dans les phénomènes d’oxydation. Elle possède une double membrane et abrite des chaînes d’enzymes qui interviennent dans la respiration cellulaire. Certains antirétroviraux, comme les analogues nucléosidiques, ont une toxicité mitochondriale qui provoque une modification du métabolisme cellulaire avec augmentation de l’acide lactique, effet constaté chez l’adulte comme chez l’enfant. Voir acidose lactique.
- MOELLE OSSEUSESubstance localisée à l’intérieur des os. Elle peut présenter des aspects différents, moelle rouge qui donne naissance aux cellules sanguines qui se trouvent dans les os courts comme le sternum et les côtes, ou moelle jaune qui contient surtout de la graisse, présente dans les os longs.
- MONOCYTESCellules de l’immunité (globules blancs) circulant dans le sang. En présence de certaines cytokines, les monocytes se différencient en cellules dendritiques ou en macrophages capables de franchir la paroi des vaisseaux sanguins et de migrer vers le lieu d’une infection.
- MONOTHÉRAPIETraitement d’une affection à l’aide d’un seul médicament. Dans le cas du VIH, la monothérapie n’est plus utilisée depuis 1995. Ce terme reste employé aujourd’hui pour désigner une bithérapie comprenant un inhibiteur de protéase boosté par du ritonavir.
- MORBIDITÉÉtat de maladie. Nombre de personnes malades au sein d’une population donnée pendant une période déterminée.
- MORPHINEPrincipe actif de l’opium (alcaloïde). C’est un analgésique, narcotique efficace dans presque tous les types de douleur.
- MORTALITÉNombre de décès annuels au sein d’une population, calculé le plus souvent sur la base de 100 000 habitantEs.
- MOSCONTIN®Indiqué dans le traitement de la douleur, il est également utilisé en substitution aux opiacés. Il est produit par le laboratoire Astra. Voir sulfate de morphine.
- MPOXLe Mpox (abréviation de Monkeypox ou variole du singe/variole simienne) est une zoonose infectieuse virale causée par un orthopoxvirus, lequel comprend le virus de la variole. Le Mpox se caractérise par une éruption de boutons ou de lésions cutanées généralement concentrées sur le visage, la paume des mains, la plante des pieds et au niveau du sexe et/ou de l'anus. La transmission de personne à personne se produit par contact direct avec du sang, des liquides organiques, des lésions cutanées ou des muqueuses infectées et par contact sexuel avec une personne infectée ou encore par le partage d'objets contaminés (partage de linge, ustensile de toilette, vaisselle, sextoy...). La manifestation classique du Mpox est une éruption cutanée caractéristique, qui peut être précédée par des symptômes systémiques comme de la fièvre. L'adénopathie permet de distinguer le Mpox d'autres maladies accompagnées d'une éruption cutanée similaire (comme la varicelle, le zona, l'herpès simplex, la syphilis secondaire, le chancre mou et la maladie mains-pieds-bouche). La transmission interhumaine est le principal moteur de l'éclosion de 2022. Le 23 juillet 2022, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré officiellement que le Mpox représentait une urgence de santé publique de portée internationale (elle ne l'est plus depuis mai 2023). Bien que rares, des décès dus au Mpox peuvent survenir et ont été signalés. En mai 2022, un nombre inhabituellement élevé de cas de Mpox, avec des chaînes de transmission locale soutenues, ont été signalés par de nombreux pays où la maladie n'est pas endémique, dont la France. Avant cette éclosion, le Mpox était rarement observée en dehors des pays d'endémie en Afrique Centrale (bassin du Congo) et en Afrique de l'Ouest, à l'exception de cas sporadiques se produisant à la suite de voyages dans des pays d'endémie ou de l'importation d'animaux. En dehors des zones d'endémie, il y a eu une seule éclosion zoonotique en 2003 aux États-Unis, dans laquelle des chiens de prairie domestiques ont été infectés après avoir été en contact avec des rongeurs importés d'Afrique pour le commerce des animaux de compagnie. Dossier thématique de Santé publique France pour accéder à la veille épidémiologique : Monkeypox | Santé publique France (santepubliquefrance.fr)
- MRSMission Régionale de Santé.
- MSMMen who have Sex with Men. Traduit en français par HSH, Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes. Voir HSH.
- MSTMaladies sexuellement transmissibles. Voir IST.
- MULTICENTRIQUESe dit d’un essai qui se déroule sur plusieurs sites, c’est à dire dans plusieurs hôpitaux, dans différents services et avec différentEs investigateurs/trices et même dans différents pays.
- MULTITHÉRAPIEAssociation de plusieurs molécules dans le traitement d’une infection. Dans le cas du VIH, il peut s’agir de plusieurs traitements, de classes identiques ou différentes (INTI, INNTI, IP, etc.). Voir bithérapie, trithérapie.
- MUQUEUSECouches de tissus composées de cellules épithéliales, de tissus conjonctif et parfois de glandes qui tapissent les cavités naturelles de l’organisme. Exemple : la muqueuse vaginale.
- MUTATIONChangement partiel du matériel génétique. Toute modification dans une séquence d’ADN est une mutation. Dans le cas du VIH et plus généralement de tous les rétrovirus, la variabilité génétique est importante, car la copie d’un génome ARN n’est jamais fidèle. Certaines mutations n’ont aucun effet sur le virus, tandis que d’autres peuvent être létales. Certaines vont modifier sa sensibilité aux antirétroviraux : ce sont les mutations de résistance.
- MYÉLOPATHIETerme recouvrant toute affection de la moelle épinière ou osseuse.
- MYCOBACTÉRIES ATYPIQUESVoir MAC.
- MYCOSEAffection provoquée par la présence de champignons microscopiques dans l’organisme. Exemples : candidose, cryptococcose, aspergillose.
- MYOPATHIEDésigne toute forme de maladie musculaire quelle qu’en soit l’origine (endocriniènne, toxique, génétique, due à la vieillesse, etc.).
n
- NÉOPLASIEMultiplication cellulaire non contrôlée au niveau d’un tissu ou d’un organe, aboutissant souvent à un état pré-cancéreux ou cancéreux. Synonyme de tumeur.
- NÉVIRAPINEAntirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Viramune®.
- NÉVRAXEDésigne l’ensemble du système nerveux central (SNC), c’est-à-dire l’encéphale et la moelle épinière.
- NAÏF/NAÏVESe dit de toute personne séropositive n’ayant jamais eu de traitement antiviral. Certains protocoles précisent, parmi les critères d’inclusion, la nécessité d’être naïf/naïve de tout traitement ou d’une ou de plusieurs molécules antirétrovirales citées.
- NADIRVient de l’arabe et signifie opposé au zénith. Il indique la valeur minimale enregistrée d’un paramètre quelconque, lorsqu’on regarde une courbe mathématique, représentant par exemple l’évolution de la charge virale ou des CD4.
- NASHNon alcoholic steato hepatitis. Voir stéato-hépatites non-alcooliques.
- NELFINAVIRAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Viracept®.
- NEUROLEPTIQUESEnsemble de médicaments utilisés dans le traitement des psychoses (troubles graves de la personnalité avec désorganisation du comportement affectif et social). Exemples : chlorpromazine, promethazine, etc .
- NEUROMÉDIATEURS OU NEUROTRANSMETTEURSSubstances qui permettent la circulation de l’information, en la modifiant ou en la modulant, entre les neurones. Exemple : adrénaline, dopamine, etc.
- NEURONESCellules nerveuses, très différenciées, destinées à conduire ou à transmettre l’influx nerveux. Elles sont le constituant fondamental du système nerveux.
- NEUROPATHIE PÉRIPHÉRIQUETerme général qui désigne les atteintes du système nerveux périphérique. Elle peut être la conséquence d’une infection virale ou de la prise de certains médicaments, parmi lesquels les antirétroviraux. Les symptômes sont des fourmillement des extrémités, des sensations de brûlures, des crampes.
- NEUROSCIENCESLes neurosciences sont les études scientifiques du système nerveux, tant du point de vue de sa structure que de son fonctionnement, depuis l'échelle moléculaire jusqu'au niveau des organes, comme le cerveau, voire de l'organisme tout entier.
- NEW FILL®Il est commercialisé aujourd’hui par le laboratoire Sanofi-Aventis. Voir acide polylactique.
- NFSNumération formule sanguine. Aussi appelé : hémogramme. Examen du sang consistant à compter les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes, ainsi que le taux d’hémoglobine et les différentes variétés de globules blancs : polynucléaires, lymphocytes et monocytes. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- NIAIDNational institute of allergy and infectious diseases. Agence fédérale nord-américaine, responsable d’une grande partie de la recherche biomédicale sur le VIH suscitée par le gouvernement des États Unis. Le NIAID est un département du NIH. Site : www.niaid.nih.gov
- NIHNational institute of health. Organisme fédéral américain responsable de la surveillance de la recherche biomédicale initiée par le gouvernement. Site : www.nih.gov
- NODULEPetit renflement.
- NORADRÉNALINEMédiateur chimique libéré par la stimulation de fibres post-ganglionnaires sympathiques. Par voie intraveineuse (IV), en perfusion lente, elle sert à traiter des états de choc. Elle peut être utilisée en injection intra-cardiaque directe.
- NORVIR®Il a obtenu son AMM le 26.08.1996. Il est distribué par le laboratoire Abbott. Voir ritonavir.
- NOSOCOMIALETerme qualifiant toute infection contractée en milieu hospitalier.
- NPLTNon ProgresseurE à Long Terme. Ou encore séropositifVE asymptomatique à long terme (ALT). Personne séropositive depuis de nombreuses années (plus de 8 parfois) qui reste asymptomatique, sans traitement et avec une charge virale détectable et des CD4 stables supérieurs ou égal à 500/mm3. Des facteurs génétiques expliqueraient cette situation. Elle est définie par un critère immunologique contrairement aux HIV controllers dont la définition est virologique.
- NUCLÉOBASESMolécules entrant dans la composition des nucléotides et nucléosides. L’adénine (A), la cytosine ©, la guanine (G), la thymine (T) et l’uracile (U) sont des nucléobases. Elles peuvent être pyrimidiques (2 atomes d’azote et 4 de carbone) ou bien puriques (5 atomes de carbone et 4 d’azote).
- NUCLÉOSIDESMolécules résultant de l’union d’une nucléobase avec un sucre à 5 atomes de carbone (pentose) qui peut être soit le ribose, soit le désoxyribose. Ils doivent être transformés en nucléotides par la cellule avant de pouvoir entrer dans la synthèse de l’ARN et de l’ADN. Terme utilisé aussi pour désigner les analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse. Voir phosphorylation.
- NUCLÉOTIDESMolécules constituées par l’association d’un groupement phosphate (voir phosphorylation), d’un sucre ou pentose (ribose ou désoxyribose) et d’une nucléobase azotée. Les nucléotides sont les éléments constitutifs de l’ARN et de l’ADN. Un polynucléotide est une macromolécule formée d’un grand nombre de nucléotides. Terme utilisé aussi pour désigner les analogues nucléotidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse.
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- OBSERVANCEL’observance correspond au strict respect des prescriptions et des recommandations formulées par le ou la médecin prescriptrice tout au long d’un traitement ou au cours d’un essai. Elle est la clef du succès de la prise en charge thérapeutique.
- OESTROGÈNESGroupe d’hormones naturelles (dont l’oestrone et la folliculine) synthétisées chez les femmes par les follicules ovariens et le placenta pendant la grossesse. On appelle oestrogène toute hormone capable d’induire l’oestrus. Les oestrogènes sont utilisés en association avec les progestatifs pour inhiber l’ovulation, parfois aussi dans certains troubles menstruels.
- OESTROPROGESTATIFSEnsemble des substances hormonales utilisés comme contraceptifs oraux, administrées par voie orale et destinées à faire obstacle chez les femmes aux conditions nécessaires à la fécondation, c’est-à-dire la sécrétion de la glaire cervicale, l’ovulation et la transformation de la muqueuse utérine. Ils sont souvent composés d’une association d’oestrogènes et de progestatifs de synthèse. Voir contraception.
- OESTRUSEnsemble de phénomènes hormonaux se produisant au moment de l’ovulation et préludant à la fécondation.
- OLIGOÉLÉMENTSEléments qui existent à l’état de traces dans l’organisme mais qui sont nécessaires à son fonctionnement. Exemples : le sélénium (antioxydant), le zinc (cicatrisation, métabolisme du calcium), le cuivre (anti-inflammatoire), le fluor (croissance osseuse), le fer (formation de l’hémoglobine), l’iode (hormones thyroïdiennes).
