Alors qu’une transmission sexuelle de l’hépatite C a été mise en évidence depuis quelques années parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, peu de cas de transmission ont cependant été identifiés parmi les séronégatifs.
Certains experts avaient suggéré que le faible nombre de cas rapportés était lié au fait que les séronégatifs avaient moins d’occasion d’être dépistés que les séropositifs au VHC.
Une enquête menée en Angleterre par Christopher Scott et ses collègues a cherché à évaluer la prévalence de l’hépatite C parmi les séronégatifs fréquentant plusieurs centres de dépistage des IST.
En Angleterre, le dépistage de l’hépatite C parmi les homosexuels séronégatifs venant se faire dépister pour les IST est recommandé seulement lorsque ceux-ci déclarent des facteurs de risque. Mais certains centres de dépistage avaient commencé à inclure ce dépistage en routine.
La prévalence à l’hépatite C rapportée dans cette population était comparable à celle de la population générale (0,65%).
D’après ces résultats les auteurs concluent que le dépistage systématique, sans tenir compte des facteurs de risque, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes pour le VHC dans ces services de santé sexuel n’est actuellement pas justifié.
Les raisons pour lesquelles les séropositifs seraient plus exposés à la transmission sexuelle de l’hépatite C ne sont pas complètement connues. Outre des facteurs biologiques, il est probable que des facteurs comportementaux soient également en jeu pour expliquer ces différences.