DÉPÊCHES / DÉPISTAGE

La semaine flash Test 2013, premiers résultats

par | 16.12.2013

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S’appuyant sur l’expérience Flash Test menée par Sidaction en 2012 et la mise en place progressive d’opérations de terrain proposant des tests rapides d’orientation diagnostic (TROD), la direction Générale de la Santé a initié en 2013 l’organisation d’une semaine de dépistage rapide sur le terrain de plus grande ampleur visant à proposer un accès au dépistage au plus proche des personnes les plus concernées par l’épidémie. L’opération visait à se rapprocher notamment des HSH, des personnes qui se prostituent, des usagerEs de drogues, des migrantEs et des personnes éloignées du système de santé par le choix des lieux et des horaires de proposition de tests.

C’est donc à l’échelle de quatre régions que cette semaine a été organisée avec le concours des ARS concernées, Ile-de-France, PACA, Rhône-Alpes et Guyane, auxquelles sont venues s’adjoindre le concours de l’INPES pour la fourniture de supports de communication, l’INVS pour l’élaboration d’un questionnaire et la collecte et l’analyse des données recueillies à l’occasion et la CNAMTS pour le financement de l’opération.

Flash Test a été organisé du 23 au 28 septembre dans les trois régions de métropole et du 2 au 8 décembre en Guyanne. Les résultats définitifs de cette opération sont attendus au courant du premier trimestre 2014. Cependant, un certain nombre de données de la métropole permettent déjà d’en avoir une photographie.

En plus des habituels CDAG/CIDDIST, höpitaux et centres de santé, Flash Test a mobilisé 238 associations pour organiser en tout 544 actions de dépistage sur 342 lieux extérieurs. 8215 TRODs ont été réalisés, donnant 49 résultats positifs dont 45 nouvelles découvertes de séropositivité, 39 en Ile-de-France, 3 en Rhône-Alpes et 3 en PACA.
En Ile-de-France, Flash Test a été réalisé par 600 personnes sur 135 lieux de dépistage, réalisant 1600 heures d’actions.

Parmi les 45 personnes dépistées positives, il y a 17 HSH, 9 personnes d’Afrique sub-saharienne, 7 travailleur/euses du sexe. On a aussi dénombré 27 hommes, 13 femmes et 5 transgenres. Leur moyenne d’âge est de 43 ans (47 ans pour les hommes et 35 ans pour les femmes).

Ces 45 nouveaux positifs représentent 5,5‰, soit plus que dans les CDAG (3,5‰ et 2,0‰ en 2012) mais moins que le nombre de positifs dépistés par des TROD en 2012 (10,5‰ positifs sur 31700 TROD réalisés en 2012).

 

 

En Ile-de-France, cette valeur est un peu plus élevée (7,5‰) puisque les 39 séropositivités (24 hommes, 10 femmes et 5 trans.) ont été découvertes auprès de 5154 personnes testées. 37 de ces personnes ont accepté la prise en charge médicale qui leur a été proposée à l’issue du résultat.

Il reste à obtenir une analyse plus fine de ce qui a été fait grâce à l’apport des données recueillies à l’aide des questionnaires afin de comprendre ce que ce type d’opération est capable de produire en plus des propositions classiques de dépistage et donc d’en tirer des leçons pour des opérations du même genre de plus en plus efficaces.

Source :
DGS, ARS Ile-de-France