- OMÉGA 3Acides gras poly-insaturés contenus principalement dans les huiles de chair de poissons. Leur apport régulier par l’alimentation est indispensable et leur supplémentation semble bénéfique. Ils ne sont pas synthétisés par l’organisme. Des troubles métaboliques des lipides se rencontrent fréquemment à la suite de traitements anti-VIH prolongés. Les oméga 3 sont utilisés pour le traitement des hypertriglycéridémies (taux élevé de triglycérides) et des hypercholestérolémies en association avec un régime alimentaire, ils aideraient ainsi à la normalisation du bilan lipidique. Ils sont commercialisés en capsules sous le nom de maxépa®.
- OMCOrganisation Mondiale du Commerce.
- OMPIOrganisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle.
- OMSOrganisation Mondiale de la Santé.
- ONCE A DAYUne fois par jour. Un traitement once-a-day est une combinaison de plusieurs molécules devant être ingérées en une prise unique quotidienne au même moment de la journée, le matin, le midi ou le soir, souvent au moment du repas. Un traitement once-a-day est composé le plus souvent d’une antiprotéase boostée associée à une ou plusieurs autres molécules. Exemple : atripla®.
- ONCOGÈNEQui provoque ou favorise l’apparition de tumeurs.
- ONTOGÉNÈSEDu grec ontos (être) et genesis (origine). Évolution d’un organisme de sa conception à l’âge adulte.
- ONUSIDAProgramme commun de l’UNICEF, de l’UNESCO, de l’OMS, du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUP) et de la Banque mondiale. Basé à Genève depuis janvier 1996, il a pour mission de regrouper un certain nombre d’informations politiques, techniques et stratégiques, et de veiller à ce que les pays qui en ont besoin bénéficient du soutien de ces organismes dans leur lutte contre le VIH/SIDA.
- OPTION DE COORDINATIONEngagement d’unE médecin généraliste ou spécialiste exerçant en secteur 2, à honoraires libres, de pratiquer les tarifs conventionnels, (c’est-à-dire ceux du secteur 1) lorsque son/sa patientE lui est adresséE par son/sa médecin traitantE.
- ORAVIR®Famciclovir (FVC), inhibiteur nucléosidique, prodrogue du penciclovir, proche de l’aciclovir, mais avec une plus longue demi-vie, utilisé dans le traitement du zona. Produit par le laboratoire Novartis, il n’est plus utilisé contre le VIH en raison des résistances croisées avec le 3TC. Il fait partie des traitements possibles de l’hépatite B.
- ORSLes observatoires régionaux de la santé (ORS) ont été mis en place par des partenaires régionaux, comme réponse aux besoins locaux en matière d’informations de santé, avec la participation de la direction régionale des Affaires sanitaires et sociales (DASS-Etat), des professionnels de santé et des universités (UFR de Santé publique). Dans les départements d’outre mer (DOM), les ORS ont pour mission de veiller à ce que les réformes du système de santé s’orientent vers les besoins spécifiques de la région. Cette disposition s’inspire directement du rapport PISSARRO au ministère de la Santé en 1982. Sur le territoire national, 26 ORS ont été mis en place. En 2015, 21 sont encore actifs.
- ORTHOPOXVIRUSOrthopoxvirus est un genre de virus de la famille des Poxviridae et de la sous-famille des Chordopoxvirinae. Les vertébrés, y compris les mammifères et les humains, et les arthropodes servent d’hôtes naturels. Il y a 12 espèces dans ce genre. Les maladies associées à ce genre comprennent la variole, la variole de la vache, la variole du cheval, la variole du camélox et le Mpox. Le membre le plus connu du genre est le virus de la variole, qui cause la variole. Il a été éradiqué à l’échelle mondiale en 1977, grâce à l’utilisation du virus de la vaccine comme vaccin. L’espèce décrite la plus récemment est le virus de la variole de l’Alaska, isolé pour la première fois en 2015.
- OSELTAMIVIRAntiviral, utilisé comme traitement de la grippe, ainsi qu'en prévention post-exposition. C'est un inhibiteur des enzymes neuraminases du virus de la grippe qui sont des glycoprotéines de surface des virus influenza (comme le zanamivir). Il est commercialisé par Roche sous le nom de tamiflu®.
- OSTÉODENSITOMÉTRIEMesure de la densité minérale osseuse, par une technique d’absorptiométrie (absorption des rayons X).
- OSTÉONÉCROSENécrose du tissu osseux, d’origine infectieuse ou non, caractérisée par une dégénérescence des cellules osseuses (ostéocytes) et constatée le plus souvent au niveau de la tête fémorale. Le traitement est chirurgical, la douleur est calmée par des antalgiques.
- OSTÉOPÉNIEElle correspond à une déminéralisation constatée par mesure densitométrique. Elle est souvent associée à d’autres anomalies biologiques (calcémie, phosphorémie, vitamine D) et peut évoluer vers une ostéoporose sévère avec risques de fractures. Comme l’ostéoporose, l’augmentation de sa prévalence est largement constatée au cours de l’infection à VIH et du vieillissement.
- OSTÉOPOROSEAtrophie du tissu osseux, constatée au cours d’un examen radiologique particulièrement après la ménopause, et de plus en plus fréquemment au cours de l’infection à VIH. Cette affection de l’os est caractérisée par un amincissement et une raréfaction des travées osseuses. L’os se trouve fragilisé, il apparaît moins opaque à la radio. Au cours du temps,l’ostéoporose peut provoquer un nombre plus élevé de fractures.
- OVULATIONRupture du follicule de Graaf, arrivé à maturité, avec libération de l’ovule devenu apte às’unir à un spermatozoïde.
- OXYDO-RÉDUCTIONEnsemble des réactions couplées d’oxydation (perte d’électrons) et de réduction (gain d’électrons) dont l’équilibre peut varier suivant le milieu. Ces réactions comportent toujours un agent oxydant (accepteur d’électrons) et un agent réducteur (donneur d’électrons). Les réactions d’oxydation sont sources d’énergie cellulaire. Cependant certaines espèces oxydantes peuvent détériorer des composants de la cellule (les membranes, par exemple) et en modifier les systèmes de régulation, ce qui peut provoquer un stress oxydatif. Voir radicaux libres.
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- PÉGASYS®Voir PEG-Interféron. Il est produit par le laboratoire Roche.
- PÉGYLATIONLa pégylation a pour but d’augmenter la durée d’efficacité en diminuant la cinétique d’élimination d’une molécule par augmentation de son poids moléculaire. Pour cela, on la lie au polyéthylène glycol (PEG), soluble dans l’eau, rapidement éliminé de l’organisme. Cette pégylation diminue la clairance rénale du médicament, prolonge sa demi-vie et augmente la concentration plasmatique. De ce fait, une injection par semaine suffit pour obtenir une concentration plasmatique aussi efficace et stable que les 3 fois par semaine avec l’interféron classique, c’est-à-dire sans peg. C’est un processus complexe et coûteux. Voir PEG-interféron.
- PALLIATIFQui supprime ou atténue les symptômes d’une maladie sans agir sur ses causes. Les soins palliatifs sont l’ensemble des soins et du soutien destiné à accompagner un malade dont l’état général est particulièrement grave, tout en essayant de préserver, si possible, sa qualité de vie.
- PALUDISMEEn anglais : malaria. Maladie fébrile, endémique, des régions chaudes et marécageuses due à différentes espèces de Plasmodium (P. falciparum, P. vivax, P. malariæ et P. ovale), transmise par la piqûre d’un moustique du genre Anophèle. Cette infection se caractérise par une anémie, une augmentation du volume de la rate et de la fièvre, souvent intermittente. Elle peut aboutir à un paludisme chronique par infections répétées. Elle peut être mortelle, en particulier chez les enfants et les personnes immunodéprimées. Le premier médicament antipaludéen a été la quinine, d’autres ont suivi (nivaquine, flavoquine, méfloquine, etc.). La prévention repose sur la prise de médicaments et la protection contre les moustiques.
- PANCRÉATITEInflammation du pancréas, qui peut être aiguë ou chronique. Elle se traduit par une augmentation de l’amylase sanguine et urinaire ainsi que de la lipase. La didanosine est parfois responsable de pancréatite. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- PAPILLOMAVIRUS (HPV)Famille de virus à ADN. L’infection à papillomavirus est extrêmement répandue, elle fait partie des IST. Son dépistage et son suivi sont importants, particulièrement chez les séropositifs, car elle provoque parfois l’apparition de condylomes qui peuvent être à l’origine de cancers du col de l’utérus ou de l’anus. Voir Gardasil® ou Cervarix®.
- PARASITEOrganisme qui se développe en utilisant un hôte, de façon temporaire ou permanente, sansle détruire. Exemple : les parasitoses intestinales (amibes, cryptosporidies, microsporidies, etc.), qui font partie des infections opportunistes.
- PARATHORMONE (PTH)Hormone secrétée par les glandes parathyroïdes. Elle intervient dans le métabolisme du calcium et du phosphore.
- PARATHYROÏDES (GLANDES)Au nombre de quatre, elles sont situées à l’arrière du corps thyroïde. Elles sécrètent la parathormone et régulent le métabolisme du calcium et du phosphore.
- PARCOURS DE SOINS COORDONNÉSMode d’accès aux soins prévoyant, pour le malade, un recours quasi systématique à son médecin traitant à chaque problème de santé. C’est lui qui recommandera d’aller, si nécessaire consulter un médecin spécialiste en libéral ou à l’hôpital.
- PARENTÉRALQui n’emprunte pas la voie digestive. Une nutrition dite parentérale est réalisée par perfusions veineuses. Voir entéral.
- PASSPermanence d’Accès aux Soins de Santé.
- PATENT POOLLe principe du patent pool est utilisé dans de nombreux domaines, comme dans la réalisation de lecteurs DVD. Les titulaires de brevets sur des technologies mettent en commun leurs brevets pour favoriser la recherche et la finalisation de nouvelles technologies. Dans le domaine du VIH/SIDA, le patent pool est envisagé de la même manière ; les laboratoires pharmaceutiques pourraient s’unir afin de mettre en commun un nombre élevé de brevets. Cette mise en commun pourrait favoriser la recherche et le développement et également permettre une facilité de commercialisation des versions génériques de ces médicaments dans les pays pauvres.
- PATHOGÉNÈSE ou PATHOGÉNIEÉtude des causes et du développement des maladies. Désigne aussi le processus suivant lequel une maladie évolue.
- PATHOGÈNEAgent causal des troubles d’un organisme soit par sa virulence, soit par sa toxicogénèse (propriété de certaines bactéries de produire une toxine).
- PBHVoir ponction biopsie hépatique.
- PCCPneumoCystis Carinii. Voir pneumocystose.
- PC-HPPharmacie Centrale des Hôpitaux de Paris.
- PCR EN TEMPS RÉELTechnique récente, plus sensible et moins onéreuse, qui permet un suivi virologique réel. Voir charge virale.
- PCR (POLYMÉRASE CHAIN REACTION)Technique de biologie moléculaire de haute sensibilité qui permet de détecter dans le sang et dans les tissus des fragments d’ADN et d’ARN de virus, de bactéries ou autres micro-organismes en les recopiant presque à l’infini. C’est cette technique et ses variantes qui servent à la recherche qualitative et quantitative des virus des hépatites B et C ainsi que du VIH. La PCR a permis le développement de tests ultra-sensibles pour le VIH et le VHC, grâce auxquels le diagnostic précoce de ces infections est possible, avant l’apparition des anticorps spécifiques de chacune d’elles. Elle est indispensable dans le domaine de la transfusion sanguine.
- PEGPolyÉthylène Glycol. Voir pégylation.
- PEG-INTERFÉRONUn interféron pégylé est un interféron recombinant qui a été associé à une autre molécule le polyéthylène glycol (ou PEG) pour rester plus longtemps dans la circulation sanguine. Plusieurs types d’interférons pégylés sont commercialisés actuellement : le peg-interféron-alpha2a (ou PÉGASYS®) et le peg-interféron-alpha2b (ou viraféronpeg®). Ces deux derniers médicaments sont différents par la structure et le poids moléculaire du peg employé. Leurs caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques sont différentes, le premier est éliminé principalement par le foie, l’autre par le rein. Voir aussi pégylation.
- PEPPost-exposure Prophylaxis, en français TPE
- PEPFARPresident's Emergency Plan for AIDS Relief : Plan d'urgence du président pour la lutte contre le SIDA.Lancé en 2003 par le président des États-Unis George W. Bush, ce plan se veut une aide d'urgence à la lutte mondiale contre le sida. Il s'agit essentiellement d'un plan de coopération avec les pays pauvres les plus touchés qui englobe l'aide aux traitements, la prévention et l'aide aux soins pour les personnes. Il s'agit aussi de la plus importante masse d'argent consacrée à la lutte contre le sida en matière de coopération internationale. Les quinze pays bénéficiaires en 2008 sont l'Afrique du Sud, le Botswana, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, la Guyana, Haïti, le Kenya, le Mozambique, la Namibie, le Nigéria, l'Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, le Vietnam et la Zambie.La politique initiale de ce plan en matière de prévention, a été fortement critiquée parce que basée sur la stratégie ABC, un tiers des fonds de ce volet va alors à des programmes de promotion de l'abstinence sexuelle avant le mariage. Depuis 2012, cette politique est plus conforme aux standards internationaux. D'autres critiques existent comme le fait que la partie la plus importante de l'argent revient finalement aux États-Unis puisque les médicaments sont achetés aux firmes américaines et que les programmes de recherche financent pour beaucoup les universités américaines qui montent ces programmes. Enfin, les salaires des employés locaux de PEPFAR sont dispendieux comparés à ceux de l'administration publique, ce qui crée une distorsion de concurrence.
