L’étude HPTN052, c’est cette étude qui a démontré pour la première fois de manière forte que le traitement antirétroviral efficace mettait à l’abri les séropositifVEs du risque de transmettre leur virus à leurs partenaires. Voir notre compte-rendu de l’essai.
À la fin de la période d’étude, il y a quatre ans, tous les participantEs séropositifVEs ont bénéficié du traitement. Le résultat vient d’être annoncé par l’investigateur principal de cette recherche, le Pr. Myron Cohen à la conférence de l’IAS de Vancouver, toutes les infections qui ont eu lieu pendant la phase de suivi, et qui pouvaient être liées génétiquement au partenaire sous traitement anti-VIH, ont eu lieu avant l’initiation du traitement, avant que la charge virale ne soit devenue indétectable, dans les premières semaines du traitement, ou lorsque le traitement avait échoué. Aucune transmission n’a eu lieu pendant l’étude HPTN 052 entre les personnes dont la charge virale était totalement réduite et leurs partenaires.
C’est un résultat au moins aussi intéressant que le premier dans la mesure où il aide à répondre à la question du risque résiduel. En effet, HPTN052 avait montré une réduction statistique de 96% du risque de transmission et l’on était en droit de se poser la question de la soutenabilité de cette protection dans le temps. Certes, nous ne sommes « que » quatre ans plus tard, mis chaque année qui passe sans contamination nouvelle affine ce résultat vers le haut et vient renforcer l’intérêt du concept de TasP (voir le dossier TasP).
Source :
Présentation de Myron Cohen à Vancouver MOBS0205 en webcast dans le programme de la conférence (malheureusement plus en ligne à présent…)