PREVAGAY 2015
- À Nice du 17 septembre au 11 octobre
- À Montpellier du 23 septembre au 18 octobre
- À Lyon du 15 octobre au 8 novembre
- À Lille du 22 octobre au 8 novembre
- À Paris du 4 novembre au 13 décembre
Les résultats de l’enquête menée par l’Institut de Veille Sanitaire en 2009 (voir notre article sur les résultats) sont restés comme une information majeure sur la prévalence et les comportements dans la communauté gay parisienne et ont contribué à orienter d’autres programmes de recherche aussi bien qu’ils ont permis aux acteurs de prévention de parler plus clairement, données à l’appui, du relâchement des pratiques préventives.
Depuis cette première enquête, force a été de constater que les rapports sexuels entre hommes étaient le seul mode de contamination pour lequel les nouveaux diagnostics d’infection à VIH ne diminuent pas. De plus, les infections sexuellement transmissibles sont en progression rapide chez les gays et on y a aussi observé une progression des hépatites.
L’InVS a donc lancé avec ENIPSE et l’ANRS l’enquête PREVAGAY 2015
Les objectifs principaux de Prevagay 2015, dans la lignée de Prevagay 2009, sont d’estimer à Paris, Nice, Montpellier, Lyon et Lille parmi les HSH fréquentant les établissements de convivialité gay :
- Les séroprévalences de l’infection à VIH et des hépatites B et C ;
- La proportion d’infections à VIH non diagnostiquées ;
- L’incidence de l’infection à VIH.
Les indicateurs recueillis pourront être comparés à ceux mesurés en 2009 à Paris et estimés pour la première fois dans les 4 autres villes.
De nouvelles problématiques seront aussi explorées :
- L’estimation du nombre d’hommes séropositifs pour le VIH sous traitement antirétroviral et ceux dont la charge virale est indétectable ;
- L’estimation du nombre d’hommes séronégatifs bénéficiant d’un traitement pré-exposition (PrEP) et post-exposition (TPE) ;
- L’influence des réseaux sexuels sur l’épidémie VIH ;
- L’usage de produits psychoactifs durant les rapports sexuels et la pratique du Slam.
Les résultats de cette recherche permettront de mieux connaître la situation des gays vis-à-vis du VIH et des virus des hépatites B et C, de les informer de la réalité épidémiologique de la communauté.
En pratique
L’enquête est menée par des professionnels allant à la rencontre des gays dans les lieux de convivialité des villes sélectionnées aux dates indiquées.
Leur travail est extrêmement méthodique, fixé par un protocole rigoureux qui permet de donner aux résultats une valeur statistique éprouvée.
Les hommes qui accepteront de participer seront invités à donner quelques gouttes de sang, recueillies par un auto-prélèvement non douloureux, réalisé au bout du doigt avec une micro-lancette à lame rétractable et à usage unique. Ces gouttes de sang, déposées sur un buvard, seront analysées pour le VIH et les hépatites B et C par les laboratoires des Centres nationaux de référence du VIH et des hépatites.
À la suite de ce prélèvement, les hommes seront invités à remplir un questionnaire anonyme, sur une tablette tactile. Les questions portent sur la sexualité, la santé dont le recours aux dépistages et l’usage de produits psychoactifs.
La réalisation de l’auto-prélèvement et de l’auto-questionnaire ne prendra qu’une vingtaine de minutes.
Les informations collectées dans le questionnaire et l’échantillon de sang sont strictement anonymes. Aucune donnée individuelle ne fera l’objet de publication.
Aucun résultat de prélèvement, qu’il soit positif ou négatif, ne sera rendu individuellement.
Résultats
Après cette phase pratique de l’enquête les données reviendront à l’InVS où elles seront analysées et feront l’objet de publications scientifiques.
Bien évidemment REACTUP qui a délégué son secrétaire de rédaction au Comité de Suivi National de l’étude PREVAGAY, vous rendra compte de l’évolution des travaux et des résultats de la manière la plus claire possible. Mais ne soyez pas trop pressés, pour être rigoureux, le travail d’analyse scientifique prend du temps. Rendez-vous pour cela courant 2016.