- PEPTIDEEnchaînement d’acides aminés. Les protéines sont des peptides.
- PERCEPTION DU RISQUELa perception du risque est la condition de son appréciation et de la possibilité de concilier ce risque avec l'action envisagée par une prise de décision rationnelle : une fois les possibilités mises en balance, un choix tenant quelque part du pari est fait en connaissance de cause. Selon les sciences humaines et sociales, la notion de perception du risque intègre les éléments psychologiques et émotionnels dont de nombreuses études ont montré le rôle déterminant sur les modes d'action des individus et des groupes. Les études menées par plusieurs psychologues, parmi les plus reconnus, ont en effet montré que les événements moins familiers, perçus comme difficilement contrôlables dans leur ensemble et qui présentent un potentiel de sinistre à grande échelle, sont perçus par le public comme plus risqués.
- PGPVoir glycoprotéine-P.
- PGRPlan de Gestion des Risques. Mise en place par l’AFSSaPS, cette démarche prolonge et élargit le suivi et la pharmacovigilance pour certaines catégories de produits. Elle intègre la notion d’évaluation constante du rapport bénéfice/risque dans les conditions réelles d’utilisation.
- PHPotentiel d’Hydrogène. On dit d’un milieu qu’il est acide ou basique suivant son activité en ions hydrogène. Une solution est acide si son pH est inférieur à 7, basique s’il est supérieur à 7.
- PHÉNOTYPEEnsemble des caractères apparents d’un individu. Ils correspondent à la partie exprimée du génotype et à des phénomènes déterminés par le milieu extérieur. Le phénotype du VIH est mis en évidence par des tests phénotypiques qui permettent de savoir si le virus est sensible ou résistant à certains antiviraux dont on mesure la CI50 et la CI90 (Voir concentrations inhibitrices). Les tests phénotypiques ne sont pas recommandés comme guides à la décision thérapeutique. Aujourd’hui les tests phénotypiques sont un outil indispensable pour l’évaluation des nouvelles molécules (Rapport 2008). Voir tests de résistance.
- PHAGOCYTOSEPhénomène déclenché par un processus inflammatoire, qui permet aux macrophages, d’englober et de digérer les bactéries et les leucocytes altérés, au niveau d’un foyer infectieux.
- PHARMACOCINÉTIQUEÉtude des différentes étapes du métabolisme des médicaments dans l’organisme (résorption, distribution, transformation, élimination) en fonction du temps et de la dose administrée.
- PHARMACODYNAMIEBranche de la pharmacologie qui étudie les effets, sur les êtres vivants, des médicaments ou de toute molécule chimique, qu’elle soit d’origine naturelle ou synthétique.
- PHARMACOLOGIEScience des médicaments au sens le plus large. Elle comprend la matière médicale, la chimie pharmaceutique, la pharmacie galénique, la toxicologie et la pharmacodynamie.
- PHARMACOVIGILANCEDiscipline relative à la détection, l’évaluation, la compréhension et la prévention des effets indésirables médicamenteux (définition de l’OMS).
- PHOSPHATASESEnzyme libérant de l’acide phosphorique à partir de substrats phosphorylés. Le sérum contient deux phosphatases, l’une agissant en milieu alcalin et l’autre en milieu acide. Le dosage de la phosphatase alcaline est utilisé pour le diagnostic des cholestases (obstruction des voies biliaires) et des souffrances hépatiques en général. Elle augmente aussi au cours de certaines pathologies osseuses. Le dosage de la phosphatase acide (sécrétée par la prostate) est surtout utilisé pour le diagnostic et le suivi du cancer de la prostate et de ses métastases osseuses.
- PHOSPHORYLATIONFixation d’acide phosphorique sur un substrat, catalysé dans la cellule par des kinases. C’est un processus de ce type que doivent suivre les analogues nucléosidiques pour former les dérivés triphosphatés qui sont leurs formes actives intracellulaires.
- PILOTESe dit d’une petite étude, incluant un faible nombre de personnes, dont les résultats permettront la poursuite d’un essai avec un plus grand effectif. Ces études montrent la pertinence, la faisabilité d’un projet et sa non-dangerosité.
- PLACEBOSubstance inerte, sans activité pharmacologique, ayant la même apparence que le produit auquel on souhaite le comparer. Dans certains essais, on peut être amené à utiliser un seul ou un double placebo. L’administration d’un placebo peut produire un effet thérapeutique dit «effet placebo», le malade le considérant comme un médicament, avec un effet bénéfique ou non. L’utilisation d’un placebo dans un essai thérapeutique pose parfois un problème d’éthique, en particulier dans les pays du Sud où l’accès aux médicaments est problématique.
- PLAQUETTES SANGUINESCellules de petite taille, présentes dans le plasma sanguin, qui jouent un rôle important dans la coagulation. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- PLASMAMilieu liquide dans lequel les cellules sanguines (globules rouges et blancs, plaquettes) se trouvent en suspension. Après coagulation, c’est-à-dire après rétraction du caillot, le liquide qui exsude s’appelle le sérum.
- PLASMATHÈQUEVoir biothèque.
- PNEUMOCYSTOSEInfection pulmonaire provoquée par un parasite, Pneumocystis carinii. Il s’agit d’une des infections opportunistes les plus fréquentes, qui peut être prévenue et traitée. Le traitement de référence est le cotrimoxazole et la pentamidine.
- POLPour polymérase. Gène qui constitue, avec les gènes GAG et ENV, la majeure partie du génome du VIH. Ce gène lui permet de synthétiser 3 protéines essentielles du virus : la protéase, la transcriptase inverse, l'intégrase.
- POLYMORPHEQui se présente sous des aspects différents.
- POLYMORPHISMECaractère de certaines espèces dont les individus de même sexe présentent des formes et des aspects différents. En génétique, le polymorphisme correspond à l’existence d’une population de deux ou plusieurs génotypes alternatifs, déterminés par des facteurs génétiques, présentant des fréquences assez élevées pour être maintenues par simple mutation.
- PONCTION BIOPSIE HÉPATIQUEVoir biopsie, et voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- PORTEUR SAINPersonne cliniquement saine, mais dont l’organisme héberge soit des bactéries, soit des virus pathogènes. Cette personne peut être contaminante.
- POSOLOGIEIndication des doses thérapeutiques des médicaments en fonction de l’âge, du sexe et de l’état du malade. Elle figure sur l’ordonnance du médecin et précise le nombre de prises journalières, leur espacement et la durée du traitement.
- PRÉCURSEURComposé qui en précède un autre dans une chaîne de réaction métabolique.
- PRÉSERVATIFVoir contraception et prévention.
- PRÉVALENCENombre de personnes atteintes par une maladie donnée dans une population déterminée,depuis le début du comptage, sans distinction entre les anciens et les nouveaux cas, à un moment ou pendant une période donnée. Dans l’infection à VIH, on utilise le terme séroprévalence ; c’est le nombre de personnes contaminées, c’est-à-dire séropositives, depuis le début de l’épidémie (en France depuis 1979/1980). Ne pas confondre avec incidence.
- PRÉVENTIONEnsemble des mesures qui permettent d’éviter l’apparition, l’aggravation et l’extension de certaines maladies. Concernant le VIH, les préservatifs internes et externes mais aussi la PrEP sont les moyens essentiels de prévention mais on peut aussi compter avec l'effet TASP des antirétroviraux. Voir aussi prophylaxie.
- PREPPre Exposure Prophylaxis, en français, prophylaxie pré-exposition. Désigne une méthode de prévention utilisée avant l'exposition au risque. Dans le domaine de l'infection à VIH, la PrEP est l'utilisation d'un médicament utilisé préventivement pour limiter le risque d'infection en cas d'exposition au virus, par opposition à PEP (Post-exposure Prophylaxis) en français TPE, Traitement post-exposition qui est l'utilisation d'un traitement destiné à réduire le risque d'infection après une exposition à risque. L'acronyme anglais PrEP est couramment utilisé en français. Voir le dossier PrEP
- PREZISTA®(TMC 114)Voir darunavir. Il a obtenu son AMM le 21.02.2007. Il est distribué par le laboratoire Tibotec/Janssen-Cilag.
- PRIMO-INFECTIONTerme utilisé pour désigner le premier contact d’un agent infectieux avec un organisme vivant, réservé auparavant à la primo-infection tuberculeuse. Dans les semaines qui suivent une contamination par le VIH, près de 50% des personnes présentent des manifestations cliniques (fièvre, ganglions, fatigue). On parle alors de primo-infection symptomatique, c’est à ce moment-là que les anticorps anti-VIH deviennent détectables dans le sang (séroconversion). Une hépatite aiguë peut être une forme symptomatique de primo-infection par un virus hépatotrope.
- PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA)Voir AMP.
- PRODROGUECe terme désigne toute molécule, destinée à un usage thérapeutique, qui doit subir une bio-transformation, après son administration à un organisme, pour que s’exerce son activité pharmacologique. On modifie ainsi, non pas les propriétés pharmacodynamiques intrinsèques d’une molécule, mais ses propriétés pharmacocinétiques.
- PROGESTÉRONEPrincipale hormone produite en grande quantité par le corps jaune, pendant la deuxièmep artie du cycle ovarien, et par le placenta pendant la grossesse.
- PROGESTATIFSSe dit des hormones ayant la même action que la progestérone, hormone naturelle. Les progestatifs ont donc une activité proche de celle du corps jaune sur la muqueuse utérine. En association avec les oestrogènes, ils peuvent inhiber l’ovulation. Voir contraception.
- PROMOTEURPersonne, organisme public ou firme pharmaceutique qui suscite et finance un essai thérapeutique.
- PROPHYLAXIEEnsemble des moyens destinés à prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie, à l’aide de dépistage, de médicaments, de messages de prévention, c’est le cas, par exemple, du paludisme. Une prophylaxie médicamenteuse primaire est utilisée pour prévenir une première manifestation infectieuse, une prophylaxie secondaire pour éviter une rechute. Dans le cas du VIH, il existe d'une part une prophylaxie primaire, la PrEP et d'autre part une prophylaxie secondaire, le traitement post exposition ou traitement d’urgence (TPE). Il est composé d’une combinaison d'antirétroviraux; il peut être prescrit à toute personne qui a été exposée à un risque de contamination par le VIH et ce, pour une durée de 4 semaines. Ce risque concerne également le personnel de santé en cas de blessure par matériel médical (AES ou accident d'exposition au sang), et tous et toutes en cas de viol, de rupture de préservatif, de partage de seringues, etc. Le traitement doit intervenir dans les 48 heures qui suivent l’événement. Il sera encore plus efficace s’il est administré dans les 4 heures qui suivent la prise de risque. Voir prévention.
- PROSPECTIVE (ÉTUDE)Se dit d’une étude permettant de dégager des éléments prévisionnels en vue de nouvelles recherches.
- PROTÉASEEnzyme virale, présente dans le VIH, intervenant dans la production de nouveaux virions. Elle est la cible d’une classe de médicaments antiviraux, les inhibiteurs de protéase (IP).
- PROTÉINESMacromolécules organiques azotées, de poids moléculaire élevé, qui entrent pour une forte proportion dans la constitution des êtres vivants. Les protéines sont constituées par des acides aminés (souvent d’origine alimentaire). Ce sont les principaux constituants de l’organisme (structure musculaire, anticorps, hormones, enzymes, etc.). Elles sont fabriquées par les cellules selon le schéma contenu dans les gènes.
- PROTOCOLEDocument précisant la justification, les objectifs, la méthodologie et les moyens d’analyse statistique d’un essai thérapeutique. Ce document précise également les conditions et les règles suivant lesquelles l’essai doit être réalisé.
- PROTOCOLESTitre du bulletin d’informations thérapeutiques pour les personnes vivant avec le VIH, produit par les militants d’Act Up-Paris. Il contient les résumés des essais cliniques à venir ou en cours, des études et cohortes menées en France, accompagnés des avis critiques des membres de la commission Traitements & Recherche d’Act Up-Paris, ainsi que l’actualité sur la prise en charge thérapeutique du VIH et des hépatites. Vous pouvez retrouvez nos publications sur notre site : www.actupparis.org
- PROTOZOAIRESÉléments unicellulaires du règne animal se déplaçant à l’aide de pseudopodes, de flagelles ou de cils vibratiles. Certains sont responsables d’infections opportunistes (exemple : amibes) et d’infections sexuellement transmissibles (exemple : trichomonas).
