Aujourd’hui et demain, c’est le séminaire de l’ANRS à Paris. La journée du 26.04 sera consacrée à la prévention.
Une fois de plus, la question de l’épidémie cachée taraude les chercheur-e-s : en effet, une fois la quantification réalisée (combien de séropositifs et séropositives s’ignorent, aujourd’hui en France ?), il convient de proposer des réponses concrètes.
Les recherches de Virginie Supervie confirment l’importance de l’épidémie cachée, estimée à 30 000 personnes, et indiquent que 59% de ces 30 000 personnes auraient un nombre de lymphocytes CD4 inférieur à 500/mm3. Cela signifie que ces personnes ont atteint un stade à partir duquel le traitement est généralement indiqué.
Comme l’indique Virginie Supervie dans un communiqué de presse de l’ANRS : « Notre étude montre que l’absence de diagnostic constitue indéniablement une perte de chance pour une grande part de ces personnes vivant avec le VIH sans le savoir. Ne bénéficiant pas d’un traitement antirétroviral, elles présentent en effet un risque élevé de morbidité et de mortalité, en particulier les 19% d’entre elles qui ont moins de 200 CD4/mm3 »[1].
Quelles solutions se profilent ? Les auto-tests, on l’a montré récemment, les autres formes de dépistage, mais aussi, sans doute, un renforcement de l’usage du préservatif en tant que protection pour des personnes s’imaginant séronégatives et dont l’un des partenaires pourrait être en primo-infection.
Espérons que les recherches en cours permettront par ailleurs de mieux cibler les facteurs de méconnaissance de son statut sérologique, afin de parvenir à élaborer des outils adaptés aux populations concernées.
Notes de l'article :
[1] Communiqué de presse de l’ANRS, le 24 avril 2013