DÉPÊCHES / PRÉVENTION

Mpox / variole du singe : un cluster et des recommandations toujours d’actualité avant l’été

par | 03.04.2023

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Publié le 23 mars dernier par Santé publique France, le point de situation sur l’épidémie de Mpox fait état d’un cluster chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), gays et bis dans la région Centre-Val de Loire, dont plusieurs vaccinés l’été dernier. La situation reste stable mais elle suggère la mise en place d’un nouveau plan d’information, de prévention et de vaccination pour rebooster nos immunités avant la période estivale.

Au 23 mars, 5 000 cas de Mpox ont été recensés en France, soit 18 cas supplémentaires depuis le 24 janvier. Parmi ces 5 000 cas, 4 144 ont été confirmés biologiquement et 856 sont des cas probables ou possibles, non confirmés biologiquement. La région Ile-de-France concentre le plus grand nombre de cas (3 120, soit 63 %), suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (356 cas), de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (334 cas), et de l’Occitanie (330 cas) ; 27 cas résident à l’étranger. Les 18 nouveaux cas déclarés depuis le dernier bilan concernent tous des hommes et 17 d’entre eux ont été diagnostiqués en région Centre-Val de Loire.

Pour rappel : la très grande majorité des cas adultes déclarés à ce jour sont de sexe masculin et 2,9% sont des femmes de plus de 15 ans (143 cas, dont 113 cas confirmés biologiquement et 30 cas non confirmés). Aucun cas féminin n’a été diagnostiqué depuis le bilan du 24 janvier 2023.

L’investigation réalisée a permis de montrer que tous ces cas concernaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), dont plusieurs ont rapporté avoir eu plusieurs partenaires sans être toujours en capacité de les identifier.

Aucune soirée ou événement commun aux cas n’a été identifiée et les cas sont âgés de 24 à 56 ans (médiane de 40 ans). Les caractéristiques cliniques de ces cas restent similaires à ceux précédemment observés ; aucun cas n’a nécessité d’hospitalisation.

Concernant la vaccination :

➡️ 6 des 17 cas n’ont reçu aucune vaccination contre la variole, 1 a rapporté avoir un schéma de vaccination non complet (vaccination dans l’enfance avec un vaccin antivariolique de 1ère génération).

➡️ 10 ont rapporté un schéma complet de vaccination : 5 avec un vaccin antivariolique de 1ère génération dans l’enfance + 1 dose de vaccin de 3ème génération en 2022, et 5 avec 2 doses de vaccin de 3ème génération en 2022.

Compte-tenu de la proportion élevée (59%) de vaccinés dans ce cluster, des investigations ont été réalisées par Santé publique France et le Centre régional de pharmacovigilance de Tours.

Il convient d’attendre les résultats des études d’efficacité en vie réelle qui permettront de mieux interpréter ces données. A ce jour, on ne dispose que peu de recul sur l’efficacité des vaccins de 3ème génération contre l’infection par Mpox.
Il n’existe pas de données sur la protection à long terme après un schéma complet de vaccination, ni dans des sous-groupes de population. Ces vaccins font l’objet d’un suivi de pharmacovigilance coordonné par l’ANSM. Mais il est important de dire qu’aucun signal n’a été émis sur la qualité ou la sécurité de ces vaccins.

Les recommandations de prévention restent d’actualité, en particulier l’évitement des rapports sexuels en cas de lésions évocatrices de Mpox et l’usage du préservatif (interne/externe) durant 2 mois après guérison.

La vaccination reste recommandée, et reste efficace chez la majorité des personnes ayant reçu un schéma vaccinal complet pour prévenir le risque d’infection.

 

+ d’infos sur la situation en France, en Europe et dans le monde :

>>https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/variole-du-singe-point-de-situation-en-france-au-23-mars-2023

>>https://worldhealthorg.shinyapps.io/mpx_global/