- PROVIRALVoir ADN proviral.
- PROVIRUSCopie du génome viral en ADN qui peut être intégrée dans le génome de la cellule hôte.
- PRURITSensation spontanée de démangeaison au niveau de la peau ou des muqueuses.
- PSORIASISDermatose d’origine mal définie, à évolution chronique, caractérisée par des plaques rouges recouvertes d’épaisses squames blanches siégeant aux coudes, aux genoux, au cuir chevelu.
- PSYCHOSTIMULANTSToutes substances accroissant l’activité psychique, avec diminution de la fatigue et euphorie (exemple : les amphétamines). Médicaments utilisés en psychiatrie. Ils peuvent créer à tort un sentiment de puissance, voire d’invincibilité sur soi ou sur les autres.
- PTHVoir parathormone.
- PUCE À ADNPlaque de verre miniaturisée (1 à 2 cm) sur laquelle sont disposées des séquences de gènes complémentaires des gènes recherchés.
- PURGEL'une des plus anciennes pratiques de la médecine, déjà connue par Hippocrate (460 av.JC). Utilisée dans le but d'éliminer le contenu de l'intestin à l'aide de médicaments purgatifs (plantes, etc.), à titre curatif ou préventif, si des substances nocives sont présentes ou craintes. Dans le cadre du VIH, le but de certaines recherches est d’expulser le virus des réservoirs, en vue de son éradication. C'est un des objectifs poursuivis par les chercheurs qui œuvrent au programme HIV cure.
- PVVIHAbréviation de Personne Vivant avec le VIH. C'est la dénomination actualisée de celle créée par la première réunion de personnes vivant avec le sida à Denver en 1983 qui ont émis à cette occasion un manifeste fondateur de l'activisme sida : les principes de Denver.
q
- QDDu latin: quotidié, qui signifie chaque jour.
- QIDDu latin quater in die qui signifie quatre fois par jour.
- QT (INTERVALLE)L’intervalle QT correspond à la durée d’un battement du cœur qui se produit durant des fractions de seconde ; l’activité électrique du muscle cardiaque est préparée pour le prochain battement. L’électrocardiogramme (ECG) permet d’enregistrer cette activité électrique du cœur. Les ondes sont transcrites et prises comme repère pour le calcul du QT qui se réalise en mesurant l’espace qui débute au Q ondulé jusqu’à la fin de l’onde T.
- QUANTIFICATIOND’après le verbe quantifier, déterminer une quantité et l’exprimer en terme d’unité connue.
r
- RÉBÉTOL®Voir ribavirine. Il est produit par le laboratoire Schering-Plough.
- RÉCEPTEURProtéine insérée dans la membrane d’une cellule. Un récepteur possède une extrémité à l’extérieur à la cellule, qui capte la substance sensible, et une extrémité interne, capable de déclencher les réactions appropriées après sollicitation. Par exemple, la molécule CD4 est un des récepteurs qui permet l’entrée du virus dans la cellule. D’autres molécules, ayant une moindre affinité, peuvent intervenir pour la pénétration du virus dans la cellule, ce sont les co-récepteurs CCR5 et CXCR4, récepteurs de chémokines. Voir co-récepteurs.
- RÉMISSIONStade d’une maladie marquée par la régression ou l’atténuation des symptômes qu’elle provoque. Employé dans le domaine des cancers, de leucémies ou de maladie d'Hodgkin, de tuberculose, la rémission peut être partielle ou totale, dans ce cas elle s’apparente à une guérison, si aucune rechute n’apparaît dans les 5 ans. Dans le domaine du VIH, c’est l’objectif recherché par les études portant sur l’éradication autour du projet HIV cure.
- RÉPIRéunion Publique d’Information. Ces réunions sont organisées par Act Up-Paris, tous les deux mois depuis 1995. Les comptes-rendus sont disponibles sur notre site web : www.actupparis.org
- RÉPLICATIONMécanisme de reproduction permettant la formation de particules identiques, à partir d’un élément originel. On parle de réplication virale à propos de la multiplication d’un virus en culture cellulaire, en laboratoire, ou dans un organisme infecté.
- RÉSERVOIRLieu de stockage, capable d’être à l’origine d’un nouveau processus. Tout comme il existe des réservoirs de cellules de l’immunité, il existe aussi des réservoirs de virus (ganglions, cerveau, organes génitaux et d'autres tissus) archivés au sein des lymphocytes CD4 mémoires qui ont été infectés et qui ne sont plus actifs, notamment en présence d’un traitement efficace. Ces réservoirs,constitués d’ADN proviral intégré au sein des cellules quiescientes (au repos) pourront réalimenter très vite un organisme en virus circulant en cas d’arrêt de traitement. Le sang ne constitue que 10% des réserves du virus.
- RÉSISTANCELa résistance aux médicaments correspond à l’aptitude d’un micro-organisme ou d’un parasite à survivre et même à se reproduire en leur présence, alors que ceux-ci devraient normalement les détruire ou empêcher leur multiplication. Dans le cas du VIH, la résistance à certains antiviraux est due à l’apparition de mutations. Elle impose un changement de traitement et peut aboutir à une impasse thérapeutique avec dégradation de l’état virologique, immunologique et clinique.Des tests génotypiques ou phénotypiques permettent de mettre en évidence ces phénomènes de résistances et de déterminer quelles molécules ont le plus de chance d’être efficaces.
- RÉTINITEAtteinte inflammatoire de la rétine, souvent due au CMV.
- RÉTROSPECTIVE (ÉTUDE)Étude prenant en considération des données recueillies a posteriori et au cours du suivi d’un groupe de personnes (essais, cohortes, etc.).
- RÉTROVIR®Voir zidovudine. Il a obtenu son AMM le 13.03.1987. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- RÉTROVIRUSUn rétrovirus est défini par son mode de réplication qui doit passer par une étape essentielle : son matériel génétique formé de 2 molécules d’ARN identiques permet la synthèse d’un ADN complémentaire grâce à une enzyme, la transcriptase inverse, ce qui permet au virus de s’intégrer dans l’ADN de la cellule humaine infectée, c’est la rétrotranscription. Le VIH est un rétrovirus.
- RÉUNION PUBLIQUE D'INFORMATIONVoir RéPI.
- RADICAUX LIBRESEspèces chimiques très réactives, constituées d’un atome chargé électriquement ou d’un groupe d’atomes présentant un excès ou un défaut d’électrons. Les radicaux libres tendent à échanger des électrons avec des groupes d’atomes afin d’obtenir une configuration plus stable. Ces radicaux libres semblent jouer un rôle important dans de très nombreux processus pathologiques tels que les réactions inflammatoires, l’athérogénèse, le vieillissement. Ils sont liés au stress oxydatif et sont impliqués dans le phénomène d’oxydo-réduction aboutissant à l’altération de certains tissus. Voir oxydo-réduction.
- RALTÉGRAVIRAntirétroviral, inhibiteur d'intégrase du VIH, Il a obtenu son AMM le 21.12.2007. Il est commercialisé sous le nom de Isentress®.
- RANDOMISATIONVient de l’anglais random : hasard, équivalent de tirage au sort. Le but de la randomisation dans un essai est de créer deux ou plusieurs groupes de personnes comparables pour que les différences observées entre ces groupes de participants soient attribuables uniquement aux traitements reçus.
- RANTESRegulated on Activation, Normal T Expressed presumed Secreted. Aussi dénommé CCL5, il fait partie de la sous-famille des chémokines CC.
- RASHVient de l’anglais et signifie : éruption. Rougeur fugitive ressemblant à celles de la scarlatine, qui peut survenir au début de certaines affections essentiellement virales et s’accompagne de fièvre. Ce type de réaction cutanée, signe d’hypersensibilité, peut apparaître dans les premiers jours ou semaines qui suivent l’initiation d’un traitement, réaction qui peut parfois être d’une ampleur et d’une gravité nécessitant l’arrêt de ce traitement. La reprise ultérieure du médicament est parfois formellement contre-indiquée, comme c’est le cas avec l’abacavir.
- RATEOrgane qui détruit les globules rouges et en libère l’hémoglobine que le foie transforme en bilirubine. Elle intervient aussi dans la formation des lymphocytes et des monocytes et produit des anticorps.
- RDEA 806Code donné par le laboratoire développeur. Antirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de transcriptase inverse du VIH. En 2009, il est en phase I, il est développé par Ardea Biosciences.
- REACTUPProjet mené par ACT UP-PARIS d'empowerment des gays séronégatifs en matière de prévention. Voir À propos.
- RECHERCHEEnsemble des activités et des travaux scientifiques auxquels se livrent les chercheurs. À ce propos, l’ANRS désigne comme recherche fondamentale toute recherche contribuant à une meilleure connaissance du VIH, de la pathologie SIDA et des stratégies visant à la traiter. La recherche fondamentale met souvent en jeu des technologies de biologie assez sophistiquées et ne concernant pas directement les aspects cliniques de la maladie. Il n’existe pourtant pas de frontière réelle et étanche entre la recherche fondamentale et la recherche clinique et thérapeutique. Cette dernière repose sur une organisation multidisciplinaire associant cliniciens, virologistes, immunologistes, pharmacologistes et méthodologistes pour mettre au point des essais thérapeutiques, des études physiopathologiques et des suivis de cohortes.
- RECOMBINANT
- Se dit des molécules fabriquées par une technique de biologie chimique, telles que les interleukines, l’interféron ou l’insuline, utilisées ensuite comme les produits naturels (par exemple : une interleukine peut être fabriquée à l’aide d’ADN recombinant obtenu en utilisant une souche d’une bactérie nommée Escherichia coli, modifiée génétiquement et porteuse du gène humain de l’IL-2 et productrice de cette cytokine).
- Se dit aussi de virus hybrides issus de la combinaison des gènes de VIH différents. On aboutit ainsi à la formation de génotypes nouveaux. Une quinzaine de virus recombinants ont été identifiés dans différentes régions du monde. À terme, on peut craindre l’émergence de virus recombinants multirésistants. Ces virus sont peut-être liés au phénomène de surinfection.
- RECOMMANDATIONSÀ la demande du ministère de la Santé, des recommandations pour la prise en charge des personnes infectées par le VIH ont été publiées en France et régulièrement mises à jour depuis 1995. Cette démarche exceptionnelle dans le monde médical concerne la prise en charge thérapeutique des personnes vivant avec le VIH, mais aussi l’aspect social et humain de la maladie. Depuis 2015, le Ministère de la Santé a confié à l'ANRS et au CNS le soin de constituer le groupe d'experts afin d'actualiser les recommandations sur la prise en charge dues personnes vivant avec le VIH. Les chapitres ne sont plus publiés en livre depuis 2017 mais sont disponibles sur le site du CNS. Dans le domaine des hépatites, la Conférence de Consensus joue sensiblement le même rôle. En 2020, le Ministère en charge de la santé a confié une nouvelle mission à l'ANRS et au CNS, celle de conduire une actualisation des recommandations françaises de prise en charge du VIH, des hépatites virales, et des IST. Sous la direction du Pr Pierre Delobel, ces recommandations seront conduites sous l’égide de l’ANRS | MIE et du CNS, mais aussi de la HAS pour les chapitres ayant trait aux aspects de thérapeutique anti-infectieuse, curative et préventive.
- RECTUMLe rectum est le dernier segment du tube digestif reliant le côlon sigmoïde à l'anus. Il est composé de deux parties distinctes : l'ampoule rectale qui permet le stockage des matières fécales en attente de la défécation (réservoir), et le canal anal qui permet la continence.
- RELENZA®Voir zanamivir. Il est commercialisé par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- RESCRIPTOR®Voir delavirdine. Il est en ATU nominative depuis plusieurs années. Il est distribué par le laboratoire Agouron.
- REV (RÉGULATEUR DE L'EXPRESSION DES GÈNES VIRAUX)Protéine intervenant en complément de l’action de la protéine TAT.
- REYATAZ®Voir Atazanavir. Il a obtenu son AMM le 02.03.2004. Il est distribué par le laboratoire Bristol-Myers Squibb.
- RHABDOMYOLYSERupture des cellules musculaires striées, avec libération dans la sang d’enzyme (CPK), d’électrolytes et de myoglobine (pigment musculaire légèrement différent de l’hémoglobine, ayant une plus grande affinité pour l’oxygène). Elle peut être due à certains médicaments (statines) et à l’ecstasy (MDMA).
- RIBA (RADIO IMMUNO BIOT ASSAY)Test qui sert à vérifier la présence d’anticorps anti-VHC.
- RIBAVIRINEAnalogue nucléosidique de synthèse utilisé pour le traitement des hépatites C et B, en association avec le PEG-Interféron alpha-2a ou alpha-2b. Elle est commercialisée sous le nom de Rébétol® ou de Copégus®.
- RIBOSEVoir sucre.
