Le réseau européen de surveillance épidémiologique publie une étude de l’institut de médecine tropicale d’Anvers sur la surveillance de la transmission du virus de l’hépatite C chez les gays séropositifs au VIH en Belgique.
Le recensement des nouveaux cas depuis 2001 permet de calculer l’incidence (le nombre de nouveaux cas par an) de cette épidémie. Elle s’affiche comme en constante progression, étant passée de 0,2% en 2001 à 1,51% en 2008 puis fait un bond à 2,9% en 2009. D’autres IST (Syphilis, LGV) ont été détectées chez les mêmes personnes dans les six mois qui ont précédé leur contamination par le VHC.
Cependant, les chercheurs pensent que l’incidence au début des années 2000 est probablement sous-estimée, le dépistage après 2006 étant plus systématique. Il s’agit néanmoins de données très similaires à celles des autres pays européens.
La présence d’IST chez les gays séropositifs témoigne de la persistance de pratique sexuelles à risque. Des stratégies de réduction des risques comme le sérotriage, pratiqués par des personnes qui pensent être séronégatifs au VIH joue un rôle connu dans la transmission du VIH. Elles peuvent en fait conduire à une transmission accrue du VHC dans la mesure où la fenêtre de séroconversion du VHC est beaucoup plus longue que celle du VIH. D’ailleurs, il en va de même pour les séropositifs au VIH dans la mesure où ils connaissent moins souvent leur statut sérologique à l’égard du VHC.
En conclusion, les chercheurs belges estiment qu’augmenter la connaissance du statut VHC des personnes, autrement dit dépister plus systématiquement cette infection, ainsi que qu’une information sur le VHC plus pointue sont les mesures de prévention à recommander dans la population gaie.