- RIBOSOMESorte de macro-enzyme, essentielle pour la vie des cellules. Il est constitué principalement d’ARN et dirige la traduction des ARN messagers (copies de gènes) en protéines, au cours de la synthèse des molécules.
- RIBOZYMEEnzyme constituée uniquement d’ARN.
- RILPIVIRINE (TMC 278)Antirétroviral, analogue non nucléosidique, inhibiteur de transcriptase inverse. Il est développé par Tibotec.
- RITONAVIRAntirétroviral, inhibiteur de protéase du VIH. Il est aussi utilisé en booster de certains antirétroviraux afin d'améliorer leur action. Il est commercialisé sous le nom de Norvir®.
- ROFÉRON-A®Voir Interféron. Il est produit par le laboratoire Roche.
- ROSIGLITAZONEAntidiabétique oral.
- ROVALCYTE®Voir Valganciclovir.
- RSVPour Virus Respiratoire Syncytial. Virus à ARN, appartenant à la famille des paramyxoviridae (comme ceux de la rougeole et des oreillons).
- RT PCRReverse Transcriptase PolyChain Reaction. Voir PCR.
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- SÉDATIFSe dit de tout médicament capable de modifier une activité fonctionnelle exagérée d’un organisme ou d’un système (exemple : sédatif de la toux, antitussif) et de calmer les manifestations douloureuses (sédatif de la douleur : analgésique). Un sédatif est surtout prescrit contre l’anxiété, la tension émotionnelle ou l’insomnie.
- SÉQUENÇAGEDétermination de l’ordre d’enchaînement des nucléotides (séquences) dans les polymères biologiques (ARN, ADN, protéines) par des techniques de biologie moléculaire. Utilisé pour l’identification des génotypes et la recherche des mutations de résistance.
- SÉRIQUEVoir sérum.
- SÉROCONVERSIONC’est la période d’apparition, dans le sang, d’anticorps spécifiques en réponse à un antigène. Cette période entre la contamination et l’apparition des anticorps est de durée variable (quelques jours à quelques semaines) selon les infections considérées. Une personne devient alors séropositive pour l’agent infectieux recherché. Voir primo-infection.
- SÉRODIFFÉRENT / SÉRODISCORDANTPartenaires ayant des statuts sérologiques différents. Voir aussi AMP.
- SÉROGUESSINGTerme anglais désignant une méthode de réduction des risques basée sur le fait d'estimer le risque qu'un partenaire soit de même statut sérologique que soi vis-à-vis du VIH. Voir aussi sérotriage.
- SÉROLOGIEÉtude des sérums pour déterminer la présence d’anticorps dirigés contre des antigènes, permettant de savoir si un organisme a été infecté. Une sérologie sera dite positive s’il y a présence d’anticorps.
- SÉROPOSITIFSe dit d’une personne dont le sérum contient des anticorps spécifiques dirigés contre un agent infectieux (toxoplasme, rubéole, CMV, VIH, VHB, VHC). Terme employé, en langage courant, pour désigner une personne vivant avec le VIH. Voir séroconversion.
- SÉROPRÉVALENCEVoir prévalence.
- SÉROTONINEMédiateur chimique agissant sur la circulation sanguine cérébrale au niveau des centres nerveux. Elle est très active sur l’appareil cardiovasculaire. Il est présent dans la rate, le tube digestif, les plaquettes sanguines. Au niveau cérébral, c’est dans l’hypothalamus que son taux est le plus élevé. Des antagonistes de la sérotonine sont employés contre les migraines ou comme antidépresseurs.
- SÉROTRIAGEMéthode de réduction du risque basée sur le principe de n'avoir des relations sexuelles qu'avec des partenaires de même statut sérologique que soi. En anglais Serosorting.
- SÉRUMPlasma défibriné après rétraction du caillot. Voir facteurs de coagulation et plasma.
- SANCTUAIRE (SITE)Compartiment cellulaire ou tissulaire dans lequel un virus est susceptible d’échapper aux médicaments et d’y rester à l’état latent, c’est-à-dire sans réplication (SNC, organes génitaux). Voir réservoir.
- SANTÉ PUBLIQUELa santé publique est une discipline qui aborde la santé de façon collective et dans toutes ses dimensions et dont la finalité est d’améliorer l’état de santé de la population. Elle fait appel à de nombreuses sciences : épidémiologie, démographie, sociologie, économie de la santé, notamment. Le Code de la santé précise le champ couvert par la politique de santé publique.
- SANTÉ SEXUELLESelon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : " La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence. " Autrement dit, ce n'est pas seulement l'absence de maladie, de dysfonctionnement ou d'infirmité.
- SANTE PUBLIQUE FRANCESanté publique France ou L'Agence nationale de santé publique est un établissement public à caractère administratif français, placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé. Prévue par la loi de modernisation du système de santé, elle est créée le 1er mai 2016. Elle résulte du regroupement de trois agences sanitaires préexistantes que sont : l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS). Santé publique France assure une observation et une surveillance épidémiologique de l’état de santé de la population. Elle réalise, en permanence, une veille sanitaire pour identifier le plus précocement possible les risques sanitaires qui menacent la santé de la population. Elle participe à la lutte contre les inégalités de santé en mettant en place des stratégies de promotion et de prévention de la santé. Elle innove en mettant en place des expérimentations sur l’ensemble des territoires. Son site web est santepubliquefrance.fr
- SAQUINAVIRAntirétroviral, inhibiteur de protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Invirase®.
- SARCOME (DE KAPOSI)Tumeur maligne. Voir kaposi (sarcome de).
- SAUVAGE (VIRUS)Se dit d’un virus ne présentant pas de mutations génératrices de résistances dans les gènes étudiés.
- SCANNERExamen radiologique qui permet de distinguer d’infimes variations des éléments qui composent un tissu et d’obtenir des images très détaillées d’un organe. Cet examen est couramment utilisé pour rechercher des lésions infectieuses ou tumorales. Voir IRM.
- SCLÉROSEModification du tissu conjonctif dans un organe pouvant altérer sa structure et provoquer son durcissement. Voir fibrose.
- SCORE DE KNODELLVoir knodell (score de)
- SCULPTRA®Voir acide polylactique. Il est commercialisé par le laboratoire Aventis.
- SECTEUR 1Un médecin qui exerce en secteur 1 est dit « conventionné » : il applique un tarif fixe dit conventionnel. Pour le spécialiste deux cas de figure : adressé par son médecin traitant il faut payer 27€ ; hors du parcours de soins coordonnés, le médecin a le droit de demander un dépassement d’honoraires jusqu’à 32€.
- SECTEUR 2Un médecin qui exerce en secteur 2 est dit « conventionné, honoraires libres » : il fixe lui-même ses tarifs en ajoutant un dépassement d’honoraires au tarif conventionnel. La Sécurité sociale rembourse l’assuré sur la base du secteur 1.
- SEPTAQui se rapporte au latin septum : cloison. C’est une cloison qui divise en deux parties un organe ou une cavité organique.
- SEVISemen-derived Enhancer of Virus Infection. Protéine captant les particules virales et facilitant l’interaction et la fusion des virus avec les cellules cibles.
- SEVRAGEPrivation progressive d’une drogue lors d’une cure de désintoxication, avec parfois l’utilisation de produits de substitution. Voir substitution.
- SEXE NON PROTÉGÉPratique de relations sexuelles sans mesure préventive contre le risque de transmission du VIH ou d'IST.
- SFSPLa Société Française de Santé Publique contribue à la réflexion et à l’action en matière de santé publique dans une perspective d’amélioration, ou au moins, de maintien de l’état de santé de la population.
- SGOTSérum glutamo-oxaloacétique transaminase. Voir transaminases.
- SGPTSérum glutamo-pyruvique transaminase. Voir transaminases.
- SIDASyndrome d’immunodéficience acquise. Il s’agit du stade auquel l’infection causée par le VIH s’accompagne d’un ensemble de manifestations (Infections opportunistes telles que candidose, toxoplasmose, cryptococcose, pneumocystose ou différentes formes de cancers tels que la maladie de kaposi et lymphomes), manifestations dues à un déficit immunitaire profond. Lorsque l’infection à VIH n’est pas traitée, la maladie évolue vers le stade du sida, le taux de lymphocytes CD4 se situant alors souvent en dessous de 200/mm3. Depuis 1987, cette définition repose sur les critères définis par le CDC d’Atlanta. Voir le dossier VIH/SIDA c'est quoi?
- SIDACTIONDepuis 2004, c’est le nom de l’association qui gère et distribue les fonds du Sidaction ; précédemment appelée Ensemble Contre le sida (ECS). Site : www.sidaction.org.
- SILDÉNAFILMédicament utilisé dans le traitement des troubles de l’érection. On signale des effets indésirables fréquents, parfois graves, et des interaction avec les antirétroviraux. Il est commercialisé sous le nom de Viagra®.
- SI / NSISyncytia-inducing / Non-syncytia-inducing. Se dit à propos de certaines souches du VIH responsables (SI) ou non (NSI) de la formation de syncytium. Cette caractéristique serait liée à une plus ou moins grande virulence. Voir co-récepteurs.
- SKÉNAN®Il est produit par le laboratoire Upsa. Voir sulfate de morphine.
- SMPRService Médico-Psychologique Régional
- SNCSystème nerveux central. Masse de tissu composée de matière blanche et grise qui forme le cerveau et la moelle épinière. Voir aussi névraxe.
- SNCFScore non-corrélé de fibrose. Test d’évaluation de fibrose à partir de marqueurs sanguins. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- SNDSCréé par la loi de modernisation du système de santé (loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016), le Système National des Données de Santé (SNDS) constitue une avancée considérable pour analyser et améliorer la santé de la population ainsi que le développement de l’usage des données de santé. Géré par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM), le SNDS permet d'avoir une vue d'ensemble des différentes composantes :
- les données de l’Assurance Maladie (base SNIIRAM) ;
- les données des hôpitaux (base PMSI) ;
- les causes médicales de décès (base du CépiDC de l’Inserm) ;
- les données relatives au handicap (en provenance des MDPH - données de la CNSA) ;
- un échantillon de données en provenance des organismes d’Assurance Maladie complémentaire ;
- les données relatives au Covid-19 extraites des bases Vaccin Covid et SI-DEP (système d’information et de dépistage)
- SNIFScore non-invasif de fibrose. Test d’évaluation de fibrose à partir de marqueurs sanguins. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- SOUCHEEnsemble d’individus ayant un ancêtre commun. En biologie, désigne un ensemble d’organismes (cellules, bactéries, virus) ayant le même génotype. On peut aussi parler de lignée.
- SPÉCIALISTES EN ACCÈS DIRECTAvec la réforme du parcours de soins coordonnés, une visite chez son/sa médecin traitantE est obligatoire avant de consulter unE spécialiste. Cette visite n’est pas nécessaire pour consulter les spécialistes en accès direct : pédiatre, gynécologue, ophtalmologue, psychiatre ou dentiste.
- SPÉCIFICITÉCe terme désigne littéralement ce qui est propre à une espèce et à elle seule, mais peut s’appliquer au domaine biologique, virologique, immunologique, etc. Dans le domaine scientifique, une technique est dite spécifique lorsque les résultats qu’elle donne correspondent à la cible choisie et uniquement à elle.
- SPERMELe sperme est un liquide biologique expulsé du corps lors de l'éjaculation et contenant les spermatozoïdes. Sécrétés par les organes sexuels mâles, les spermatozoïdes contenus dans le sperme peuvent fertiliser l'ovocyte femelle et ainsi entamer le processus de reproduction.
- SPERMICIDEPréparation pharmaceutique sous forme de crème ou d’ovules, employée comme technique de contraception, afin de détruire les spermatozoïdes. Ces produits seraient susceptibles d’avoir également une action bactéricide et virucide (capable de tuer des virus). Exemples : chlorure de benzalkonium, nonoxynol-9. Des essais thérapeutiques ont montré leur inefficacité, voire leur nocivité, dans la recherche d’une protection contre le VIH. Des études sur de nouvelles molécules sont en cours.
- SPI 452Code donné par le laboratoire développeur. Nouveau booster développé par le laboratoire Sequoia Pharmaceuticals.
- SPLICEOSOMELe spliceosome, appelé particule d’épissage est un complexe dynamique de particules ribonucléoprotéiques (composées d’ARN et de protéines) et localisé dans le noyau des cellules. Sa fonction est de s’associer à l’arn pré-messager et d’en assurer la maturation, avant son exportation dans le cytoplasme, pour être traduit en protéines.
- SPOTSVoir blips.
- SRASSyndrome respiratoire aigu sévère.
- STÉATO-HÉPATITES NON-ALCOOLIQUESPathologie qui correspond à l’apparition d’amas lipidiques dans le foie au cours de la fibrose qu’ils accélèrent. Les facteurs de risque sont : obésité abdominale, hypertension artérielle, des bilans biologiques perturbés (lipidique et glucidique) et la prise de certains antirétroviraux.
- STÉATORRHÉEPrésence d’un excès de graisses dans les selles. Une insuffisance pancréatique peut en être responsable.
- STÉATOSESurcharge en lipides (triglycérides) du cytoplasme cellulaire. Ce phénomène peut se produire au niveau des hépatocytes par dégénérescence ou par infiltration. Voir stéato-hépatites non alcooliques.
- STATINESFamille de médicaments utilisés pour abaisser le taux du cholestérol sanguin, plus particulièrement le cholestérol LDL. Exemples : fluvastatine (Lescol®), pravastatine (Elisor®, Vasten®), simvastatine (Zocor®). Ce type d’hypolipidémiant agit en inhibant une enzyme (l’HMG Co-A réductase) qui intervient dans les premières étapes de la biosynthèse (production organique) du cholestérol. Leur prescription doit s’accompagner d’une surveillance hépatique. Des atteintes musculaires peuvent conduire à un arrêt du traitement. Des interactions avec les traitements anti-VIH sont possibles. Les fibrates et les statines montrent une efficacité similaire et significative, dans le traitement d’une hyperlipidémie résistante, associés à un régime alimentaire bien observé. Voir fibrates.
- STAVUDINE (D4T)Antirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Zérit®.
- STEVENS JOHNSON (SYNDROME DE)Érythème grave étendu à toutes le sparties du corps. Voir hypersensibilité.
- STIScheduled therapeutic interruption. Interruption thérapeutique programmée en fonction du taux de CD4, de la charge virale, ou de la lassitude. Une suspension thérapeutique avec surveillance lors de la reprise du médicament est une démarche de recherche elle doit être accompagnée pour en évaluer les bénéfices et les risques potentiels. Voir vacances thérapeutiques et interruption de traitement.
- STIMULANTDu latin stimulus : aiguillon, désigne tout ce qui est propre à provoquer une excitation chez un organisme vivant.
- STOCRIN®Il est distribué par le laboratoire Bristol Myers Squibb. Voir efavirenz et Sustiva®.
- STRESSAgression ou tension s’exerçant contre l’organisme, et la réponse de celui-ci à cette agression. Cette réponse met en jeu l’hypothalamus, l’hypophyse, les glandes surrénales et le système immunitaire.
- STRESS OXYDATIFUn environnement très oxydant à l’intérieur des cellules peut être à l’origine d’une réplication accrue du VIH, causée par une perte de contrôle du système de régulation cellulaire. Voir Oxydo-réduction.
- SUBSTITUTIONIl existe deux formes de traitements dits de substitution : toxicomane et hormonale. Les traitements de substitution des pharmaco-dépendances majeures aux opiacés, sont relatifs à la prise en charge médicale des usagerEs de drogues par deux médicaments dits de substitution, à savoir le chlorhydrate de méthadone et la buprénorphine et, en cas d’échec, les sulfates de morphine. Les traitements hormonaux substitutifs peuvent être prescrits en cas de ménopause naturelle ou artificielle, à l’aide soit de progestatifs ou d’oestrogènes, soit d’oestroprogestatifs. Voir contraception et ménopause.
- SUBSTRATMolécule sur laquelle agit une enzyme en catalysant sa transformation chimique. Chaque enzyme possède un ou plusieurs substrats.
- SUBUTEX®Il est produit par le laboratoire Schering-Plough. Voir buprénorphine.
- SUCRENom générique de substances organiques composées de carbone, oxygène et hydrogène, dont le nombre d’atomes de carbone est au moins égal à 4. Par exemple : le glucose est un sucre à 6 atomes de carbone. Le ribose et le désoxyribose sont des sucres à 5 atomes de carbone, c’est à dire des pentoses.
- SULFATE DE MORPHINESon indication est le traitement de la douleur, il est utilisé aussi en cas d’échec aux autres produits de substitution aux opiacés. Il est commercialisé sous le nom de Moscotin® et de Skénan®.
- SURCONTAMINATIONTerme employé pour définir le statut d’une personne déjà séropositive qui est à nouveau contaminée par un virus, différent du précédent par son profil de résistances et son agressivité (lire aussi fitness). La mise en évidence de ce phénomène est difficile, mais sa réalité incite aux messages de prévention.
- SURINFECTIONNouvelle infection par un germe ou un virus d’une souche différente de la souche à l’origine de l’infection initiale, la réaction de défense du système immunitaire n’étant pas efficace.
- SUSTIVA®Il a obtenu son AMM le 28.05.1999. Il est distribué par le laboratoire Bristol-Myers Squibb. Il est commercialisé sous le nom de Stocrin® aux États-Unis, dans certains pays du Sud et en Russie. Voir efavirenz.
- SWITCHTerme anglais qui signifie : changement. Il est employé pour indiquer le changement partiel ou global des traitements d’une multithérapie, lequel peut comporter des éléments de plusieurs classes d’antirétroviraux.
- SYMPTÔMEManifestation, en rapport avec une maladie, perçue subjectivement par le ou la malade, à la différence du signe clinique analysé par le ou la praticienNE.
- SYMPTOMATIQUEDésigne l’état des personnes chez lesquelles une maladie se révèle à l’aide de manifestations apparentes et caractéristiques. Cela relève de l’état clinique.
- SYNAPSERégion de contact entre deux neurones ou entre un neurone et une cellule musculaire ou sensorielle.
- SYNCYTIUMPluriel : syncytia. Cellule contenant plusieurs noyaux formée par l’agglomération et la fusion de plusieurs cellules infectées. Voir SI/NSI.
- SYNDROMEEnsemble des symptômes qui caractérisent une maladie.
- SYNDROME INFLAMMATOIRE DE RECONSTITUTION IMMUNITAIRESyndrome pouvant apparaître, après l’initiation d’un traitement antirétroviral efficace chez des personnes très immunodéprimées, ayant été trouchées auparavant par d’autres agents infectieux tels que BK, CMV, toxoplasme, virus de l’herpès. La prise en charge de ces personnes doit impérativement tenir compte de ce risque, un traitement antituberculeux ou une prophylaxie des infections opportunistes doit être initié avant le traitement anti-VIH.
- SYNERGIEInteraction de deux ou plusieurs agents dont l’effet conjoint est supérieur à la somme des effets de chacun.
- SYPHILISInfection due au Tréponème pâle (treponema pallidum). Cette IST se manifeste d’abord par un chancre, puis sur plusieurs années par des atteintes viscérales et nerveuses. Une recrudescence de cette infection est constatée depuis 2006.
- SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUEElément du système nerveux formé par l’ensemble des nerfs de l’organisme, moteurs, sensitifs, sympathiques et parasympathiques. Voir SNC
t
- TÉNOFOVIR (TDF)Ténofovir Disoproxyl Fumarate ou TDF. Antirétroviral, [analogue nucléotidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Viréad®. Proche de l’adéfovir, il est également actif contre le VHB.
- TÉRATOGÈNESe dit d’un produit susceptible d’être à l’origine chez les femmes enceintes d’anomalies du développement de l’embryon ou du fœtus.
- TÉSAMORÉLINEPolypeptide injectable, en cours de développement, pour le traitement des lipohypertrophies abdominales, chez les personnes séropositives sous HAART. Il a une action métabolique lipolytique, semblable à celle de l’hormone de croissance, mais avec moins d’effets indésirables. Il est développé par le laboratoire Theratechnologies.
- T-20Code produit par le laboratoire développeur. Voir enfuvirtide.
- T2ALa Tarification À l’Activité ou TAA, consiste à payer la même somme d’argent pour le même type de soin fournit dans un établissement hospitalier qu’il soit public ou privé. Le but de la T2A servirait à allier les modes de financement entre les secteurs publics et privés.
- T4Voir CD4.
- T8Voir CD8
- TABAGISMEUsage prolongé du tabac pouvant entraîner une intoxication chronique.
- TAMThymidine analog associated mutations. Ensemble de mutations du VIH responsables de l’apparition de résistances aux analogues nucléosidiques de la thymidine, tels que la zidovudine et la stavudine.
- TAMIFLU®Voir oseltamivir.
- TARVAbréviation de Traitement antirétroviral
- TASPTreatment as Prevention. Lorsqu'une personne séropositive au VIH suit scrupuleusement un traitement antirétroviral, elle atteint dans l'immense majorité des cas une réduction de la réplication du virus telle qu'elle ne risque plus de transmettre ce virus. Il s'agit donc d'une technique de prévention de la transmission appelée traitement comme prévention ou TasP en anglais. Ce concept a été étudié largement à la dimension de la santé publique et a montré qu'il est possible d'éradiquer le VIH dans une population si toutes les personnes séropositives sont mises sous traitement. Voir le dossier TasP.
- TATTranscriptional Activator. Protéine de régulation du VIH qui joue un rôle important dans la synthèse de l’ARN viral.
- TECHNIQUES DE BIOLOGIE MOLÉCULAIRECe sont des méthodes de détection des acides nucléiques avec amplification génique (PCR), ou amplification du signal lumineux (bDNA).
- TELZIR®Il a obtenu son AMM le 12.07.2004. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline. Aux États-Unis, il est commercialisé sous le nom de Lexiva®. Voir fosamprénavir.
- TEMGÉSIC®Il est produit par le laboratoire Schering-Plough. Voir buprénorphine.
- TESTOSTÉRONEPrincipale hormone sécrétée par les testicules. Elle peut être obtenue par synthèse. Elle stimule le développement des organes mâles et est responsable de l’apparition des caractères sexuels secondaires masculins (système pileux, pomme d’Adam, musculature, etc.). On la dose dans le sang, en particulier en cas de troubles de la libido (testostérone totale ou testostérone libre dite biologiquement active).
- TESTS DE RÉSISTANCEIls mettent en évidence la résistance du VIH aux antirétroviraux. Ce sont soit des tests génotypiques (mise en évidence par séquençage de mutations apparues dans l’ARN-VIH), soit des tests phénotypiques (détermination in vitro des CI50/CI90). Ces tests sont indispensables pour le choix d’un traitement efficace et l’étude de nouvelles molécules. Il est possible d’établir des règles d’interprétation des tests génotypiques, que l’on appelle algorithmes afin de déterminer les molécules les mieux adaptées pour chaque personne.
- TESTS DE TROPISMETest génotypique permettant d’identifier les personnes porteuses d’un virus à tropisme CCR5 ou CXCR4 avant de commencer un traitement comportant un anti-CCR5 tel que le maraviroc.
- TESTS GÉNOTYPIQUESVoir génotype et tests de résistance.
- TESTS PHÉNOTYPIQUESVoir Phénotype et Tests de résistance
- TESTS RAPIDESDes tests (de détection du VIH) dits rapides sont mis actuellement sur le marché, permettant un rendu de résultats en un délai très court qu’il sera nécessaire de confirmer par la suite à l’aide d’une prise de sang. Ils peuvent être réalisés par un personnel formé auprès de populations très diverses, hors du champ médical habituel et donc d’être mieux acceptés. Des études sont en cours pour évaluer leur faisabilité et déterminer l’encadrement indispensable à leur mise en place. Voir autotests, dépistage et l’article votre suivi.
- THCTétraHydroCannabinol. Constituant psychoactif principal du cannabis.
- THROMBOPÉNIEDiminution du nombre de plaquettes sanguines à un taux inférieur à 100 000/mm3. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- THYMIDINENucléoside, élément de base de l’ADN.
- THYMINEMononucléotide et hormone sécrétée par le thymus.
- THYMUSGlande située dans la partie inférieure du cou, formée de deux lobes, fonctionnelle jusqu’à la puberté, mais conservant une activité tout au long de la vie. Elle sécrète des cytokines (en particulier la thymine) qui permettent aux lymphocytes de devenir des agents de l’immunité cellulaire (lymphocytes T dits thymo-dépendants).
- THYROÏDEGlande endocrine située à la base du cou formée de deux masses latérales, qui sécrète les hormones thyroïdiennes : T3, T4 et T4 libre. L’action physiologique principale est d’augmenter le métabolisme basal et d’accélérer la croissance. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- TICKET MODÉRATEURC’est la différence entre la somme dépensée et le remboursement de la Sécurité sociale sur la base des tarifs conventionnels. _ Exemple : une consultation de généraliste à 20 euros est remboursée 14 euros (moins le forfait de 1 euro). Le ticket modérateur s’élève à 6 euros.
- TIDDu latin ter in die qui signifie trois fois par jour.
- TIERS-PAYANTSystème qui permet au/à la malade de ne pas payer directement au/à la professionnelLE de santé (médecin, pharmacienNE, infirmièrE, etc.) la part prise en charge par la Sécurité sociale. _ Exemple à l’hôpital : pour une consultation de spécialiste la facture s’élève à 8,10 euros au lieu de 27 euros, le forfait de 1 euro est défalqué lors d’un remboursement ultérieur.
- TIPRANAVIRAntirétroviral, inhibiteur de la protéase du VIH. Il est commercialisé sous le nom d’Aptivus®.
- TISSUEnsemble de cellules identiques ayant une même fonction (tissu osseux, musculaire).
- TMC 114Voir darunavir.
- TMC 120Voir dapivirine.
- TMC 125Voir étravirine.
- TMC 278Voir rilpivirine.
- TMFTransmission materno-fœtale. Voir transmission materno-fœtale.
- TMP/SMXVoir cotrimoxazole.
- TOLÉRANCEAptitude de l’organisme à supporter sans symptômes néfastes l’action d’un médicament, d’un agent chimique ou physique particulier. Au sens pharmacologique du terme, signifie la capacité acquise progressivement de supporter des doses croissantes d’un produit sans effet indésirable grave.
- TOMODENSITIMÉTRIEVoir scanner.
- TOXICITÉ MITOCHONDRIALEVoir mitochondrie.
- TOXIDERMIEEruption cutanée dont la responsabilité est imputable à un ou plusieurs médicaments.
- TOXOPLASMOSEMaladie parasitaire due à Toxoplasma gondi, fréquente chez l’être humain. Elle est généralement bénigne, sauf chez les personnes immunodéprimées chez qui elle peut entraîner des manifestations graves (forme méningée). Chez les femmes enceintes, elle peut provoquer des malformations du fœtus et un arrêt prématuré de la grossesse. La prophylaxie se fait essentiellement à l’aide du cotrimoxazole.
- TPETraitement post-exposition. En anglais, PEP pour Post-exposure Prophylaxis. Voir prophylaxie.
- TRACTUSEnsemble de fibres ou d’organes formant une unité fonctionnelle. Exemple : tractus génital, tractus gastro-intestinal.
- TRAITEMENT ANTIRÉTROVIRALTraitement médical de l'infetion à VIH. En abrégé TARV ou TAR, le traitement antirétroviral est à l'heure actuelle un tratiement conposé en général d"une combinaison d'antirétroviraux. Tant qu'il n'est pas possible d'arriver à guérir les personnes atteintes, le traitement antirétroviral permet d'atteindre une situation de contrôle de l'activité virale minimale afin d'assurer la survie. Il ne peut pas être interrompu sans risque de reprise de la progression de la maladie.
- TRAITEMENT D'URGENCETraitement post-exposition (TPE). Voir prophylaxie.
- TRANSAMINASESEnzymes assurant la dégradation oxydative des acides aminés, elles sont libérées dans le sang lorsqu’il y a destruction de certaines cellules du foie ou altération du muscle cardiaque. On distingue d’une part les SGOT ou ASAT qui ont un taux élevé au cours de l’infarcus du myocarde et les SGPT ou ALAT qui, elles, ont un taux élevé en cas de cytolyse hépatique. Il est possible d’avoir une hépatite chronique, ou une cirrhose, sans élévation des transaminases, notamment chez les personnes co-infectées. Voir l’article Votre suivi.
- TRANSCRIPTASE INVERSEEnzyme virale nécessaire à la copie de l’ARN viral en ADN, appelée transcription, étape essentielle dans le cycle de réplication du VIH. Cette enzyme est une cible importante des traitements antiviraux. Voir analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse et analogues non nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse.
- TRANSGÉNIQUESe dit d’organismes vivants ou de plantes dans lesquels ont été transférés des gènes étrangers à leur patrimoine héréditaire propre. Le gène étranger appelé transgène se transmet à la descendance des êtres vivants (humain, animal et végétal).
- TRANSMISSIONLa transmission est l'« action de transmettre, de faire passer quelque chose à quelqu'un ou d'un émetteur à un récepteur. Ce qui nous intéresse ici, c'est la dimension médicale de la transmission d'agents pathogènes et en particulier les infections sexuellement transmissibles et du VIH.
- TRANSMISSION MATERNO-FŒTALE (TMF)Le phénomène de contamination du fœtus ou de l’enfant nouveau-néE par sa mère porteuse d’un agent pathogène est une préoccupation constante du corps médical. Dans le cas du VIH, cette transmission a pu être minimisée dans les pays ayant accès aux antirétroviraux par traitement avant et pendant l’accouchement. Ce n’est pas le cas dans les pays pauvres. Comme pour le VIH, la contamination par les virus des hépatites peut se faire soit pendant la grossesse, soit à l’accouchement. La contamination par le VHB est d’autant plus importante qu’il y a réplication virale, elle est beaucoup plus faible pour le VHC sauf en cas de coinfection par le VIH. La vaccination des nouveaux-néEs de mères porteuses de l’antigène HBs est recommandée. Il n’existe pas de vaccin disponible pour le VHC.
- TRANSPLANTATIONGreffe d’un organe d’un individu à un autre, avec le rétablissement de la continuité vasculaire (circulation sanguine).
- TRIFLUCAN®Il est produit par le laboratoire Pfizer. Voir fluconazole.
- TRIGLYCÉRIDESLes triglycérides sont constitués de trois acides gras reliés par une molécule de sucre, ils représentent la forme de stockage des acides gras dans l’organisme, et donc la principale réserve d’énergie. Leur dosage se fait dans le sang, avec celui du cholestérol, il fait partie du bilan lipidique. L’augmentation des triglycérides peut apparaître au cours de traitements par des antirétroviraux. Cette augmentation peut aussi être le signe d’une pancréatite. Voir l’article Votre suivi.
- TRIOMUNE®Trithérapie générique, commercialisée dans les pays du Sud. Il est composé de lamivudine, de stavudine et de névirapine. Il est distribué par le laboratoire Cipla.
- TRIPSTrade Related Aspects of Intellectual Property Rights. Voir ADPIC.
- TRITHÉRAPIETraitement d’une affection à l’aide de trois médicaments. Dans le cas du traitement du VIH, une trithérapie consistera à prescrire trois antirétroviraux souvent de classes différentes (INTI, INNTI ou IP).
- TRIZIVIR®Voir abacavir, lamivudine et zidovudine. Combinaison de ces trois analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH regroupés en un seul comprimé. Il a obtenu son AMM le 28.12.2000. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline.
- TRODTest Rapide à Orientation Diagnostique. Voir Test Rapide
- TROPISMEAffinité d’une substance, d’un médicament ou d’un micro-organisme pour un tissu ou un organe quelconque. Le VIH doit s’accrocher à la membrane d’une cellule pour ensuite y pénétrer, il utilise suivant son tropisme (c’est-à-dire selon son affinité), soit le co-récepteur CCR5, on parle de « virus à tropisme R5 », soit le co-récepteur CXCR4 et on parle alors de « virus à tropisme X4 ». Des tests génotypiques permettant de déterminer le tropisme d’un virus sont possibles et doivent être réalisés avant l’initiation d’un traitement. Voir co-récepteurs.
- TROUBLES MÉTABOLIQUESParmi les effets indésirables des traitements anti-VIH des troubles du métabolisme ont été constatés : il s’agira le plus souvent de troubles du métabolisme lipidique (augmentation du cholestérol et des triglycérides sanguins), du métabolisme glucidique (augmentation du glucose sanguin, diabète) ou bien du métabolisme osseux (ostéoporose, ostéonécrose). Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- TRT-5Le TRT-5 CHV est un collectif interassociatif qui réunit des associations de lutte contre le VIH-Sida, les Hépatites et les IST autour des enjeux en recherche clinique et avancées thérapeutiques pour la défense des intérêts des personnes concernées. Le collectif est un outil commun d’action et d’information sur les questions thérapeutiques et de recherche clinique. Il intervient auprès des acteurs publics et privés sur des questions liées à la recherche, à la politique du médicament ainsi qu’à la qualité de la prise en charge médicale et du parcours de santé. Le TRT-5 CHV est né de la fusion de deux collectifs :
- Le TRT-5, fondé en 1992 par cinq associations françaises dans un contexte d’urgence médicale pour les personnes vivant avec le VIH. Le sigle « TRT » signifie « Traitements et Recherche Thérapeutique » et le chiffre 5 le nombre d’associations membres à sa création : Act Up-Paris, AIDES, Actions Traitements, ARCAT sida et VLS.
- Le CHV (Collectif Hépatites Virales), un groupe interassociatif de lutte contre les hépatites virales, créé en décembre 2000.
- TRUVADA®Combinaison d’un analogue nucléoside et d’un analogue nucléotide. Il a obtenu son AMM le 21.02.05 contre le VIH, mais il est également efficace contre le VHB. Il est distribué par le laboratoire Gilead. Voir emtricitabine et ténofovir.
- TSHThyroid stimulating hormone. Cette hormone, la thyréostimuline est sécrétée par l’hypophyse. Elle agit sur la thyroïde en stimulant la sécrétion de toutes les hormones thyroïdiennes. Son dosage est demandé à l’initiation et pendant le suivi d’un traitement, surtout si celui-ci comprend un interféron ou de l’Interleukine-2 (IL-2).
- TUBERCULOSE MDRTuberculose Multi Drug Resistant. Tuberculose résistante aux principaux médicaments anti-tuberculeux.
- TUBERCULOSE (TB)Infection provoquée par un bacille de la famille des mycobactéries, Mycobacterium tuberculosis, appelé bacille de Koch (bk). Cette maladie revêt des formes très variées selon les organes touchés, son mode d’évolution et la résistance des personnes. La forme la plus "classique" se traduit par des lésions pulmonaires sous forme de tubercules ou nodules tuberculeux. D’autres organes peuvent être concernés : méninges, intestin, squelette, organes génitaux et même la peau. La tuberculose pulmonaire et la tuberculose extra-pulmonaire sont incluses en France et aux États-Unis dans les critères de définition du sida comme infections opportunistes. Le diagnostic se fait par IDR, par radiographie ou par recherche directe du bacille dans différents prélèvements biologiques (urines, crachats, lavages broncho-alvéolaires, ganglions). Les équipes de chercheurSEs ciblent actuellement leurs travaux sur la mise au point de nouveaux antibiotiques (l’isoniazide est aujourd’hui le plus utilisée) qui agiraient sur les enzymes participant à la synthèse d’acides gras essentiels de l’enveloppe de la bactérie.
- TUMEURProduction tissulaire pathologique, non-inflammatoire et récente. Une tumeur est bénigne si elle est formée de cellules normales, maligne si les cellules sont atypiques et peuvent envahir progressivement les tissus voisins ou se disséminer en donnant des métastases.
u
- UCSAUnité de Consultation et de Soins Ambulatoires (établissement pénitentiaire).
- URCAMUnion Régionale des Caisses d’Assurance Maladie.
- UTÉRUSOrgane musculaire creux, appartenant à l’appareil génital féminin, destiné à recevoir l’œuf fécondé et à permettre son développement. Il est formé d’un corps, lié aux trompes de Fallope et aux ligaments larges, et du col s’ouvrant vers l’extérieur par le vagin. Certains prélèvements réalisés à des fins de dépistage d’infections (HPV) ou d’évolution précancéreuse sont pratiqués au niveau de l’endocol (partie intérieure du col de l’utérus). Voir frottis.
- U=UUndetectable = Untransmittable (U=U) est un message en anglais traduit par Indétectable = Intransmissible en français. C'est un message utilisé dans les campagnes de lutte contre le VIH et la sérophobie. Cela implique que si quelqu'un a une charge virale indétectable, il ne peut pas transmettre le VIH à d'autres par voie sexuelle. De nombreuses recherches ont abouti à démontrer la réalité scientifique de ce message. Elles sont exposées dans notre dossier TasP. U=U est aussi utilisé comme une stratégie de prévention en ce que quelqu'un dont la charge virale est indétectable ne transmet pas et donc prévient la dissémination du virus. Cette stratégie illustre le concept du TasP.
v
- VACANCES THÉRAPEUTIQUESPériodes d’arrêt complet d’un traitement. Elles peuvent être décidées par le/la malade et son/sa clinicienNE, pour différentes raisons : troubles métaboliques, épuisement, fatigue psychique. Le suivi médical de cette période doit être particulièrement attentif. Si l’interruption a été soigneusement préparée, en particulier en tenant compte des demi-vies de chaque molécule du traitement, il est souvent possible de reprendre le même traitement après la période d’arrêt. Comme les interruptions, les recommandations des expertEs en 2009 les déconseillent fortement. Voir STI et interruption de traitement.
- VACCINATIONMéthode de prévention d’infections bactériennes, virales ou parasitaires, ayant pour but de créer une immunité mémoire contre un agent pathogène, par l’introduction dans l’organisme de préparations antigéniques appelées vaccins. La vaccination thérapeutique est une technique analogue utilisée chez une personne déjà infectée, c’est l’immunothérapie active spécifique.
- VACCINSPréparations permettant la prévention d’infections microbiennes, virales ou parasitaires. Elles sont réalisées à partir de germes à virulence atténuée (vaccins vivants), de germes inactivés (vaccins tués) ou de fractions antigéniques. Dans le cas du VIH, de nombreuses techniques sont testées, comme l’utilisation des peptides de synthèse, mimant les protéines du virus, qui sont donc totalement inoffensives pour l’organisme humain. Dans certaines préparations, on associe ces peptides à des groupements lipidiques qui en augmentent le pouvoir immunogène, ce sont des lipopeptides. Par exemple, dans les recherches menées actuellement, une partie des gènes du VIH est incorporée dans le code génétique du virus pour qu’il les transporte jusqu’aux cellules de l’organisme et active l’immunité de la personne à vacciner. Un vaccin préventif doit permettre à terme d’acquérir une défense contre un agent pathogène en suscitant une immunité active contre celui-ci en produisant des anticorps protecteurs. Malgré les efforts accomplis depuis 20 ans, l’aboutissement de cette recherche reste toujours incertain. Une remise en cause des voies de recherche actuelles est nécessaire pour repartir sur de nouvelles bases.
- VALACICLOVIR (CHLORHYDRATE DE)Médicament utilisé contre l’herpès génital. Il est commercialisé sous le nom de Zélitrex®.
- VALGANCICLOVIRProdrogue du ganciclovir. Il est commercialisé sous le nom de Rovalcyte®.
- VARENICLINETraitement substitutif prescrit dans le cadre du sevrage tabagisme pour les adultes. Il est commercialisé sous le nom de Champix® par le laboratoire Pfizer.
- VARICES ŒSOPHAGIENNESAu cours d’une cirrhose, elles sont la conséquence, de même que l’ascite, d’une hypertension portale due à un ralentissement du débit sanguin intra-hépatique, c’est-à-dire un régime circulatoire pathologique avec création d’un réseau secondaire veineux qui provoque l’apparition de varices au niveau de l’estomac et de l’œsophage. Leur rupture peut entraîner des hémorragies digestives, leur dépistage se fait par fibroscopie.
- VEINE CAVETronc veineux volumineux composé de la veine cave inférieure et de la veine cave supérieure amenant le sang du foie vers l’oreillette droite du cœur.
- VEINE PORTEVolumineux tronc veineux drainant le sang en provenance des organes digestifs vers le foie. Voir hypertension portale.
- VERSUSSignifie en latin contre, opposé à. Ce terme indique que, dans un essai, le produit testé est comparé soit à un traitement de référence, soit à un placebo.
- VGMVolume globulaire moyen. Voir Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- VHBVirus à ADN responsable de l’hépatite B, il appartient à la famille des hépadnavirus. C’est un virus dont le génome est un ADN double brin. Il est constitué d’une enveloppe porteuse de l’antigène de surface HBs, d’une nucléocapside centrale (core) qui porte les antigènes HBc et Hbe. Il possède une enzyme, l’ADN polymérase, qui permet sa réplication. L’identification des anticorps correspondant à ces antigènes fait partie du diagnostic et du suivi sérologique de l’hépatite B. La recherche de l’ADN-VHB plasmatique est réalisée par des techniques de biologie moléculaire.
- VHCVirus à ARN responsable de l’hépatite C, il appartient à la famille des flaviridae. Son génome est constitué d’un ARN simple brin codant pour 8 protéines virales qui ont permis son identification sérologique. Il existe plusieurs génotypes du VHC qui résultent de la grande variabilité du virus. Ils sont numérotés de 1 à 6, leurs sous-types sont identifiés par les lettres a, b, c, etc. Certains génotypes prédominent dans certaines régions du monde. La nature du génotype conditionne souvent la réponse aux traitements antiviraux ; bonne réponse : génotypes 2 et 3, moyenne : génotype 4, mauvaise : génotype 1. Voir hépatite. Voir aussi le dossier Hépatite C
- VIAGRA®Produit par le laboratoire Pfizer. Voir sildénafil.
- VICRIVIROCAntirétroviral, inhibiteur d’entrée du VIH. En 2009, il est encore en [essai de phase III-mot363]. Il est développé par le laboratoire Schering Plough. Voir co-récepteurs.
- VIDAL (DICTIONNAIRE)Cet ouvrage destiné aux professionnelLEs de santé contient une information rédigée à partir des résumés des caractéristiques des produits (RCP) et du Journal Officiel pour les éléments concernant les remboursements. Les monographies sont élaborées par des équipes scientifiques, selon des critères communs à toutes les spécialités pharmaceutiques. Il contient le libellé des indications thérapeutiques, les modalités de prescription et de délivrance, ainsi que des informations importantes en matière de pharmacovigilance. Edité depuis plus de 80 ans, il ne sera peut être bientôt plus consultable que sur Internet. Un fascicule consacré aux interactions médicamenteuses accompagne généralement chaque édition.
- VIDARABINE PHOSPHATEAntiviral de la famille des nucléosides puriques, utilisé pour le traitement de l’hépatite B active chronique. Il est commercialisé sous le nom de Vira-MP®.
- VIDEX®Il a obtenu son AMM le 05.05.1992. Distribué par le laboratoire Bristol-Myers Squibb. Voir didanosine.
- VIFViral Infectivity Factor. Protéine de défense du virus, capable de contrecarrer certains mécanismes de défense naturelle des cellules infectées.
- VIHVirus de l’immunodéficience humaine. Isolé en 1983 à l’Institut Pasteur de Paris. C’est un rétrovirus, de la famille des lentivirus, son génome est constitué d’ARN simple brin. Plusieurs souches ont été isolées (VIH-1, le plus répandu, et VIH-2, isolé chez les personnes infectées dans les pays d’Afrique occidentale). Le VIH existe sous trois formes : M (Major) les plus répandues dans le monde et O (Outlier) et N (Non-M, Non-O) identifiées au Cameroun. La forme M se décline en 9 sous-types de A à K et 16 formes recombinantes. Ce virus possède une membrane où sont présentes les glycoprotéines d’enveloppe : la GP 120 et la GP 41. L’intérieur de la particule virale est tapissé par les protéines de la matrice et contient une enzyme, la protéase. À l’intérieur de la capside (sorte de trapèze qui constitue le cœur de la particule virale), on trouve les enzymes virales (transcriptase inverse et intégrase). Voir le dossier VIH/SIDA c'est quoi?
- VIRÉAD®Il a obtenu son AMM le 05.02.2002. Il est distribué par le laboratoire Gilead. Voir ténofovir.
- VIRÉMIEPrésence de virus dans le sang. Sa mesure s’appelle quantification de la charge virale. Voir blips et Votre suivi de l’infection à VIH et des co-infections VIH, VHB et VHC (2009).
- VIRACEPT®Il a obtenu son AMM le 22.01.1998. Il est distribué par le laboratoire Roche. Voir nelfinavir.
- VIRAFÉRON®Il est produit par le laboratoire Schering-Plough. Voir interféron.
- VIRAFÉRONPEG®Il est produit par le laboratoire Schering-Plough. Voir PEG-interféron.
- VIRAMIDINEProdrogue de la ribavirine. Elle provoquerait une anémie hémolytique moins importante que celle due à la ribavirine.
- VIRAMUNE®Il a obtenu son AMM le 05.02.1998. Il est distribué par le laboratoire Boehringer Ingelheim. Voir névirapine.
- VIRIONEtat de la particule virale complète au moment de son émission par rupture de la membrane de la cellule infectée.
- VIROLOGIEÉtude des virus et des maladies virales. Le suivi d’un traitement à l’aide de la charge virale est un suivi virologique.
- VIRUCIDEVoir spermicide.
- VIRUSParasite de la cellule dont il utilise les constituants pour se multiplier, souvent pathogène, c’est-à-dire capable de provoquer une maladie. Un virus est composé d’un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN) entouré d’une enveloppe appelée capside. Les virus ne peuvent être cultivés que sur des cellules vivantes.
- VIRUS DES HÉPATITESVHA : virus de l’hépatite A - VHB : virus de l’hépatite B - VHC : virus de l’hépatite C - VHD : virus de l’hépatite D ou Delta - VHE : virus de l’hépatite E - VHG : virus de l’hépatite G
- VIRUS HÉPATOTROPEVoir hépatotrope.
- VIRUS RECOMBINANTVoir recombinant.
- VISTIDE®Il est produit par le laboratoire Pharmacia SAS. Voir cidofovir.
- VITAMINESSubstances organiques, sans valeur énergétique, entrant dans notre alimentation en très faible quantité. Elles sont indispensables au métabolisme et au développement de notre organisme qui ne peut en faire la synthèse. On distingue les vitamines solubles dans les corps gras (liposolubles) comme les vitamines A (vision), D (croissance osseuse), E (antioxydant), K (coagulation sanguine) et les vitamines solubles dans l’eau (hydrosolubles) comme la vitamine C (antioxydant, résistance aux infections) et celles du groupe B : B1 (fonctionnement du système nerveux et des muscles), B5 (santé de la peau et des cheveux), B9 (ou acide folique, synthèse des acides nucléiques), B12 (formation des globules rouges).
- VLDLVery low density lipoprotein. Voir fibrates.
w
- WASH OUTTerme anglais utilisé pour désigner une période pendant laquelle aucun traitement n’est prescrit. Cette période permet à l’organisme d’éliminer les molécules administrées auparavant (en tenant compte de leur demi-vie) et d’en voir ou non disparaître les effets indésirables. La décision d’un wash-out doit se prendre en accord avec le ou la clinicienne, parfois au cours d’un essai thérapeutique. Voir STI et Vacances thérapeutiques.
- WASTING SYNDROMEVient de l’anglais et signifie : syndrome de cachexie. Ensemble de symptômes correspondant à l’amaigrissement (perte de masse musculaire) et à la fatigue, observés dans les maladies graves et prolongées. C’est parfois le cas dans l’infection à VIH.
- WESTERN BLOTTest permettant de détecter les anticorps spécifiques du VIH dans le sang, par une technique d’électrophorèse spéciale. Il permet de confirmer ou non une séropositivité, après avoir pratiqué un test ELISA pour un premier dépistage.
z
- ZÉRIT®Il a obtenu son AMM le 08.05.1996. Il est distribué par le laboratoire Bristol-Myers Squibb. Voir stavudine.
- ZALCITABINE (DDC)Antirétroviral, analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il était commercialisé sous le nom de Hivid®.
- ZANAMIVIRAntiviral, utilisé comme traitement de la grippe, c’est un inhibiteur de la neuraminidase, l’un des enzymes de surface des virus influenza (comme l’oseltamivir). Il est commercialisé par GlaxoSmithKline sous le nom de Relenza®.
- ZEFFIX®Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline. Voir lamivudine.
- ZIAGEN®Il a obtenu son AMM le 08.07.1999. Il est distribué par le laboratoire GlaxoSmithKline. Voir abacavir
- ZIDOVUDINE (AZT)Antirétroviral, analogue nucléosidique inhibiteur de la transcriptase inverse du VIH. Il est commercialisé sous le nom de Rétrovir®.
- ZONAInfection due au virus zona-varicelle (zoster), se traduisant par une éruption cutanée (vésicules) au niveau du trajet d’un ou de plusieurs nerfs sensitifs. Voir herpès virus.
- ZOVIRAX®Il est produit par le laboratoire GlaxoSmithKline. Voir aciclovir.
GLOSSAIRE
AVANT-PROPOS
(Date de publication initiale : 20 mai 2010 / Dernière mise à jour : mai 2020)
Depuis plus de 30 ans, nous sommes en lutte contre un virus qui, chaque jour, nous amène à faire face à de nouvelles difficultés et nous amène à relever de nouveaux défis. En 1999, notre premier glossaire imprimé portait cette mention « Information = Pouvoir ».
Informer fait partie du rôle primordial d’Act Up. Aller chercher l’information partout où elle se cache, la transmettre ensuite, tout en s’efforçant de la rendre aussi claire que possible, la diffuser en direction de touTEs ceux et celles qui sont confrontéEs à la maladie, les personnes séropositives, leurs familles, ceux et celles qui les soignent.
Ce nouveau glossaire en ligne obéit aux mêmes exigences.
Chaque mois, nous apprenons l’arrivée d’une nouvelle molécule, d’une nouvelle piste thérapeutique, d’un nouveau concept. Nous nous sommes donnés pour mission de tout entendre, de comprendre et d’expliquer.
Ce glossaire a été réalisé par les membres de la commission traitements & recherche d’Act Up-Paris. Il est mis à jour régulièrement, aujourd’hui par les membres en charge du projet Reactup. Malgré toute notre vigilance des erreurs ont pu être faites, merci de nous en informer si vous en trouvez, nous ne sommes pas des professionnelLEs, mais des militantEs investiEs dans la lutte contre le sida.
Dans tous les textes publiés sur ce site, les mots qui existent dans le glossaire sont signalés et les définitions peuvent être consultées en surimpression du texte. Lors de la consultation du glossaire, il est fait mention à chaque terme des textes publiés qui utilisent ce terme comme mot-clé. Cela permet de prolonger la lecture par des informations au-delà d’une simple définition.